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Sonate fleurie

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  • Sonate fleurie

    Sonate fleurie

    Transcendant ma douleur, je me laisse bercer, je m’envole légère douce brise d’été
    Je ne suis plus cette femme que nul n’a pas regardée, cette fleur fatiguée
    Aux pétales froissées que seul un album a su conserver tel un instant caché
    Mes yeux ne parlent plus le langage des larmes, refusant la pénombre, ils ont vu la lumière
    Emportés par le courant de ce fleuve tranquille, ils ont vu la pureté
    Cette eau limpide et claire caressant les rochers, langoureuse volupté
    Le soleil amoureux scintille à fleur de peau sur les lames gracieuses,
    Mes yeux regardent les rives luxuriantes, la verdure palpitante et les eaux et les cieux.
    Je pleure. Mes mains que je croyais vieillies, dessinent enfin des mots.
    Elles voient mon monde et sculptent la force de ma pensée
    Elles aiment les lettres, les phrases, les lancent vers le ciel pour mieux les allumer,
    Alors le cristal se transformant en vers accouche d’un poème.
    Mon cœur ravi compose les notes de sa détresse, il renaît, il explose,
    Mon Dieu, il s’est tant déguisé, il s’est tant tu pour moi.
    Et voilà que soudain mon âme s’y mets aussi et prêtant au crayon sa tendre rhétorique
    Lui souffle sa tendresse, dédie son élégance.
    Puis en chœur, nous voilà, mon cœur, mon âme et moi.
    Partis pour dire adieu à la tristesse des jours
    Nous voilà valeureux, défiant notre faiblesse, frissonnants, enfin libres.
    Et sur les chemins frileux, libérés du néant, nous chantons pathétiques,
    Nous rimons à tue-tête, mêlant nos larmes aigries pour mieux les enterrer.
    Regardant vers le ciel, j’ai vu de gais nuages, déployant leur grisaille
    Mon cœur cette fois poète a su vêtir mes yeux de couleurs et nuancer le ciel
    J’ai pris de ces nuages, des gris et puis des blancs, j’ai coloré les gris avec mon amertume
    Et regardant la mer déchaînée et superbe, j’ai cueilli ses vagues ondulant vers la terre,
    Celles teintées d’écume telle une bordure.
    Ces arbres à l’automne, par l’artiste divin, soudain déshabillés,
    Combien majestueux, leurs branches telles nos mains
    S’élèvent vers le ciel, en ultime prière, en divine arabesque.
    Et puis, j’ai choisi l’infini pour asile, j’y ai mis mes nuages,
    J’ai posé des étoiles pour briller jour et nuit .
    J’ai dessiné des rayons de soleil esquissant une valse
    Pour que s’anime la vie dans mon monde éphémère.
    A travers les échos, j’ai parlé aux oiseaux, aux poissons, aux mortels,
    J’ai chanté toutes les fleurs et j’ai volé des arbres pour les planter la haut.
    Alors cueillant ces roses, celles dont les parfums sublimes savent parler d’amour,
    J’ai d’un geste sage dispersé leurs pétales sur ma sonate fleurie…

  • #2
    Azul Salze

    Merci pour cette sonate fleurie. Tes poèmes sont magnifiques et c'est avec bonheur que je les découvre à chaque fois.

    Je te souhaite un doux Samedi et une merveilleuse journée à tous :1039989653:

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    • #3
      sonate fleurie

      Merci Mordjane d'offrir un cadre à nos ames assoiffées, merci pour tout ce que je lis ici, c'est si frais et bien que souvent la douleur est présente , il y a un hymne à une algerie en pleine mue.... pour faire barrage à l'obscurantisme.

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      • #4
        Azul Salze

        Merci Mordjane d'offrir un cadre à nos ames assoiffées
        Tu sais il faut associer Anakin aussi à cela mais en tous les cas, c'est fait vraiment avec plaisir et créer pour cela et te savoir heureuse en venant ici de même que les autres Villageois est aussi du bonheur.

        Bonne journée

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        • #5
          @salze : Chapeau de plumes bas pour cette belle plume.

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