Que celui qui n'a jamais pris un seul comprimé d'aspirine ou plutôt d'acide acétylsalicylique lève la main car l'aspirine est remarquable. Adieux la fièvre, maux de tête, douleurs....Depuis 107 ans, le petit cachet blanc extraite de l'écorce de saule blanc recèle des vertus qui intéressent rhumatologues, cardiologues et mêmes cancérologues.
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Si l’aspirine (ou acide acétylsalicylique) avait été découverte en 2006, elle n’aurait jamais eu l’autorisation de mise sur le marché. C’est d’ailleurs sa présence dans l’Alka-Seltzer qui a récemment valu à ce bon vieux remède de perdre son indication dans l’inconfort gastrique. L’aspirine est en effet un irritant de l’estomac..., seule fausse note dans le parcours de cette molécule hors norme.
Un espoir anti-cancer
Avec leur peau blanche et leur soleil qui frappe fort, il n’est pas étonnant que les chercheurs australiens s’intéressent de près à la prévention des cancers cutanés. Une toute nouvelle étude de l’Institut de recherche médicale du Queensland, menée auprès de 1 600 habitants pendant quinze ans, vient de démontrer que la prise régulière et à long terme d’anti-inflammatoires tels que l’aspirine diminue les risques de survenue d’un cancer de la peau et protège même contre les taches pigmentaires dues au soleil. Elle empêcherait en effet la fabrication d’une enzyme, la cyclo-oxygénase, impliquée dans le développement de ces cancers.
Reste aux chercheurs à valider leurs conclusions par d’autres études et surtout à déterminer la dose idéale dans cette indication. Mais l’intérêt que suscite cette molécule, extraite au départ de l’écorce de saule blanc, ne s’arrête pas là. Récemment, à Toronto, au congrès de l’Association américaine de recherche sur le cancer, des scientifiques ont rapporté que l’aspirine pourrait diviser par deux le nombre de tumeurs pulmonaires dues au tabagisme (du moins chez la souris). Chez les personnes ayant des antécédents de cancer du côlon ou des polypes par exemple, on sait aussi qu’elle diminue légèrement le risque de récidive. Toujours grâce à son action anti-inflammatoire, elle semble avoir en plus un effet protecteur contre le cancer de l’ovaire. Enfin, sa prise régulière pourrait abaisser le risque de cancer du sein, notamment en diminuant la synthèse des estrogènes impliquée dans la prolifération cancéreuse.
Une bonne fée ?
Mise au point en 1897 par un chimiste allemand, elle a su conquérir le cœur des rhumatologues – grâce à ses effets antalgiques incontestables – et celui des cardiologues. D’ailleurs, en cas de facteurs de risque cardio-vasculaire cumulés (tabagisme, diabète, hypercholestérolémie, sédentarité, surpoids, stress...), ils prescrivent volontiers de l’aspirine à dose pédiatrique (environ 250 mg) pour prévenir jusqu’à 30 % des infarctus et des accidents vasculaires. On la prend alors le soir, car elle aurait également un petit effet régulateur sur la tension artérielle. De quoi faire d’une pierre deux coups ! À faible dose, elle fait également reculer de 25 % le risque de récidive d’infarctus et de 20 % celui d’accident vasculaire cérébral. Pas question pour autant d’en prendre sans raison valable. Car chez ceux qui n’ont aucune “ faiblesse ” cardio-vasculaire, l’aspirine aurait plus d’inconvénients que d’avantages. À long terme – et même à petites doses –, elle augmenterait en effet... le risque d’hémorragie digestive et cérébrale.
À consommer avec modération
Avec une production mondiale supérieure à 10 000 tonnes par an, l’aspirine ne connaît pas la crise. Pourtant son utilisation n’a rien d’anodin. Ainsi, les pédiatres ne la recommandent plus pour faire baisser la fièvre des enfants car, associée à un virus (de la varicelle, de la grippe, de la rougeole), elle entraîne exceptionnellement un syndrome de Reye, à l’origine de séquelles neurologiques graves. Chez l’adulte, prendre de l’aspirine en cas de céphalée brutale, intense et inhabituelle, signe rare mais grave d’une rupture d’anévrysme, ne ferait qu’aggraver l’hémorragie. Enfin, elle est contre-indiquée en cas de douleurs menstruelles car elle augmente le flux sanguin. Hormis ces cas particuliers, elle se prend à raison de 500 mg chez l’adulte, sans dépasser 3 g par jour, de préférence au moment des repas pour éviter d’irriter la muqueuse digestive. En cas de douleur, la forme effervescente est celle qui agit le plus vite...
