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Hypnose médicale Pour un meilleur contrôle physique et psychique

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  • Hypnose médicale Pour un meilleur contrôle physique et psychique

    États dépressifs, angoisse, troubles de la personnalité, TOC, phobies, dépendances, douleurs… pas de panique l’hypnose peut soigner !
    L’hypnose de scène ravit les spectateurs, l’hypnose médicale est une technique thérapeutique utilisée avec succès dans le cadre de soins, d’atténuation de souffrances physiques et d’opérations.
    Chaque spécialiste a sa propre définition et aucune théorie ne fait autorité. Le phénomène hypnotique est si complexe que les praticiens disent volontiers qu’il y a, non pas une, mais plusieurs technique d’hypnoses. Seule certitude : ce n’est pas un état de sommeil, mais un état modifié de conscience, comme le rêve, la transe, la relaxation, les expériences mystiques, la méditation… Il s’agit d’un processus dans lequel la personne se détache de son environnement pour fonctionner à un niveau de conscience différent et reste consciente.
    On parle d’hypnose médicale et d’hypnose dite d’accompagnement. Cette dernière est considérée comme un moyen thérapeutique utilisé par les coachs dans l’accompagnement de leurs clients pour aider les personnes qui souffrent de problèmes de confiance ou de communication.
    Concernant l’hypnose médicale, elle est utilisée pour traiter les douleurs, la dépression, le stress, l’anxiété, les addictions, les phobies… Dans ce sens, elle s’associe à la médecine «classique», pour soulager le patient qui souhaite se soumettre à l’expérience.
    D’ailleurs, l’efficacité de l’hypnose n’est plus à prouver. De nombreuses études ont montré qu’une suggestion hypnotique entraîne des modifications de l’activité cérébrale. Toutefois, elle ne peut être pratiquée que par des professionnels, des hypno-praticiens. L’association marocaine d’hypnose clinique (AMHYC), créée en septembre 2010 avec comme objectif de promouvoir la pratique de l’hypnose médicale au Maroc dans l’intérêt et le bien-être des patients, attire souvent l’attention du corps médical et du grand public qu’en raison des dangers d’un mauvais usage de l’hypnose clinique, sa pratique ne doit être effectuée que par des professionnels de la santé ayant les diplômes requis leur permettant d’exercer dans le champ où s’exerce leur activité hypnotique : médecin, chirurgien-dentiste, psychologue, sage-femme, infirmier, kinésithérapeute. «L’AMHYC attire l’attention de chacun sur le fait que la connaissance des techniques d’hypnose ne saurait constituer une base suffisante pour l’activité de soins médicaux», insistent les membres.
    Par ailleurs, le champ d’intervention de l’hypnose médicale est assez large et comprend : les addictions comme tabagisme, sachant que la méthode s’adresse aux personnes réellement motivées pour arrêter de fumer. Le nombre de séances pour le sevrage tabagique varie, cependant, selon les cas. En général, cela se déroule sur une à cinq séances dont la durée moyenne est d’une heure.
    L’hypnose médicale agit également contre les troubles du comportement alimentaire; les douleurs aiguës et chroniques; les dépressions, les phobies, les troubles du désir et les troubles pyscho-somatiques; en plus de l’accompagnement des patients cancéreux, en soins palliatifs et en victimologie. En anesthésie, l’hypno-sédation (une technique qui consiste à placer le patient d’une opération chirurgicale dans un état de transe hypnotique plutôt que de lui faire subir une anesthésie générale afin d’éviter les complications et inconvénients liés à ce genre de pratique) est une méthode anesthésique reconnue, introduite depuis 1992, d’abord en chirurgie plastique, puis dans les autres secteurs chirurgicaux. L’hypnose médicale est aussi utilisée en gastroentérologie pour prendre en charge les troubles fonctionnels digestifs; en ORL, pour le traitement des acouphènes et des vertiges; en neurologie et psychiatrie, contre la migraine, l’insomnie, le stress ou l’anxiété, la dépression…
    Explications : Myriam Nciri, médecin généraliste, coach professionnelle, hypno-praticienne

    «Les médecins formés sont plus sensibles au choix des mots»

