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Risque de catastrophe sanitaire dramatique au Liban

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  • Risque de catastrophe sanitaire dramatique au Liban

    Chaque jour apporte des nouvelles de plus en plus dramatiques sur ce que devient le Liban au quotidien. les hopitaux pourraient bientot ne plus pouvoir fonctionner en raison de pénurie de carburant, d'éléctricité et ceci sans compter la pénurie d'eau potable qui se fait ressentir de plus en plus.

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    « La pénurie de carburant est la crise humanitaire la plus inquiétante en ce moment ». Jeudi, le coordinateur des affaires humanitaires de l’Onu, Jan Egeland, a tiré la sonnette d’alarme. « S'il y a quelque chose qui va être critique dans les prochains jours et les prochaines semaines, plus encore que le ravitaillement en nourriture, c'est l'approvisionnement en carburant », a-t-il insisté.

    Le blocus terrestre, maritime et aérien imposé par Israël au Liban depuis le début de l’offensive s'est en effet révélé catastrophique pour un pays qui, contrairement à beaucoup d'autres nations arabes, n'a presque pas de réserves en énergies fossiles et dépend à 95 % des importations.

    Risque d’épidémies

    Première conséquence de ce manque de carburant : la paralysie des hôpitaux, qui fonctionnent essentiellement avec des générateurs. Le responsable d'un des principaux hôpitaux de Beyrouth a indiqué que son établissement fonctionnait sur ses réserves de carburant et qu'il rencontrait certaines difficultés dans les blocs opératoires. Dans le sud du pays, totalement isolé depuis le début de l’offensive, quatre hôpitaux sont d’ores et déjà à cours de fioul pour faire tourner les générateurs indispensables aux salles d’opération.

    Lundi, l'Organisation mondiale de la santé a prévenu : « 60 % de tous les hôpitaux libanais cesseront de fonctionner cette semaine si le carburant n’est pas livré. » « Le Liban a 12.000 lits d'hôpitaux, une estimation raisonnable est que pour faire fonctionner chaque lit d'hôpital, 80 litres de fioul sont nécessaire pour l'électricité », a souligné l’organisation.

    Le ministre libanais de la Santé avait averti dès samedi que les hôpitaux du Liban n'avaient plus qu'une semaine de carburant. La situation est d’autant plus préoccupante qu’avec les déplacements de population, les risques d’épidémies augmentent. Vendredi dernier, un conseiller de l’Unicef a estimé que les Libanais encore présents dans le sud du pays étaient menacés par des épidémies en raison du manque d'eau potable, d'électricité et de carburant.

    Coupures d’électricité

    Autre conséquence : les Libanais pourraient être obligés de vivre dans le noir. « Il y aura une panne du réseau électrique national si le mazout n'arrive pas rapidement », a prévenu Jan Egeland. « S'il n'y a pas de carburant, il n'y aura pas d'électricité. Et sans électricité, toute activité sera paralysée », s’est pour sa part inquiété un employé de l'office de l'électricité du Liban.

    La société étatique Electricité du Liban (EDL) a imposé un rationnement draconien de la distribution du courant. Certains secteurs de Beyrouth ne sont désormais alimentés que douze heures par jour. La Force intérimaire des Nations unies (Finul), présente dans le sud du pays, a quant à elle prévenu mercredi qu’elle risquait de ne plus pouvoir maintenir certaines de ses positions si elle ne parvenait pas à les approvisionner en carburant dans les 48 heures.

    Pétrole syrien et turc


    Et la situation pourrait empirer : les propriétaires des deux pétroliers affrétés par l’Onu ont renoncé à les faire accoster à Beyrouth parce qu’ils jugeaient la situation trop dangereuse, a rapporté Jan Egeland.

    Toutefois, selon le quotidien libanais L’Orient Le Jour qui rapporte des informations de l’agence al-Markaziya, des « négociations sont actuellement en cours pour permettre à la compagnie Cogeco d’accéder à ses réservoirs à Jiyeh, où sont stockés 20 millions de litres d’essence ». De même source, un navire grec pourrait acheminer 30.000 tonnes d’essence. « Pour accoster au Liban, le propriétaire du navire serait prêt à se contenter de garanties politiques, sans assurances financières, mais il attend toujours l’accord du commandant », écrit le quotidien libanais.

    La Syrie devrait également acheminer du pétrole par la voie terrestre. Selon L’Orient le jour, la Turquie aurait également accepté d’acheminer entre 5.000 et 10.000 tonnes vers le Liban. « Néanmoins, la mise en garde de l’armée israélienne contre la circulation de camions dans le Nord à partir de 20 heures risque de compliquer davantage les approvisionnements », estime le journal.

  • #2
    Que dire après ces nouvelles ?
    Les mots sont ici impuissants à dire notre propre impuissance...

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