L’abus de boissons sucrées peut mener droit à la cirrhose, s’alarment les spécialistes, réunis en colloque ces jours-ci.
C’est le syndrome du "foie gras". La stéatose métabolique non alcoolique, ou NASH (Non alcoholic steato hepatitis), est une maladie qui, depuis peu, inquiète les spécialistes, au point de tenir ces jours-ci un colloque à l’Institut Pasteur. Les conséquences sont graves : à terme, environ 20% des personnes qui en souffrent développeront une cirrhose, voire un cancer du foie.
Une cirrhose sans boire une goutte d’alcool ? C'est possible lorsqu’on consomme trop de graisses saturées, mais aussi du sucre en excès, notamment sous forme de boissons sucrés. Car à haute dose, le sucre favorise l’accumulation de graisses dans le foie.
Récemment, des chercheurs de la Tufts University (États-Unis) ont directement lié la consommation régulière de sodas au syndrome du "foie gras" dans une étude publiée dans le "Journal of Hepatology". Ainsi, ceux qui buvaient au moins un soda par jour ont vu leur risque développer un Nash grimper de 55%.
Mais comment expliquer que des cas de NASH liés au sucre existent en France, où la consommation de ce produit n’a pas bougé en 40 ans : environ 25 kg par an et par personne, soit près de 70 g par jour (*) ?
Du sucre à notre insu
Le docteur Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition à l’Institut Pasteur de Lille, observe :
Mange-t-on trop de sucre ? Ce qui est sûr, c’est que certaines catégories de la population en consomment trop, sous forme de sodas par exemple."
Le Nash survient rarement seul, il est le plus souvent lié au fameux syndrome métabolique, ce mal des temps modernes qui associe l’obésité à un diabète de type 2. Là encore, le sucre est pointé du doigt. La France n’est pas épargnée : près de 15% de la population adulte est obèse.
En mars, l’OMS, affolé par l’explosion de ces maladies liés à un trop-plein de sucre lançait un cri d’alarme : il faut en manger moins, et surtout moins à notre insu, c'est-à-dire dans les aliments industriels et donc les sodas. L’instance sanitaire recommandait de limiter la consommation de ce produit à 10% de la ration énergétique quotidienne : 50 grammes, soit 12 cuillères à café de sucre. Si possible, dit l’OMS pour la première fois, il faudrait même réduire cette quantité à 5 %.
Les sodas light ne sont pas mis en cause dans l’apparition du Nash, même si il vaut mieux les limiter car ils habituent le palais aux saveurs sucrées.
nouvelobs
C’est le syndrome du "foie gras". La stéatose métabolique non alcoolique, ou NASH (Non alcoholic steato hepatitis), est une maladie qui, depuis peu, inquiète les spécialistes, au point de tenir ces jours-ci un colloque à l’Institut Pasteur. Les conséquences sont graves : à terme, environ 20% des personnes qui en souffrent développeront une cirrhose, voire un cancer du foie.
Une cirrhose sans boire une goutte d’alcool ? C'est possible lorsqu’on consomme trop de graisses saturées, mais aussi du sucre en excès, notamment sous forme de boissons sucrés. Car à haute dose, le sucre favorise l’accumulation de graisses dans le foie.
Récemment, des chercheurs de la Tufts University (États-Unis) ont directement lié la consommation régulière de sodas au syndrome du "foie gras" dans une étude publiée dans le "Journal of Hepatology". Ainsi, ceux qui buvaient au moins un soda par jour ont vu leur risque développer un Nash grimper de 55%.
Mais comment expliquer que des cas de NASH liés au sucre existent en France, où la consommation de ce produit n’a pas bougé en 40 ans : environ 25 kg par an et par personne, soit près de 70 g par jour (*) ?
Du sucre à notre insu
Le docteur Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition à l’Institut Pasteur de Lille, observe :
Mange-t-on trop de sucre ? Ce qui est sûr, c’est que certaines catégories de la population en consomment trop, sous forme de sodas par exemple."
Le Nash survient rarement seul, il est le plus souvent lié au fameux syndrome métabolique, ce mal des temps modernes qui associe l’obésité à un diabète de type 2. Là encore, le sucre est pointé du doigt. La France n’est pas épargnée : près de 15% de la population adulte est obèse.
En mars, l’OMS, affolé par l’explosion de ces maladies liés à un trop-plein de sucre lançait un cri d’alarme : il faut en manger moins, et surtout moins à notre insu, c'est-à-dire dans les aliments industriels et donc les sodas. L’instance sanitaire recommandait de limiter la consommation de ce produit à 10% de la ration énergétique quotidienne : 50 grammes, soit 12 cuillères à café de sucre. Si possible, dit l’OMS pour la première fois, il faudrait même réduire cette quantité à 5 %.
Les sodas light ne sont pas mis en cause dans l’apparition du Nash, même si il vaut mieux les limiter car ils habituent le palais aux saveurs sucrées.
L’OMS recommande 50 grammes de sucre par jour :
• Un verre de pur jus d’orange = 20 g de sucre
• Une canette de Coca-Cola = 35 g de sucre
• Un verre de thé glacé industriel = 12 g de sucre
• Un verre de boisson énergétique = environ 23 g de sucre
• Un verre de pur jus d’orange = 20 g de sucre
• Une canette de Coca-Cola = 35 g de sucre
• Un verre de thé glacé industriel = 12 g de sucre
• Un verre de boisson énergétique = environ 23 g de sucre
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