Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Il était temps!

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Il était temps!

    Il est temps que ton corps qui ne chante plus en chœur laisse à mon cor le cri de mon cœur, pour qu’il en fasse une chanson.
    Tes printemps, conjugués à mes hivers, tes relents aux charmes de trouvères, tes cinglants remue-manieres et tes lents gestes, si simples, pourtant en leurs revers, portent en moi, les mêmes gestes.
    Il est temps que ton sourire brave le voile de tes dépits, qu’il le déchire à pleins yeux, que tes larmes l’affaiblissent de répit, qu’elles le blanchissent de mépris au prix de larmes d’un sourire.
    Il m’est temps aussi, de recompter mes pas et les faux pas, reconnaître leurs empreintes sur ta vie et de ce pas, frôler le mur de l’incompris, le raser..
    Il était car, il n’est plus le temps des serments lâchés, par les sarments flétris d’une plante qui, le temps d’un torrent, est poussée par le vent.
    Il n’est, ni ne sera le temps..Il était temps que tu égrènes sur le fil de mes tourments, ces moments prisonniers du désir d’un autre temps.
    Il était temps de les laisser glisser entre tes doigts, les faire choir sur la lame aiguisée de mon temps.

    Il était temps, pourtant.

    :wink:
    Sacov.

  • #2
    Il est joli ton poème

    Azul à Sacov

    -J'aime bien les expressions suivantes :
    "Il est temps que ton corps qui ne chante plus en choeur laisse à mon cor le cri de mon coeur, pour qu'il n'en fasse qu'une chanson"

    "Tes printemps conjugués à mes hivers".Cette expression suppose que la belle est bien plus jeune que le poète :P

    Un joli poème de Ronsard qui va dans le sens du tien
    POUR HÉLÈNE
    Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
    Assise aupres du feu, devidant et filant,
    Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant:
    Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle.

    Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
    Desja sous le labeur à demy sommeillant,
    Qui au bruit de mon nom ne s'aille resveillant,
    Benissant vostre nom, de louange immortelle.

    Je seray sous la terre et fantôme sans os
    Par les ombres myrteux je prendray mon repos;
    Vous serez au fouyer une vieille accroupie,

    Regrettant mon amour et vostre fier desdain.
    Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain:
    Cueillez des aujourdhuy les roses de la vie.

    Cordialement

    Commentaire

    Chargement...
    X