Les benzodiazépines sont à nouveau dans le collimateur. Accusée d’augmenter le risque de mortalité, la prise de benzodiazépines, médicaments utilisés contre l’insomnie et l’anxiété, est statistiquement associée à un risque accru de démence chez les plus de 65 ans, selon une étude de l’Inserm qui renforce les soupçons sur ces molécules trop largement prescrites sur de trop longues durées.
«D’après nos analyses, l’exposition aux benzodiazépines des personnes âgées de plus de 65 ans est associée à un risque accru de démence», indique Bernard Bégaud (Inserm/Université de Bordeaux), co-auteur avec Tobias Kurth de l’étude publiée vendredi par le British Medical Journal (BMJ). «Même si nous ne pouvons prouver qu’il existe un lien de cause à effet, nous constatons que les individus consommant des benzodiazépines présentent environ 50% plus de risque de développer une démence durant le suivi, comparés à ceux qui n’en ont jamais consommé», assure M. Bégaud.
Les chercheurs recommandent donc d’être plus vigilant sur l’utilisation de ces molécules qui restent utiles pour traiter l’insomnie et l’anxiété chez les personnes âgées. Ils rappellent aussi que ces traitements peuvent favoriser les chutes et les fractures. Au vu de leurs résultats de leur étude, qui confortent quatre précédentes études, les chercheurs recommandent de «limiter les prescriptions à quelques semaines». L’étude principale a porté sur 1 063 personnes (78 ans en moyenne), sans symptômes de démence au début du suivi et qui n’avaient pas consommé de benzodiazépines avant la 5e année du suivi. Sur ces 1 063 personnes, 95 ont pris des benzodiazépines (BZD) à partir de la 5e année (personnes exposées). L’incidence de la démence observée chez les personnes exposées concerne 4,8 personnes sur 100 par an, contre 3,2 personnes sur 100 par an pour les «non exposés». Une deuxième analyse montre que l’association benzodiazépine-démence est «robuste» (solide) même si la date du début du traitement varie. Les chercheurs ont ensuite réalisé une étude «cas- témoins» sur 1 633 individus présentant une démence (cas) et 1810 sans symptômes de démence (témoins), tous issus de l’effectif initial du groupe, enrôlés entre 1987 et 1989.
Cette dernière analyse confirme la tendance à un risque accru, observée dans l’étude principale, quelle que soit la durée d’exposition antérieure: de 3 à 5 ans, pour les utilisateurs récents, à plus de 10 ans pour les utilisateurs ayant toujours pris des BZD pendant l’étude.
Par La Tribune
«D’après nos analyses, l’exposition aux benzodiazépines des personnes âgées de plus de 65 ans est associée à un risque accru de démence», indique Bernard Bégaud (Inserm/Université de Bordeaux), co-auteur avec Tobias Kurth de l’étude publiée vendredi par le British Medical Journal (BMJ). «Même si nous ne pouvons prouver qu’il existe un lien de cause à effet, nous constatons que les individus consommant des benzodiazépines présentent environ 50% plus de risque de développer une démence durant le suivi, comparés à ceux qui n’en ont jamais consommé», assure M. Bégaud.
Les chercheurs recommandent donc d’être plus vigilant sur l’utilisation de ces molécules qui restent utiles pour traiter l’insomnie et l’anxiété chez les personnes âgées. Ils rappellent aussi que ces traitements peuvent favoriser les chutes et les fractures. Au vu de leurs résultats de leur étude, qui confortent quatre précédentes études, les chercheurs recommandent de «limiter les prescriptions à quelques semaines». L’étude principale a porté sur 1 063 personnes (78 ans en moyenne), sans symptômes de démence au début du suivi et qui n’avaient pas consommé de benzodiazépines avant la 5e année du suivi. Sur ces 1 063 personnes, 95 ont pris des benzodiazépines (BZD) à partir de la 5e année (personnes exposées). L’incidence de la démence observée chez les personnes exposées concerne 4,8 personnes sur 100 par an, contre 3,2 personnes sur 100 par an pour les «non exposés». Une deuxième analyse montre que l’association benzodiazépine-démence est «robuste» (solide) même si la date du début du traitement varie. Les chercheurs ont ensuite réalisé une étude «cas- témoins» sur 1 633 individus présentant une démence (cas) et 1810 sans symptômes de démence (témoins), tous issus de l’effectif initial du groupe, enrôlés entre 1987 et 1989.
Cette dernière analyse confirme la tendance à un risque accru, observée dans l’étude principale, quelle que soit la durée d’exposition antérieure: de 3 à 5 ans, pour les utilisateurs récents, à plus de 10 ans pour les utilisateurs ayant toujours pris des BZD pendant l’étude.
Par La Tribune
Commentaire