Ils sont actuellement plus de 700 personnes à bénéficier d’hémodialyse au niveau du service nephrologie du CHU de Tizi-Ouzou.
L’insuffisance rénale chronique exigeant une greffe de rein, le recours à des greffes à partir de personne décédées est plus que nécessaire.
C’est ce qu’ont soutenu les spécialistes qui ont pris part à la 6ème journée du rein au CHU Nédir Mohammed. Au lendemain de la célébration de la journée mondial du rein, qui coïncide avec le 10 mars de chaque année, certains spécialistes de cette pathologie se sont retrouvés au niveau du centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou afin de débattre du sujet.
Une forme avancée de la maladie de l’insuffisance rénale nécessite en effet une greffe du rein. Mais de nombreux malades ne peuvent malheureusement pas avoir accès à cette solution proposée, étant donné que celle-ci ne couvre que près de 10% des besoins des malades. D’autant plus que les donneurs sont principalement des personnes vivantes, plus précisément des membres de la famille des malades.
Les donneurs vivants se font rares, c’est pour cette raison que les spécialistes de la question axent leurs efforts sur la sensibilisation.
Des campagnes de sensibilisation, dans le but d’obtenir des dons de reins de la part de personnes encore en vie, mais bien plus de celles se trouvant en état de mort clinique.
Lors d’une journée d’étude, les spécialistes se sont attardés sur la nécessité d’encourager les dons d’organes dans le second cas. En effet, actuellement, seuls 1% des donneurs sont des donneurs cliniquement morts. Cette piste, encore peu exploitée ce doit de l’être, se sont entendus, hier, les spécialistes, qui expliquent qu’il s’agit là d’une solution qui permettra de sauver de nombreuses vies humaines.
Un sujet, certes difficile à aborder auprès des familles qui viennent de perdre « brutalement » un être cher, mais « un travail de fond ce doit d’être effectué pour sensibiliser les citoyens à cette possibilité », expliquera le Pr. Ziri, lors de son allocution d’ouverture.
Il soutiendra par la suite que « ni la législation algérienne, encore moins la Charia, ne sont contre cette pratique qu’elles soutiennent, au contraire, toutes deux ». Mais avant cela, il faut aussi promouvoir les interventions chirurgicales pour des greffes rénales. Cette possibilité, qui n’est disponible au sein du CHU de Tizi-Ouzou que depuis 2006, aura néanmoins permis de réaliser pas moins de 70 greffes rénales, dont deux ont été effectuées depuis le début de l’année en cours. P
lus de 100 personnes vivant avec des reins greffés sont recensées dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Mais on est encore très loin de répondre à la demande des malades. C’est d’ailleurs ce qu’a déclaré le Pr. Ziri, directeur général du CHU, lors de sa communication sur l’Aspect médico-légal de la greffe d’organe. Les statistiques présentées par Mme Rahal, directrice générale de l’agence nationale de greffe d’organe, démontrent en effet que plus de 90% des personnes rattachées à une machine (dialysées) ont besoins d’une greffe rénale. Et actuellement la wilaya de Tizi-Ouzou compte plus de 700 dialysés. Depuis le début de l’année en cours, le service de néphrologie de l’hôpital de Tizi-Ouzou a accueilli près de 80 nouveaux cas. En Algérie, 970 greffes ont pu être effectuées à travers les différents centres spécialisés du pays. La prise en charge des malades insuffisants rénaux en Algérie coûte à l’Etat près de 9 million de $ annuellement, fera remarquer Mme Rahal. Une charge très lourde aussi pour la famille, mais encore plus pour le malade lui-même avec tout ce que la « thérapie » d’hémodialyse engendre comme tracas. Ce n’est en effet pas évident d’être « dépendant d’une machine » pour des séances de 4 heures, 3 fois par semaines. L’insuffisance rénale chronique ne touche cependant pas que les personnes d’âge avancé.
L’insuffisance rénale chronique touche aussi les enfants
En effet, la conférence du Dr. Badaoui, hier, aura permis de mettre en évidence la prédominance des enfants à être atteints de cette pathologie. Ceux à naître également sont nombreux, dans les cas d’hérédité. Certes, le taux n’est pas alarmant, mais il n’en demeure pas moins que les conséquences sont dans la majorité des cas désastreuses. Une étude effectuée au même service, pour la période allant de 1994 à 2012, aura en effet permis de constater que sur les 229 enfants traités au CHU, 14 ont perdu la vie. Alors que seuls 10 ont pu bénéficier d’une transplantation rénale. L’âge des enfants pris en charge par le service néphrologie du CHU de Tizi-Ouzou lors de la même période et qu’aura concernée l’étude, varie entre 0 et 15 ans. A signaler aussi que lors de la même période, et sur 5 081 malades traités au service Néphrologie, 229 sont des enfants. Lors de cette 6ème journée consacrée au rein, et en plus de sensibiliser et encourager les dons d’organes depuis des personnes cliniquement décédées, l’occasion été aussi celle de rappeler la nécessité de la prévention contre l’insuffisance rénale, de faire en sorte de dépister cette maladie silencieuse qui n’est découverte qu’à un stade très avancé. Un appel a également été lancé pour les autorités, afin de mettre en place un dispositif sanitaire plus important pour les malades, à travers notamment l’ouverture de nouveaux centres d’hémodialyse, ce qui contribuerait à soulager le service de Néphrologie de l’hôpital.
