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Cancer du sein : l'efficacité de la mammographie en 3D

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  • Cancer du sein : l'efficacité de la mammographie en 3D

    Cette technologie détecterait 30% des cancers du sein de plus que la mammographie conventionnelle.

    Dans le cadre du dépistage généralisé du cancer du sein par mammographie, environ 10 % des femmes à qui l'on affirme qu'elles ont une tumeur maligne n'en ont pas. Ces «faux positifs» alimentent régulièrement la polémique sur le dépistage. Les progrès de la technologie, avec notamment l'apparition de la mammographie 3D par tomosynthèse (méthode d'imagerie tridimensionnelle), vont peut-être apaiser le débat. Cette nouvelle technologie permet en effet de détecter un plus grand nombre de cancers et de diminuer le taux de faux positifs, selon une étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

    Plus précisément, la mammographie numérique 3D accroît de 41 % le taux de détection des tumeurs mammaires invasives et de 29 % le dépistage de tous les cancers du sein, comparativement à une mammographie traditionnelle. Parallèlement, elle entraîne une réduction de 15 % des faux positifs. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs de l'école de médecine de Pennsylvanie ont mené une étude rétrospective incluant près d'un demi-million de femmes dans treize centres hospitaliers aux États-Unis.

    «Cette étude va dans le sens d'une étude norvégienne publiée il y a quelques mois. La tomosynthèse, contrairement à la plupart des examens, augmente le taux de cancers détectés sans pour autant faire progresser le taux de faux positifs», souligne le docteur Brigitte Seradour, ancienne présidente de la Société française de sénologie et de pathologie mammaire.

    Encore quelques étapes à franchir

    Cette nouvelle technologie, encore peu répandue en France, permet d'obtenir des images beaucoup plus détaillées et très ciblées du sein. Elles sont utilisées pour produire des séries de coupes d'un millimètre d'épaisseur qui permettent ensuite la reconstruction 3D du tissu mammaire. Les radiologues identifient ainsi clairement les caractéristiques des structures des seins et voient bien des zones qui restent floues avec la mammographie en 2D, pouvant indiquer une tumeur mais aussi en dissimuler une.
    Pour le moment, en France cette technique est utilisée principalement pour établir le diagnostic. «La tomosynthèse permet de mieux analyser les seins denses, et tout ce qui est distorsion et surdensité qui ne sont pas faciles à analyser en mammographie», explique le docteur Marc Espié, directeur du Centre des maladies du sein de l'hôpital Saint-Louis à Paris.
    Avant d'être recommandée dans le cadre d'un dépistage généralisé, la technique doit encore franchir quelques étapes. «La première chose à faire est de valider la qualité des appareils sur le marché», souligne Brigitte Seradour. Sous l'impulsion de la France, l'Europe est en train d'élaborer un protocole en vue de cette validation. Il restera ensuite à définir la place de la tomosynthèse dans le cadre du dépistage généralisé, sachant que pour le moment, la dose de rayons est multipliée par deux à chaque examen par rapport à une mammographie conventionnelle. Un inconvénient qui devrait cependant très vite disparaître, selon Brigitte Seradour. Sans oublier le coût, aujourd'hui plus élevé qu'une mammographie traditionnelle. Enfin, dernier obstacle mais non des moindres, la technique détecte plus de cancers et évite les faux positifs mais elle n'a pas encore démontré qu'elle sauvait des vies.

    le figaro
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