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Que faut-il attendre d’une psychanalyse ?

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  • Que faut-il attendre d’une psychanalyse ?

    Accusée d’être trop chère et trop longue, cette méthode a perdu son charisme. Pourtant, des voix de patients s’élèvent toujours pour la défendre et pour affirmer sa puissance thérapeutique. Le point sur ce qu’elle peut nous apporter.

    « J’ai appris à vivre avec mes failles et mes imperfections, reconnaît Emmanuel, 38 ans. J’ai vaincu ma hantise d’être insuffisant. » « Mon analyse m’a permis de me trouver telle que je suis vraiment et d’aimer mes parents (et pourtant c’est compliqué), assure Audrey, 38 ans. Le prix ? Conséquent, mais l’aventure en valait la peine. » « J’ai expérimenté l’hypnose, les thérapies cognitives et comportementales (pour guérir une phobie des transports), la gestalt, déclare Anaëlle, 38 ans. Mais aucune ne m’a apporté autant que ces années sur le divan. »

    La situation de la psychanalyse est paradoxale. Sévèrement critiquée par bon nombre d’intellectuels et de psychiatres, chassée des universités et des institutions de soin, accusée de maltraiter les parents d’enfant autiste en les rendant responsables du trouble de leur petit, ou banalisée et tenue pour une thérapie parmi d’autres, elle a perdu le charisme dont elle jouissait dans les années 1960-1970, son âge d’or, quand Jacques Lacan et Françoise Dolto faisaient (presque) figures de prophètes. Or, assure le psychanalyste Olivier Douville, « il n’y a jamais eu autant d’analystes et de patients. C’est vrai, nous vivons une période qui voit d’un mauvais œil la perspective de prendre du temps ou, pire, d’en perdre. D’où l’engouement pour des traitements courts qui définissent à l’avance un programme de progression. Pourtant, la psychanalyse résiste ». D’ailleurs, plusieurs études prouvent qu’à long terme elle est plus efficace que d’autres thérapies. Ainsi, une étude finlandaise de 2011, publiée dans Journal of Affective Disorders, a montré sa supériorité dans le traitement des états anxieux.

    Il est possible d’entamer une analyse tout simplement parce qu’une petite gêne, pas trop douloureuse mais tenace, une sorte de caillou dans la chaussure, limite nos possibilités d’être bien. Certaines personnes le font juste pour être plus à l’aise avec leurs fantasmes et leur inconscient. Les gens qui sont vraiment en souffrance ne se rendent d’ailleurs pas forcément compte qu’ils devraient consulter. Le climat conflictuel de la société actuelle, avec sa violence et ses injustices, pousse aussi bon nombre d’individus qui ne vont pas forcément très mal à prendre rendez-vous. Ils ont besoin d’apprendre à vivre avec ce réel.

    « Nous voyons de plus en plus de personnes angoissées par la vie, qui s’interrogent sur l’avenir ou qui ne supportent plus le non-sens de leur existence et de leurs actes, note la psychanalyste Avril S1. Ils se gavent alors qu’ils voudraient manger moins. Ils fument un paquet de cigarettes par jour alors qu’ils en connaissent le danger. Ils rêvent d’un bel amour, mais rompent dès que quelqu’un les aime. Ou bien ils ne peuvent pas s’empêcher de faire souffrir les êtres qui comptent le plus pour eux ou de trahir leurs idéaux. »

    Faire le point en quelques séances
    Lorsque nous sommes en difficulté avec l’amour, avec la sexualité, ou que nous avons des angoisses, faut-il consulter un psychanalyste spécialisé dans l’un de ces domaines ? « Non, un analyste bien formé peut tout entendre ou presque, affirme Olivier Douville. Un psy qui prétendrait être sourd à la sexualité doit démissionner. Il est aussi envisageable de faire quelques séances, juste pour faire le point. Par exemple, après un attentat ou un drame personnel. Un Niçois de passage à Paris est venu me voir juste après le drame qui a touché sa ville. Le cabinet du psy accueille toute personne qui en fait la demande. » Aucune souffrance n’est plus noble qu’une autre. Qu’il s’agisse d’une phobie des araignées, des avions, d’une angoisse de l’avenir ou de l’incapacité d’aimer, notre problème en dit toujours plus long sur nous que nous le pensons.

