Tu me dis préférer avec moi correspondre
Par « mails », car tu n’écris presque plus à la main .
A quoi il serait trop facile de répondre
Que des mains, tu t’en sers (en attendant, demain,
Que couramment la voix se traduise en écrit)
Pour taper tes messages . Plus sérieusement,
De ton engin l’usage n’est plus guère circonscrit :
Ton contact par écrit sert uniformément
Des fins professionnelles mais aussi personnelles .
Pour celles-ci, j’admets la spontanéité,
L’accessibilité vraiment sensationnelle,
Et il ne faut point être obtus d’antiquité .
Mais il manque, tangible, trace de nos échanges ;
Il faudrait imprimer . On compte sur la mémoire
Electronique, dans laquelle je te range,
Telles photos numériques qu’on ne va jamais voir .
Pour un texte sérieux, j’entends sentimental,
Il me faut, pour le lire, tout d’abord le tirer,
Car je trouve l’écran vraiment trop barbital,
Par trop utilisé, au bureau saturé .
J’y trouve moindre joie, charme et excitation
Qu’à recevoir tes lettres . Pour leur cheminement
Que je m’imaginais, j’ai la prédilection
Sur les tuyaux d’ « Outlook Express » en grouillement .
Dans la correspondance, les ouvertures de cœur,
L’ambiance est différente que l’immédiateté .
On se veut spontané et bien sûr pas truqueur,
Mais on peut façonner, parfaire l’honnêteté .
Côté expéditeur, raturer, ré-écrire,
Le faire sur beau papier, cacheter l’enveloppe,
La timbrer, la poster, et la savoir courir,
Triée et transportée ; le rite se développe .
Quant au destinataire, jouissance éprouvée,
(Ne la ressens-tu pas ?) à recevoir le pli,
Le facteur passé, dans la boîte trouvé,
Son long itinéraire ainsi donc accompli .
L’ouvrir en la humant, comme s’il restait de toi
La subtile senteur, ta lettre à déplier,
Les sens éveillés, ton encre qui chatoie,
Te lire, te dévorer . Merci d’épistolier !
Plutôt qu’aux « providers », je préfère le facteur ;
A l’ « e-mail », l’air mail ; au courriel, le courrier ;
Et la plume au clavier ; la poste au « computer » .
Les échanges du cœur sont mieux appariés . :P
Par « mails », car tu n’écris presque plus à la main .
A quoi il serait trop facile de répondre
Que des mains, tu t’en sers (en attendant, demain,
Que couramment la voix se traduise en écrit)
Pour taper tes messages . Plus sérieusement,
De ton engin l’usage n’est plus guère circonscrit :
Ton contact par écrit sert uniformément
Des fins professionnelles mais aussi personnelles .
Pour celles-ci, j’admets la spontanéité,
L’accessibilité vraiment sensationnelle,
Et il ne faut point être obtus d’antiquité .
Mais il manque, tangible, trace de nos échanges ;
Il faudrait imprimer . On compte sur la mémoire
Electronique, dans laquelle je te range,
Telles photos numériques qu’on ne va jamais voir .
Pour un texte sérieux, j’entends sentimental,
Il me faut, pour le lire, tout d’abord le tirer,
Car je trouve l’écran vraiment trop barbital,
Par trop utilisé, au bureau saturé .
J’y trouve moindre joie, charme et excitation
Qu’à recevoir tes lettres . Pour leur cheminement
Que je m’imaginais, j’ai la prédilection
Sur les tuyaux d’ « Outlook Express » en grouillement .
Dans la correspondance, les ouvertures de cœur,
L’ambiance est différente que l’immédiateté .
On se veut spontané et bien sûr pas truqueur,
Mais on peut façonner, parfaire l’honnêteté .
Côté expéditeur, raturer, ré-écrire,
Le faire sur beau papier, cacheter l’enveloppe,
La timbrer, la poster, et la savoir courir,
Triée et transportée ; le rite se développe .
Quant au destinataire, jouissance éprouvée,
(Ne la ressens-tu pas ?) à recevoir le pli,
Le facteur passé, dans la boîte trouvé,
Son long itinéraire ainsi donc accompli .
L’ouvrir en la humant, comme s’il restait de toi
La subtile senteur, ta lettre à déplier,
Les sens éveillés, ton encre qui chatoie,
Te lire, te dévorer . Merci d’épistolier !
Plutôt qu’aux « providers », je préfère le facteur ;
A l’ « e-mail », l’air mail ; au courriel, le courrier ;
Et la plume au clavier ; la poste au « computer » .
Les échanges du cœur sont mieux appariés . :P