    Qu’est-ce que l’hypnose médicale ?
    L’hypnose est médicale parce qu’elle soigne. Sa pratique est d’ailleurs reconnue par les milieux scientifiques dans plusieurs pays. L’hypnose médicale est enseignée dans de grandes universités à travers le monde. L’efficacité de l’hypnose est prouvée par de nombreux travaux scientifiques publiés dans les plus grandes revues scientifiques internationales. L’hypnose médicale est considérée comme une possibilité d’aide parmi d’autres formes de pratiques scientifiques ou cliniques validées. Par ailleurs, la pratique de l’hypnose transforme favorablement la relation au patient. Les médecins formés à l’hypnose sont plus sensibles au choix des mots et à la qualité de leur communication.
    Comment ça marche ?
    Le sujet, grâce à l’intervention de l’hypno-praticien, parvient à être à la fois conscient et lucide de tout son environnement tout en étant capable de se focaliser ailleurs sur un souvenir, une situation particulière, il est en état modifié de conscience, «état Alpha» caractérisé par un ralentissement des ondes cérébrales. Le travail thérapeutique se fait lors de l’approfondissement de cet état, où, l’hypno-thérapeute
    va faire des suggestions, souvent à l’aide de métaphores pour permettre le changement ou la transformation de ce qui fait souffrir le sujet.
    Comment se déroule une séance ?
    Au début de la séance, le thérapeute définit, avec son patient, le but recherché. C’est, en fait, le patient qui fait le travail. Il est assis confortablement dans un fauteuil et le thérapeute le guide pour entrer tranquillement, à son rythme, dans la transe hypnotique, c’est-à-dire dans cet état d’hyper éveil, cette capacité d’être à la fois ici et ailleurs. Pendant l’exercice, l’inconscient va mobiliser les ressources nécessaires pour atteindre l’objectif. La relation de confiance entre le thérapeute et le patient est très importante. Une séance dure en moyenne 45 minutes. Le patient sera invité à refaire régulièrement chez lui des séances d’auto-hypnose.
    Il est important de noter que de nombreuses études publiées dans des revues scientifiques de renom ont prouvé l’impact de l’hypnose. Des enregistrements par PET SCAN ont montré sous hypnose, une activation de parties du cerveau différentes de celles généralement utilisées à l’état normal de veille.
    Par ailleurs, l’hypnose est une thérapie brève. Chaque patient travaillant à son rythme, on ne peut définir exactement le nombre de séances nécessaires. En général, les bénéfices se font ressentir très rapidement dès la 1re séance.
    Coachs Vs hypnose

    Selon Myriam Nciri, médecin généraliste, coach professionnelle, hypno-praticienne et présidente de l’AMHYC, l’hypnose est une technique qui s’apprend et qui rend de précieux services à un coach dans l’accompagnement de ses clients. Ainsi, l’hypnose permet d’atteindre différents objectifs, que ce soit en terme de performance, d’efficacité professionnelle, de confiance en soi, d’estime de soi, de prise de parole en public, de gestion des émotions, de mieux-être, rapidement et efficacement .
    Des étudiants initiés aux techniques d’hypnose peuvent ainsi être au mieux de leur performance le jour de leurs examens ou de leurs concours. D’ailleurs, des études menées de manière rigoureusement scientifique ont démontré la contribution positive de l’hypnose à la réussite des étudiants. Le champ d’application de l’hypnose est donc large pour les coachs, cependant, dans le respect de la déontologie et de l’éthique des pratiques de l’hypnose, nous devons rester vigilants pour que l’utilisation de l’hypnose utilisée dans le cadre de pathologies médicales soit exclusivement pratiquée par les professionnels de la santé.
    Repères

    • Il faut entre cinq et dix séances de 45 minutes pour atteindre l’objectif par hypnose, sachant que la séance coûte environ 500 DH.
    • Contrairement aux idées reçues, le patient ne s’allonge pas et la plupart du temps, il ne parle même pas. C’est l’hypno-thérapeute qui s’exprime tout au long de la séance, pour l’aider à entrer en «transe» hypnotique, afin qu’il se détache de son environnement et fonctionne à un niveau de conscience différent.


    Publié le : 15 Janvier 2013 - Hafsa Sakhi, LE MATIN ma
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