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Cancer - Au-delà de la maladie, la mort sociale

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  • Cancer - Au-delà de la maladie, la mort sociale

    Les conséquences sociales du cancer divisent entrepreneurs et médecins. Moins d'un chef d'entreprise sur deux y voit un facteur de précarité, contre 73% des généralistes.

    En moyenne, 16% des chefs d'entreprises disent avoir déjà eu un cas de cancer parmi leurs salariés. Un sur quatre estime ne pouvoir garder un salarié malade au-delà de 3 mois d'absence

    Décelés plus tôt, mieux pris en charge, avec des traitements plus efficaces, les cancers sont de mieux en mieux soignés et se soldent de moins en moins souvent par une issue fatale pour les patients. Mais parallèlement, le nombre de nouveaux cas annuels de cancer a considérablement augmenté ces 25 dernières années en France : il atteignait ainsi 320.000 en 2005. Et au-delà de l'aspect purement médical, les conséquences sociales de cette maladie sont encore mal connues, mal prises en compte. Cet impact de la maladie sur les autres domaines de la vie des malades est au coeur de la première Convention de la société face au cancer.

    Organisée par la Ligue contre le cancer, la Convention a pour objectif d'interpeller et d'impliquer la société tout entière sur les questions posées par cette maladie en dehors du strict champ médical. Près de 2000 participants - malades, proches de malades, médecins, chercheurs, associations, élus, chefs d'entreprises... - sont réunis ce dimanche à la Grande Arche de la Défense pour cette manifestation ouverte par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot et le président de la ligue Francis Larra.

    En 1998, les premiers Etats généraux des malades atteints de cancer avaient "marqué un tournant" en donnant la parole aux malades, selon Francis Larra. Ils "ont nourri les 70 mesures du Plan cancer" auquel le gouvernement s'apprête à donner "un nouvel élan". Mais dix ans après, estime le Pr Larra, "on se rend compte qu'il y a des questions qui se posent auxquelles la communauté médicale ne peut pas répondre. Les réponses ne peuvent venir que de la société tout entière".

    Des visions divergentes du cancer

    La Ligue contre le cancer présente notamment une étude sur le cancer et la fragilité sociale, menée sur un panel de 200 médecins généralistes, 404 maires et 402 chefs d'entreprise, et réalisée par téléphone du 16 au 30 octobre par l'institut LH2. Moins d'un chef d'entreprise interrogé sur deux (49%) voit dans cette maladie un facteur de précarité. Néanmoins, un sur quatre estime ne pouvoir garder un salarié malade au-delà de 3 mois d'absence, surtout dans les entreprises de moins de 10 salariés. Les médecins semblent mieux "percevoir les conséquences" du cancer, selon la ligue : 73% des généralistes interrogés jugent que c'est "un facteur de précarité économique", contre 64% des maires.

    En moyenne, 16% des chefs d'entreprises disent avoir déjà eu un cas de cancer parmi leurs salariés. Ce chiffre monte à 64% dans les entreprises de 50 à 99 salariés et à 73% dans celles de plus de 100 salariés. Au niveau des maires, plus la taille de la commune est importante, plus la municipalité a été sollicitée pour des aides liées au cancer : 41% des communes de plus de 10.000 habitants contre 10% des communes de moins de 2000 habitants. Au total, 86% des maires déclarent que leur municipalité n'a jamais été sollicitée.


    - Lci
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