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Bonne fête à vous toutes ❤
On me dit que je suis légère.
Et parfois je suis une mégère.
Victime d’incompréhension.
Et parfois objet de passions.
Si j’ose un regard ou un sourire.
Je suis une dévergondée ou pire.
Si j’émets une opinion.
Elle est tournée en dérision.
Si j’ai une force de caractère.
Je suis masculine et autoritaire.
Quand j’affiche une indifférence.
Je suis prétentieuse de naissance.
Quand je dis ce que je pense.
Je suis taxée d’insolence.
Quand j’admire la beauté d’un mâle.
Je suis une diablesse, graine de mal.
Quand je sors des sentiers battus.
Je suis désagréable et têtue.
Je dois me taire, juste regarder.
Me faire belle et me farder.
Je dois obéir et n’avoir pour souci.
Que le repas du soir ou le plat de midi.
Je ne dois surtout pas me plaindre.
Je dois tout accepter sans geindre.
Je dois avoir une force de titan.
Et une endurance de combattant.
Sous le patriarcat et les traditions.
Je dois faire preuve de discrétion.
Je dois me faire toute petite, ne rien réclamer.
Et même quand je suis victime, je suis à blâmer.
Si mon mari me quitte ou est infidèle.
C’est ma faute, je ne me suis pas faite belle.
Si on m’agresse, par des coups ou même verbalement.
Je l’ai provoqué, par mon attitude ou mes vêtements.
De victime, de proie, je deviens attaquante.
Quoiqu’il arrive, j’ai toujours le rôle de la méchante.
Je n’ai jamais compris toute cette haine.
Au moment où on devrait me traiter en reine.
Je mérite toute l’attention par ma nature fragile.
Avec l’amour, je suis aussi souple qu’une pâte d’argile.
Les messieurs devraient apprendre à me chérir.
Au lieu de me confiner dans un étau à périr.
Je suis la donneuse de la chaleur, la tendresse.
Je suis la porteuse des princes, des princesses.
Je suis la mère, l’amie et l’amante.
Je suis celle qui sème la joie et l’entente.
Je suis un être humain à part entière.
De toutes mes faiblesses, je suis fière.
Je suis le rayon de soleil de la vie.
Sans moi, personne ne survit.
La femme est l’avenir de l’humanité.
Sans elle, il n’y a pas de postérité.
Extrait du recueil "le Souk des Anes" de la poétesse Benzebiba Fatiha
On me dit que je suis légère.
Et parfois je suis une mégère.
Victime d’incompréhension.
Et parfois objet de passions.
Si j’ose un regard ou un sourire.
Je suis une dévergondée ou pire.
Si j’émets une opinion.
Elle est tournée en dérision.
Si j’ai une force de caractère.
Je suis masculine et autoritaire.
Quand j’affiche une indifférence.
Je suis prétentieuse de naissance.
Quand je dis ce que je pense.
Je suis taxée d’insolence.
Quand j’admire la beauté d’un mâle.
Je suis une diablesse, graine de mal.
Quand je sors des sentiers battus.
Je suis désagréable et têtue.
Je dois me taire, juste regarder.
Me faire belle et me farder.
Je dois obéir et n’avoir pour souci.
Que le repas du soir ou le plat de midi.
Je ne dois surtout pas me plaindre.
Je dois tout accepter sans geindre.
Je dois avoir une force de titan.
Et une endurance de combattant.
Sous le patriarcat et les traditions.
Je dois faire preuve de discrétion.
Je dois me faire toute petite, ne rien réclamer.
Et même quand je suis victime, je suis à blâmer.
Si mon mari me quitte ou est infidèle.
C’est ma faute, je ne me suis pas faite belle.
Si on m’agresse, par des coups ou même verbalement.
Je l’ai provoqué, par mon attitude ou mes vêtements.
De victime, de proie, je deviens attaquante.
Quoiqu’il arrive, j’ai toujours le rôle de la méchante.
Je n’ai jamais compris toute cette haine.
Au moment où on devrait me traiter en reine.
Je mérite toute l’attention par ma nature fragile.
Avec l’amour, je suis aussi souple qu’une pâte d’argile.
Les messieurs devraient apprendre à me chérir.
Au lieu de me confiner dans un étau à périr.
Je suis la donneuse de la chaleur, la tendresse.
Je suis la porteuse des princes, des princesses.
Je suis la mère, l’amie et l’amante.
Je suis celle qui sème la joie et l’entente.
Je suis un être humain à part entière.
De toutes mes faiblesses, je suis fière.
Je suis le rayon de soleil de la vie.
Sans moi, personne ne survit.
La femme est l’avenir de l’humanité.
Sans elle, il n’y a pas de postérité.
Extrait du recueil "le Souk des Anes" de la poétesse Benzebiba Fatiha
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