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La polyarthrite rhumatoïde: maladie méconnue en Algérie

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  • La polyarthrite rhumatoïde: maladie méconnue en Algérie

    En Algérie, beaucoup de personnes ne connaissent pas la polyarthrite rhumatoïde, PR en langage médical. Certains ne savent même pas à quel spécialiste s’adresser alors que d’autres optent pour un médecin généraliste qui se chargera de les orienter.

    Il est vrai que la polyarthrite rhumatoïde est très peu connue de la population algérienne d’autant qu’elle apparaît comme un simple rhumatisme, alors qu’il existe de nombreuses formes de cette maladie inflammatoire.

    La polyarthrite rhumatoïde touche beaucoup plus les femmes que les hommes et survient en général entre 40 et 60 ans. Mais elle peut aussi apparaître à n’importe quel âge.

    Selon les spécialistes, la polyarthrite rhumatoïde affecte en premier les poignets, les mains et les articulations des membres. Elle touche par la suite les genoux et les chevilles et d’autres endroits du corps qui peuvent affecter la mobilité de l’être humain.

    Selon des médecins interrogés, l’articulation atteinte par une inflammation subit plusieurs changements et complique la vie quotidienne du malade. L’inflammation endommage également d’autres structures articulaires, en particulier les cartilages, les tendons, les ligaments, les muscles et les os, ce qui rend l’articulation peu ou non fonctionnelle.

    Cette inflammation, si elle n’est pas traitée, peut être à l’origine de l’apparition de certaines autres maladies. Selon nos mêmes sources, les symptômes de cette maladie se manifestent par une enflure d’une ou de plusieurs articulations, une raideur des articulations le matin persistant durant au moins une heure, une douleur suivie de difficultés à utiliser les articulations, une fatigue et légère fièvre.

    Pour ce qui est du traitement de la maladie, les médecins disent qu’il s’agit de soulager les symptômes et de maintenir le bon fonctionnement des articulations et c’est pour cela qu’il faudrait consulter des spécialistes en rhumatologie, orthopédie et un spécialiste en rééducation et ce, pour maintenir la fonctionnalité des articulations.

    Selon un orthopédiste, le traitement de la PR ne se fait pas uniquement par les médicaments de soulagement puisqu’il faudrait parfois des interventions chirurgicales pour soigner les déformations apparues. S’y ajoute, la rééducation qui devient nécessaire pour maintenir et faciliter la fonctionnalité. D’après notre même source, le manque de sensibilisation complique la prise en charge des personnes atteintes, qui se contentent des traitements de soulagement alors qu’une bonne prise en charge doit se faire en suivant les orientations des trois spécialistes, à savoir le rhumatologue, l’orthopédiste, le rééducateur.

  • #2
    Mme Nadjia Djaafri, présidente de l’Observatoire algérien de la femme : «Mieux informer sur la polyarthrite rhumatoïde»

    Sensibiliser les femmes en Algérie sur la polyarthrite rhumatoïde (PR) , une maladie aux conséquences dévastatrices, voilà une tâche ardue qui nécessite une large mobilisation de la part de l’Observatoire algérien de la femme, dont la présidente Mme Nadjia Djaafri, présente au congrès mondial de rhumatologie, l’American College of rhumatology, organisé du 6 au 11 novembre derniers à Atlanta, aux Etats-Unis.

    Sa présence hautement significative, démontre l’intérêt accordé à la maladie qui touche majoritairement des femmes. «Ce congrès est une occasion incontournable pour voir de près les derniers traitements innovants pour faire face à cette maladie.» «En matière de traitements révolutionnaires, les biothérapies offrent une véritable chance aux malades de voir leur vie s’améliorer. J’estime que les femmes algériennes ont parfaitement le droit de bénéficier de ces thérapies ciblées qui leur permettent de vivre normalement et de jouir de soins de qualité», indique encore Mme Djaafri.

    «La sensibilisation sur la polyarthrite rhumatoïde est au cœur des actions de l’observatoire qui existe depuis 2008 et qui compte une commission santé travaillant sur le cancer du sein, l’allaitement maternel, le cancer du col et récemment la PR», nous explique Mme Djaafri.

    «La PR est devenue notre cheval de bataille, car bien souvent les femmes ne se rendent compte que tardivement qu’elles sont touchées par cette maladie particulièrement handicapante».

    Les statistiques sont énormes, quelque 350 000 cas de PR sont recensés dont les trois quarts sont des femmes qui perdent au fur et à mesure de l’évolution de la maladie leurs capacités à travailler. Il faut savoir en effet que la maladie entraîne l’arrêt de travail dans 50% des cas avant 5 ans et l’invalidité dans 10% des cas avant 2 ans.

    «C’est pourquoi, affirme notre interlocutrice, il est primordial d’informer et de sensibiliser le plus possible sur ce sujet afin d’amener les femmes à consulter rapidement avant que leur vie ne soit complètement altérée sous l’effet de la maladie.» L’Observatoire algérien de la femme, par la voix de sa présidente, tente de généraliser l’information autour de cette pathologie et de plaider «pour un diagnostic précoce et un traitement rapide».

    Dans ce sens, plusieurs rencontres et journées de sensibilisation sur cette maladie sont organisées un peu partout à travers le pays. Dans la continuité des efforts d’information et de sensibilisation, il est prévu également la création d’un réseau algérien des femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde.

    Notons par ailleurs que Mme Djaafri est également fondatrice de l’Union arabe de la polyarthrite rhumatoïde, qui compte l’Algérie, le Maroc, la Jordanie et les Emirats arabes unis.

    Par La Tribune

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