    Découvrir ses désirs inconscients
    On voit bien de quelle manière le médecin guérit : en prescrivant des médicaments. Comment le simple fait de se raconter peut-il avoir un effet thérapeutique ? « La parole en psychanalyse est sans rapport avec la conversation ordinaire, rappelle Ophélie B.2, également psychanalyste. Cette thérapie suppose qu’en parlant nous découvrirons la vérité cachée, le désir inconscient qui guide notre existence. Car, quand nous parlons, nous disons toujours plus que nous croyons dire : c’est l’idée de base de cette discipline. » C’est d’ailleurs pour laisser notre parole se déployer que le psy s’abstient de nous prodiguer des conseils. D’où ce fameux silence qui peut donner l’impression qu’il est indifférent, juste là pour encaisser notre argent. En fait, se taire est sa façon de parler. Tout l’art du psy est de savoir dire des choses importantes au moment où nous sommes mûrs pour les entendre. Toutefois, souligne- t-elle, « quand le changement tarde à venir, les patients s’impatientent, exigent du thérapeute qu’il leur apporte la clé du problème sur un plateau. Et se plaignent du manque de résultat. Ils ne réalisent pas qu’en fait ils avancent… mais sans s’en rendre compte ».

    Certains d’entre nous imaginent se connaître assez bien pour analyser leurs difficultés seuls ou en les abordant avec un ami. « Nous pouvons nous intéresser à nos rêves, essayer de comprendre nos lapsus, nos actes manqués, repérer les schémas de vie répétitifs qui nous rendent malheureux et tenter de leur trouver des causes, admet Avril S. Mais connaître ses difficultés ne signifie pas savoir s’en dépêtrer. D’autant plus que, quand nous réfléchissons sur nous-mêmes, nous empruntons toujours les mêmes chemins de pensée. Nul ne peut déchiffrer seul son inconscient, qui, par définition, est… inaccessible à la conscience. La présence d’un tiers formé à l’écoute est indispensable. »

    Explorer ses carences affectives
    Si nous voulons juste être débarrassés d’un trouble sans savoir pourquoi il nous affecte, comme le proposent d’autres méthodes qui agissent moins en profondeur, inutile de consulter. « La psychanalyse suppose que nous acceptions de nous responsabiliser sur ce qui nous arrive, précise Olivier Douville. Cette position éthique préalable la distingue des autres thérapies. » Des exemples : nous sommes régulièrement tyrannisés par des partenaires pervers, le psy nous incite à nous interroger : « Pourquoi est-ce que ça m’arrive à moi ? Pourquoi est-ce que je ne fuis pas aussitôt ? » Nous ne parvenons pas à garder un emploi, la question à se poser est : « Que s’est-il passé dans mon histoire pour que je sois incapable de trouver ma place ? » Lorsque notre vie amoureuse est un désastre, l’analyste s’abstient de nous fournir les règles du « savoir aimer » ou du « savoir séduire », comme le ferait un coach. Nous allons expérimenter nos capacités à aimer et à être aimés à la faveur du transfert, cette relation affective si particulière qui se noue entre le patient et l’analyste. Au lieu de demeurer dans l’ici et maintenant, lieu d’action privilégié des thérapies brèves, centrées sur la communication ou le comportement, nous allons explorer les manques de l’enfance, nos carences affectives les plus anciennes, en essayant de comprendre pourquoi nous aimons sur un mode masochiste.

    Prendre du temps pour soi
    Entrer en analyse, c’est décider de prendre du temps pour soi. Toutefois, « les premiers effets thérapeutiques peuvent être très rapides, et même immédiats, quand il s’agit de calmer des angoisses », rassure Olivier Douville. Beaucoup reprochent aux psychanalystes de ne pas proposer un programme de guérison, avec des étapes déterminées à l’avance, comme le font les praticiens des psychothérapies brèves. « Nous ne savons pas comment va s’orienter le traitement, explique Ophélie B. Car tout patient est unique. »

    « La psychanalyse : un truc pour gaspiller son argent et enrichir un autre qui n’en a pas besoin », considère Jérôme, 38 ans. La science de l’inconscient pâtit encore de son image de thérapie longue et onéreuse, forgée dans les années 1960-1970, quand certains psys célèbres exigeaient de leurs patients l’équivalent du prix d’une maison de campagne, voire plus. « Être psy, aujourd’hui, c’est accepter de gagner peu, rétorque Olivier Douville. Je module mes tarifs en fonction des revenus des patients. Les séances à vingt ou trente euros sont monnaie courante. » Et rares sont ceux qui viennent trois ou quatre fois par semaine, comme c’était le cas il y a quelques décennies.