Par le Figaro
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Si l’aspirine (ou acide acétylsalicylique) avait été découverte en 2006, elle n’aurait jamais eu l’autorisation de mise sur le marché. C’est d’ailleurs sa présence dans l’Alka-Seltzer qui a récemment valu à ce bon vieux remède de perdre son indication dans l’inconfort gastrique. L’aspirine est en effet un irritant de l’estomac..., seule fausse note dans le parcours de cette molécule hors norme.
Un espoir anti-cancer
Avec leur peau blanche et leur soleil qui frappe fort, il n’est pas étonnant que les chercheurs australiens s’intéressent de près à la prévention des cancers cutanés. Une toute nouvelle étude de l’Institut de recherche médicale du Queensland, menée auprès de 1 600 habitants pendant quinze ans, vient de démontrer que la prise régulière et à long terme d’anti-inflammatoires tels que l’aspirine diminue les risques de survenue d’un cancer de la peau et protège même contre les taches pigmentaires dues au soleil. Elle empêcherait en effet la fabrication d’une enzyme, la cyclo-oxygénase, impliquée dans le développement de ces cancers.
Reste aux chercheurs à valider leurs conclusions par d’autres études et surtout à déterminer la dose idéale dans cette indication. Mais l’intérêt que suscite cette molécule, extraite au départ de l’écorce de saule blanc, ne s’arrête pas là. Récemment, à Toronto, au congrès de l’Association américaine de recherche sur le cancer, des scientifiques ont rapporté que l’aspirine pourrait diviser par deux le nombre de tumeurs pulmonaires dues au tabagisme (du moins chez la souris). Chez les personnes ayant des antécédents de cancer du côlon ou des polypes par exemple, on sait aussi qu’elle diminue légèrement le risque de récidive. Toujours grâce à son action anti-inflammatoire, elle semble avoir en plus un effet protecteur contre le cancer de l’ovaire. Enfin, sa prise régulière pourrait abaisser le risque de cancer du sein, notamment en diminuant la synthèse des estrogènes impliquée dans la prolifération cancéreuse.
Une bonne fée ?
Mise au point en 1897 par un chimiste allemand, elle a su conquérir le cœur des rhumatologues – grâce à ses effets antalgiques incontestables – et celui des cardiologues. D’ailleurs, en cas de facteurs de risque cardio-vasculaire cumulés (tabagisme, diabète, hypercholestérolémie, sédentarité, surpoids, stress...), ils prescrivent volontiers de l’aspirine à dose pédiatrique (environ 250 mg) pour prévenir jusqu’à 30 % des infarctus et des accidents vasculaires. On la prend alors le soir, car elle aurait également un petit effet régulateur sur la tension artérielle. De quoi faire d’une pierre deux coups ! À faible dose, elle fait également reculer de 25 % le risque de récidive d’infarctus et de 20 % celui d’accident vasculaire cérébral. Pas question pour autant d’en prendre sans raison valable. Car chez ceux qui n’ont aucune “ faiblesse ” cardio-vasculaire, l’aspirine aurait plus d’inconvénients que d’avantages. À long terme – et même à petites doses –, elle augmenterait en effet... le risque d’hémorragie digestive et cérébrale.
À consommer avec modération
Avec une production mondiale supérieure à 10 000 tonnes par an, l’aspirine ne connaît pas la crise. Pourtant son utilisation n’a rien d’anodin. Ainsi, les pédiatres ne la recommandent plus pour faire baisser la fièvre des enfants car, associée à un virus (de la varicelle, de la grippe, de la rougeole), elle entraîne exceptionnellement un syndrome de Reye, à l’origine de séquelles neurologiques graves. Chez l’adulte, prendre de l’aspirine en cas de céphalée brutale, intense et inhabituelle, signe rare mais grave d’une rupture d’anévrysme, ne ferait qu’aggraver l’hémorragie. Enfin, elle est contre-indiquée en cas de douleurs menstruelles car elle augmente le flux sanguin. Hormis ces cas particuliers, elle se prend à raison de 500 mg chez l’adulte, sans dépasser 3 g par jour, de préférence au moment des repas pour éviter d’irriter la muqueuse digestive. En cas de douleur, la forme effervescente est celle qui agit le plus vite...
Par le Figaro
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