Hémodialyse : une sentence qui fait peur à tout le monde ! Pourtant, l’hémodialyse ou “rein artificiel” est une technique de soins hautement spécialisée qui permet de sauver des centaines de vies, elle est tout simplement révolutionnaire. Maintenant, elle a également un coût pour la collectivité. Mais à quelle hauteur ? Quel est son rythme de croissance ? Notre pays a-t-il les moyens de prendre en charge tous nos patients, très longtemps ? Ce sont là des interrogations légitimes. D’autant qu’on dit que l’hémodialyse en centre est chère en Algérie, beaucoup plus chère que la transplantation rénale (TR) !
En Algérie, l’immense majorité des patients qui ont perdu leurs deux reins, sont traités par la seule hémodialyse en centre (90% des patients). Ainsi, fin 2013, on comptait 18 000 patients hémodialysés chroniques. Les autres méthodes de traitement sont nettement minoritaires avec seulement 1 000 transplantés rénaux suivis et 400 patients traités par dialyse péritonéale à domicile (DP). L’hémodialyse en centre a coûté en 2013, à la collectivité, la somme de 300 millions d’euros. Voici pour les frais directs, les frais indirects sont plus difficiles à estimer.
Cependant, on considère qu’ils s’élèveraient à environ 100 millions d’euros, ce qui alourdit la facture. L’hémodialyse en centre est incontestablement la méthode de traitement la plus coûteuse pour les deniers de l’État.
Pour comparaison, si les 18 000 patients étaient traités par la DP (comme c’est le cas au Mexique, au Royaume-Uni, en Suède, à Hongkong, à Singapour, en Corée du Sud), la facture aurait été au maximum, en 2013, de 80 millions d’euros pour l’Algérie. Mieux, si les 18 000 patients étaient tous transplantés (comme c’est le cas à Cuba, en Norvège, en Finlande, en Australie, en Afrique du Sud), la facture annuelle aurait été, en 2013, de seulement 15 millions d’euros. Tous les pays cités ont développé des programmes nationaux pour les maladies rénales chroniques, dans le cadre de leurs lois. Ils les ont appliqués progressivement et ils ont réussi à prendre en charge tous leurs citoyens avec les meilleures méthodes et à moindre coût.
Une leçon de patriotisme médical et politique !
Les lecteurs sont certainement surpris par ces chiffres qui donnent le vertige en Algérie et doivent légitimement s’interroger et chercher à mieux comprendre. Les efforts financiers consentis par nos autorités sont considérables certes, mais alors pourquoi tant de patients en hémodialyse, pourquoi si peu en TR et en DP? Pourquoi l’hémodialyse est-elle aussi chère ? Quelles en sont les raisons?
Le coût d’une séance d’hémodialyse
Afin de mieux comprendre les choses, il est utile de définir pour nos lecteurs, les différents éléments qui vont permettre de fixer le prix d’une séance d’hémodialyse en centre. Très schématiquement, il y a les frais liés au consommable (25% au maximum), les frais liés au fonctionnement et à l’entretien des équipements (25% au maximum) et pour 50% les différentes charges (salaires, énergie, eau de ville traitée, cotisations, loyers, remboursements, fiscalité...).
En Algérie, l’immense majorité des patients qui ont perdu leurs deux reins, sont traités par la seule hémodialyse en centre (90% des patients). Ainsi, fin 2013, on comptait 18 000 patients hémodialysés chroniques. Les autres méthodes de traitement sont nettement minoritaires avec seulement 1 000 transplantés rénaux suivis et 400 patients traités par dialyse péritonéale à domicile (DP). L’hémodialyse en centre a coûté en 2013, à la collectivité, la somme de 300 millions d’euros. Voici pour les frais directs, les frais indirects sont plus difficiles à estimer.
Cependant, on considère qu’ils s’élèveraient à environ 100 millions d’euros, ce qui alourdit la facture. L’hémodialyse en centre est incontestablement la méthode de traitement la plus coûteuse pour les deniers de l’État.
Pour comparaison, si les 18 000 patients étaient traités par la DP (comme c’est le cas au Mexique, au Royaume-Uni, en Suède, à Hongkong, à Singapour, en Corée du Sud), la facture aurait été au maximum, en 2013, de 80 millions d’euros pour l’Algérie. Mieux, si les 18 000 patients étaient tous transplantés (comme c’est le cas à Cuba, en Norvège, en Finlande, en Australie, en Afrique du Sud), la facture annuelle aurait été, en 2013, de seulement 15 millions d’euros. Tous les pays cités ont développé des programmes nationaux pour les maladies rénales chroniques, dans le cadre de leurs lois. Ils les ont appliqués progressivement et ils ont réussi à prendre en charge tous leurs citoyens avec les meilleures méthodes et à moindre coût.
Une leçon de patriotisme médical et politique !
Les lecteurs sont certainement surpris par ces chiffres qui donnent le vertige en Algérie et doivent légitimement s’interroger et chercher à mieux comprendre. Les efforts financiers consentis par nos autorités sont considérables certes, mais alors pourquoi tant de patients en hémodialyse, pourquoi si peu en TR et en DP? Pourquoi l’hémodialyse est-elle aussi chère ? Quelles en sont les raisons?
Le coût d’une séance d’hémodialyse
Afin de mieux comprendre les choses, il est utile de définir pour nos lecteurs, les différents éléments qui vont permettre de fixer le prix d’une séance d’hémodialyse en centre. Très schématiquement, il y a les frais liés au consommable (25% au maximum), les frais liés au fonctionnement et à l’entretien des équipements (25% au maximum) et pour 50% les différentes charges (salaires, énergie, eau de ville traitée, cotisations, loyers, remboursements, fiscalité...).

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