    Cette discipline est plutôt utilisée par les classes moyennes. Les très riches oublient plus volontiers leurs problèmes en s’offrant des yachts, des voyages fabuleux. Un millionnaire paranoïaque, qui a la sensation que tout le monde lui en veut, ne consulte pas : il s’offre les services d’un garde du corps.

    Renoncer à ses dysfonctionnements
    « Il m’a fallu des années pour accepter de voir que je vivais dans un mensonge permanent, se souvient Bérangère, 46 ans. Je me racontais que mes parents, malgré leur dureté, étaient aimants, que mon couple, en dépit des absences régulières de mon compagnon, était une réussite. Aujourd’hui, j’accepte l’idée de n’avoir pas été aimée enfant et je saisis que j’ai choisi un partenaire guère aimant. Mais je suis en apprentissage : pour accueillir enfin les mots d’amour et les compliments. »

    S’il est une attente commune à tous les patients, c’est changer. Et, incontestablement, une analyse bien menée nous transforme : elle rend plus créatif, plus sûr de soi, plus indépendant. Ce changement ne satisfait pas forcément l’entourage. Ceux-là mêmes qui nous encourageaient à « aller parler à quelqu’un » quand nous étions déprimés, anxieux, vulnérables peuvent être déstabilisés par notre nouvelle façon d’être. « Dans cette famille d’intellos, je jouais le rôle de la jolie blonde un peu fofolle, incapable d’articuler deux idées originales, rapporte Joana, 37 ans. Quand, au bout de deux ans d’analyse, j’ai quitté mon boulot de secrétaire et tenté de vivre de ma plume, ils ont critiqué mon “inconscience”. J’étais sortie du rôle qu’ils m’avaient attribué. »

    Le chemin vers la liberté peut s’accompagner de moments de stagnation ou d’angoisse, surtout vers la fin. « J’ai des crises de panique que je n’avais pas avant », se plaint Nadia, 42 ans. L’irruption de vérités douloureuses, le renoncement aux fonctionnements inadéquats, qui constituaient notre ordinaire depuis tant d’années, entraînent souvent des passages dépressifs, des problèmes psychosomatiques. Jusqu’au moment où nous aurons acquis une nouvelle position face à l’amour, aux autres, à l’existence.

    Il n’empêche que l’analyse ne fait pas que des heureux. « Je suis venu le voir deux fois par semaine pendant un an, sans que ma dépression ne me lâche », se souvient Estelle, 38 ans. « Je continue à être agie par des émotions extrêmes qui me culpabilisent », déplore Catherine, 37 ans. « Freud l’a constaté rapidement, l’analyse ne convient pas à tout le monde, souligne Avril S. Et elle-même doit renoncer à l’espoir utopique de guérir tous les maux de l’âme. Il semble y avoir en l’homme un besoin d’atrocité, inéducable, contre lequel elle reste impuissante. Et il y a aussi cet étrange paradoxe : ne pas guérir est, parfois, préférable à un changement qui plonge dans l’inconnu ou obligerait à renoncer à se plaindre (surtout quand on cherche à culpabiliser ses parents). Mais cela est une autre histoire. »


    Psychologies

  • #2
    entre de bonnes mains expertes les cures peuvent donner des resultats epoustoufflants.

    Mieux si l expert en psychanalyse maitrise les techniques de l hypnose associée.

    Certains eutres experts peuvent t associer une roqia.

    QUOI TU T ETONNE - ?,!

    parceque la psychanalyse est une sorte de miroir mais actif: peut on rappeller ce que c est qu un KARIN .

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    • #3
      les psychiatres autres psy ne sont que des charlatans.bien des vies ont ete detruites pares un sejour en psychiatrie.
      cette profession devrait etre interdite.la medecine soigne et guerrit ,le psychiatre lui detruit les gens.

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      • #4
        La psychanalyse c'est de la grosse daube .

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