Tassadit. Ch.- LA dépêche de kabylie
L’insuffisance rénale chronique exigeant une greffe de rein, le recours à des greffes à partir de personne décédées est plus que nécessaire.
C’est ce qu’ont soutenu les spécialistes qui ont pris part à la 6ème journée du rein au CHU Nédir Mohammed. Au lendemain de la célébration de la journée mondial du rein, qui coïncide avec le 10 mars de chaque année, certains spécialistes de cette pathologie se sont retrouvés au niveau du centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou afin de débattre du sujet.
Une forme avancée de la maladie de l’insuffisance rénale nécessite en effet une greffe du rein. Mais de nombreux malades ne peuvent malheureusement pas avoir accès à cette solution proposée, étant donné que celle-ci ne couvre que près de 10% des besoins des malades. D’autant plus que les donneurs sont principalement des personnes vivantes, plus précisément des membres de la famille des malades.
Les donneurs vivants se font rares, c’est pour cette raison que les spécialistes de la question axent leurs efforts sur la sensibilisation.
Des campagnes de sensibilisation, dans le but d’obtenir des dons de reins de la part de personnes encore en vie, mais bien plus de celles se trouvant en état de mort clinique.
Lors d’une journée d’étude, les spécialistes se sont attardés sur la nécessité d’encourager les dons d’organes dans le second cas. En effet, actuellement, seuls 1% des donneurs sont des donneurs cliniquement morts. Cette piste, encore peu exploitée ce doit de l’être, se sont entendus, hier, les spécialistes, qui expliquent qu’il s’agit là d’une solution qui permettra de sauver de nombreuses vies humaines.
Un sujet, certes difficile à aborder auprès des familles qui viennent de perdre « brutalement » un être cher, mais « un travail de fond ce doit d’être effectué pour sensibiliser les citoyens à cette possibilité », expliquera le Pr. Ziri, lors de son allocution d’ouverture.
Il soutiendra par la suite que « ni la législation algérienne, encore moins la Charia, ne sont contre cette pratique qu’elles soutiennent, au contraire, toutes deux ». Mais avant cela, il faut aussi promouvoir les interventions chirurgicales pour des greffes rénales. Cette possibilité, qui n’est disponible au sein du CHU de Tizi-Ouzou que depuis 2006, aura néanmoins permis de réaliser pas moins de 70 greffes rénales, dont deux ont été effectuées depuis le début de l’année en cours. P
lus de 100 personnes vivant avec des reins greffés sont recensées dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Mais on est encore très loin de répondre à la demande des malades. C’est d’ailleurs ce qu’a déclaré le Pr. Ziri, directeur général du CHU, lors de sa communication sur l’Aspect médico-légal de la greffe d’organe. Les statistiques présentées par Mme Rahal, directrice générale de l’agence nationale de greffe d’organe, démontrent en effet que plus de 90% des personnes rattachées à une machine (dialysées) ont besoins d’une greffe rénale. Et actuellement la wilaya de Tizi-Ouzou compte plus de 700 dialysés. Depuis le début de l’année en cours, le service de néphrologie de l’hôpital de Tizi-Ouzou a accueilli près de 80 nouveaux cas. En Algérie, 970 greffes ont pu être effectuées à travers les différents centres spécialisés du pays. La prise en charge des malades insuffisants rénaux en Algérie coûte à l’Etat près de 9 million de $ annuellement, fera remarquer Mme Rahal. Une charge très lourde aussi pour la famille, mais encore plus pour le malade lui-même avec tout ce que la « thérapie » d’hémodialyse engendre comme tracas. Ce n’est en effet pas évident d’être « dépendant d’une machine » pour des séances de 4 heures, 3 fois par semaines. L’insuffisance rénale chronique ne touche cependant pas que les personnes d’âge avancé.
L’insuffisance rénale chronique touche aussi les enfants
En effet, la conférence du Dr. Badaoui, hier, aura permis de mettre en évidence la prédominance des enfants à être atteints de cette pathologie. Ceux à naître également sont nombreux, dans les cas d’hérédité. Certes, le taux n’est pas alarmant, mais il n’en demeure pas moins que les conséquences sont dans la majorité des cas désastreuses. Une étude effectuée au même service, pour la période allant de 1994 à 2012, aura en effet permis de constater que sur les 229 enfants traités au CHU, 14 ont perdu la vie. Alors que seuls 10 ont pu bénéficier d’une transplantation rénale. L’âge des enfants pris en charge par le service néphrologie du CHU de Tizi-Ouzou lors de la même période et qu’aura concernée l’étude, varie entre 0 et 15 ans. A signaler aussi que lors de la même période, et sur 5 081 malades traités au service Néphrologie, 229 sont des enfants. Lors de cette 6ème journée consacrée au rein, et en plus de sensibiliser et encourager les dons d’organes depuis des personnes cliniquement décédées, l’occasion été aussi celle de rappeler la nécessité de la prévention contre l’insuffisance rénale, de faire en sorte de dépister cette maladie silencieuse qui n’est découverte qu’à un stade très avancé. Un appel a également été lancé pour les autorités, afin de mettre en place un dispositif sanitaire plus important pour les malades, à travers notamment l’ouverture de nouveaux centres d’hémodialyse, ce qui contribuerait à soulager le service de Néphrologie de l’hôpital.
Tassadit. Ch.- LA dépêche de kabylie
