L'étude sur l'animal d'un chercheur marseillais, Christophe Bernard, chef d'équipe de l'Institut de neurosciences des systèmes (INSERM Aix-Marseille Université), à la faculté de la Timone et publié hier par la revue "Science Transnational Medicine" montre l'impact négatif de la consommation de café sur le développement du foetus. Publiée hier et basée sur des souris femelles qui ont "subi" au moment de la conception, durant la période de gestation (20 jours) et jusqu'au sevrage une consommation de caféine équivalente en proportion à 2-3 cafés par jour chez l'humain, son travail montre pour la première fois les effets néfastes de la caféine pendant la grossesse sur le développement normal du cerveau.
Dans le détail, l'expérience a permis de montrer que la caféine se fixe sur des neurones qui ont des récepteurs particuliers et ces neurones qui doivent "migrer" au cours de la construction du cerveau vers d'autres zones pour accomplir leur tâche voient leur déplacement ralenti de plusieurs jours. Les souriceaux ainsi affectés ont une plus grande sensibilité aux crises d'épilepsie et, lorsqu'ils deviennent de jeunes adultes, des problèmes de mémoire, notamment pour se repérer dans leur environnement.
"Cette étude est une première démonstration des effets néfastes de l'exposition à la caféine sur le cerveau en développement, détaille Christophe Bernard. Il ne s'agit pas de faire un copier-coller de ses résultats sur la question de la consommation de café chez la femme enceinte. Mais les récepteurs sur lesquels se fixent la caféine sont présents aussi chez les primates (l'homme est un primate supérieur ndlr). Il faudra bien entendu prendre en compte la difficulté d'application d'un modèle animal, les différences de développement entre les espèces. Mais nos résultats peuvent être une base pour que des médecins entament des études sur la consommation de café des femmes enceintes et les troubles de certains enfants qui peuvent y être liés. Elle peut permettre aussi d'adapter les messages de prévention."
LaProvence
Dans le détail, l'expérience a permis de montrer que la caféine se fixe sur des neurones qui ont des récepteurs particuliers et ces neurones qui doivent "migrer" au cours de la construction du cerveau vers d'autres zones pour accomplir leur tâche voient leur déplacement ralenti de plusieurs jours. Les souriceaux ainsi affectés ont une plus grande sensibilité aux crises d'épilepsie et, lorsqu'ils deviennent de jeunes adultes, des problèmes de mémoire, notamment pour se repérer dans leur environnement.
"Cette étude est une première démonstration des effets néfastes de l'exposition à la caféine sur le cerveau en développement, détaille Christophe Bernard. Il ne s'agit pas de faire un copier-coller de ses résultats sur la question de la consommation de café chez la femme enceinte. Mais les récepteurs sur lesquels se fixent la caféine sont présents aussi chez les primates (l'homme est un primate supérieur ndlr). Il faudra bien entendu prendre en compte la difficulté d'application d'un modèle animal, les différences de développement entre les espèces. Mais nos résultats peuvent être une base pour que des médecins entament des études sur la consommation de café des femmes enceintes et les troubles de certains enfants qui peuvent y être liés. Elle peut permettre aussi d'adapter les messages de prévention."
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