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Embarcation Desesperanza

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  • Embarcation Desesperanza

    Embarcation Desesperanza

    Hier encore j’ai repassé en boucle
    Les images et les scènes, d’une colère affreuse
    Avec moi-même et mon ombre
    J’ai tiré les rideaux sur le sombre
    Et rester seul au milieu de la nuit, seul au milieu de minuit

    Et si mon monde des demains, n’est que léthargie sans liesse
    Que sur le bords de mes chemins, les voiles noirs se dressent
    Sur tous mes horizons, et toutes mes espérances

    Hier encore je voulais en finire,
    Avec les amours et les rêves
    Moi qui pense lassé des heures, sans revoir le bonheur
    D’un chemin qui s’achève, ou le bout d’un rêve
    Sur mes envies les plus pures

    Et je m’éloigne dans la brume,
    Ecorché sur l’épave d’un bateau, nommé Desesperanza
    Flottant sans drapeau, destination autre monde
    En compagnie d’une bonde, de jeunes comme moi harraga
    Comme eux qui tirent le harpant,
    Pour partire loin de je ne sais quoi

    J’ai emporté avec moi son écharpe, et sa petite photo en nappe
    Que je regarde de temps à autre, comme une frappe sur des pages
    Pour me faire preuve de rien regretté
    Et j’essaye d’oublié les visages,
    De ma mère, ma sœur qui ne savent rien, de mon périple voyage
    Qui attendent tard la nuit, me voir rentré fatigué après minuit
    Mais pas certainement cette nuit,
    Pas certainement là ou je fuit

    Sur une embarcation de détresse, le silence règne en permanence
    Un silence religieux qui attend, la mort ou la délivrance
    Je me senti maudis, abandonné par moi-même
    Je me revois dans le taudis, encore livré à moi-même

    Alors je continu avec desesperanza,
    qui me porte légèrement
    Vers l’inconnu des inconnus
    Qui coule avec nous tendrement


    Postr@
    -------------------------------------
    j’ai donné le nom Desesperanza (désespérance) à un bateau anonyme qui emporte encore de milliers de nos jeunes anonymes, des clandestins qui bravent le destin pour voir d’autres jours.. pour leur mémoire car pour moi ils sont loin d’être responsables de leur malheur quand ils fuient une patrie qu’ils aiment mais qui les brisent sans arrêt..
    Dernière modification par postra, 28 janvier 2008, 12h05.
    Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

  • #2
    postra comme toujours

    j'ai les larmes aux yeux en te lisant,quel amer verité que le deseperanza devien l'esperence
    ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


    «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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    • #3
      tres touchant et émouvant.....

      Malheureusement le désespoir pousse les gens a prend le chemin de nul part... Peut être là-bas ils peuvent enfin apercevoir une lueur d'espoir....mais ils avance seul au milieu du noir! Que dieu avec eux pour retrouver leurs sois!!!
      une chose n'a pas de valeur parce qu'elle est chère, mais elle est chère parce qu'elle a une valeur!

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      • #4
        quel rêve?!

        l'embarquation est prête
        je suis là sur le rivage
        les larmes aux yeux
        il veut atteindre le bout de son espoir
        il s'engouffre comme un enfant
        sans se poser les questions
        cruelles qui m'empoisonnent
        sans voix, figée au sol
        mes membres ne répondent plus
        il m'a chanté la veille
        l'excitation de son voyage sans but
        la bataille contre les vagues
        de l'esperance qu'il va devoir affronter
        aucun bagage
        quelques billets qu'il a amassé
        en travaillant dur
        pour réaliser ce rêve
        mais quel rêve?!
        celui de l'incompréhension
        d'une existence sans avenir
        la soif de l'aventure
        de terres incertaines et rudes
        moi je vais rester seule
        attendre une lettre
        ou un corps rejeté par la bleu
        la barque prend le large
        il ne se retourne pas
        il m'a déjà oublié
        l'écume est désormais
        son unique amour!
        je marche dans ce sable humide
        mes pas sont effacés par les vagues
        mon chagrin est cicatrisé par le vent salé
        il ne reviendra plus
        je suis seule a présent
        maintenant je ne pourrai apprécier l'horizon
        définitivement transformer en prison!
        mon deuil peut commencer...

        lily
        la diablesse!
        griffer ma feuille est mon plus bel amour plus elle souffre plus je me sens vivante!

        lily
        la diablesse!

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        • #5
          tres emouvant lily ,merci pour ce partage
          ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


          «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

          Commentaire


          • #6
            merci lily postra....


            bonne journée
            La vie comme la respiration, c'est quand elles deviennent pénibles que l'on se rend compte qu'on vit.....Asirem

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            • #7
              tres emouvant lily
              merci pr cette suite
              une chose n'a pas de valeur parce qu'elle est chère, mais elle est chère parce qu'elle a une valeur!

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              • #8
                Merci à tous pour votre lecture et vos remarques..

                Merci lily, en lisant ton écrit j’ai l’impression de voire à travers tes yeux la même embarcation de loin sur le rivage.. alors que j’ai essayé de me mettre au cœur de cette embarcation..
                Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                • #9
                  Tres Joli Poemes, Merci Postra et Lily

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                  • #10
                    Harraga: revenez à la raison

                    Nos jeunes Harraga ignorent complètement ce qui les attend. Ces embarcations qui vont directement vers l'inconnu, ne peuvent offrir à nos jeunes le paradis dont ils ont toujours rêvé. Dans tous les cas, il se meurent en silence et leur voyage risque d'être irréversible.
                    Mais essayons tout de même de les comprendre; ils sont victimes d'un malaise profond, d'une crise identitaire, d'une crise économique et sociale et d'une loi du silence que nos décideurs veulent imposer. Devant beaucoup de promesses non tenues, ils se dirigent vers l'inconnu. Honte à ceux qui ont le devoir de faire quelques choses pour nos jeunes.
                    Alors, je dis à nos candidats à la Harga:revenez à la raison rien ne vaut la tendresse d'une mère, l'amour d'une femme ou bien le sourire des enfants.

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                    • #11
                      Postra

                      je t'emprunte ton poème pour un autre topic car il explique bien mieux que moi la réalité
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #12
                        zwina
                        bien sur que tu peux l’emprunté ce poème clandestin, ça me fait plaisir d’entendre ça, moi j’ai cessé de participé au discussions politiques et je préfère dire mes pensées paisiblement loin des polémiques brutales
                        Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                        • #13
                          Je rajouterai :

                          on s’étonne comment de très jeunes hommes, s’embarquent au risque d’une mer agitée, sans dire adieu à une mère attristée
                          pour aboutir sur une terre étrangère

                          s’étonnent-on qu’on fuit sa terre ancestrale
                          sans même là mettre en vente, sans même l’hypothéqué
                          pour s’éloigner de son peuple et son passé

                          pourquoi on s’étonnent pas !
                          que notre théâtre, nos cerveaux, nos artistes et chanteurs, nos femmes et hommes de culture et de science
                          se pavanent tous dans les cartiers européens
                          loin de chez eux, loin de la patrie qui paya cher son indépendance

                          légalement ou illégalement…

                          chaque année on chante l’amour de ce pays, chaque année on chante une nouvelle révolution, mais chaque année de nouvelles embarcations..
                          se consument avec les rêves les plus fou
                          sans atteindre le flot d’un espoir
                          Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                          • #14
                            A vous

                            Vous écrivez formidablement bien. Vos nobles sentiments vous permettent de présenter les problèmes de notre société avec un style agréable à lire. A plus de contributions, mes encouragements.

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