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L'Aimovig, médicament anti-migraineux à base d'anticorps, approuvé aux Etats-unis

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  • L'Aimovig, médicament anti-migraineux à base d'anticorps, approuvé aux Etats-unis

    Les autorités de santé américaines (FDA) ont approuvé la commercialisation d'un nouveau traitement contre la migraine. A base d'anticorps, l'Aimovig a montré qu'il pouvait réduire les crises migraineuses de moitié.

    La Food and Drug Administration (FDA, équivalent de notre Agence du médicament), a approuvé jeudi 17 mai 2018 la commercialisation du médicament Aimovig par les laboratoires Novarti et Amgen pour un coût annuel de 6.900 dollars américains (environ 5.848 €). A base d’anticorps monoclonaux, ce traitement appelé erenumab (Aimovig est son nom commercial) pris en préventif permettrait une diminution de la durée des crises migraineuses de moitié, selon une étude récemment publiée dans la prestigieuse revue New England Journal of Medicine. Financée par les laboratoires Novartis et Amgen, qui prévoient de se partager géographiquement la licence du médicament, l'étude STRIVE est un essai de phase III (essai clinique sur l’humain malade, dernière étape avant la commercialisation).

    Trois fois plus fréquentes chez les femmes, les migraines touchent 11 à 13 % de la population, souvent à partir de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Les symptômes comprennent des maux de tête récurrents, souvent combinés à des nausées, vomissements ou une hypersensibilité à la lumière et au son, et pourraient constituer un facteur de risque d'AVC. Selon la Fédération Française de Neurologie (FFN), près de 20 millions de nombre de journées de travail sont perdues à cause de la migraine et les dépenses de santé causées annuellement par cette dernière sont de près de 3 milliards d’euros.

    L’erenumab, la première thérapie à base d’anticorps testée pour stopper la douleur migraineuse
    Depuis 2002, des études ont montré que les crises migraineuses étaient dues à la CGRP (Calcitonin gene relatide-peptide), une petite protéine neuromédiateur de la douleur. Bien que, selon la FFN, 7 crises sur 10 puissent être contrôlées par des anti-inflammatoires non stéroïdiens et/ou des vasoconstricteurs, la migraine ne peut toujours pas être efficacement prévenue. Les anticorps ciblant la CGRP de façon préventive tels que l’erenumab sont ainsi devenus des pistes thérapeutiques très intéressantes. Les anticorps sont de grosses molécules du système immunitaire. En forme de Y, leurs petites extrémités reconnaissent de façon spécifique des fragments pathogènes (appelés antigènes), et s’y fixent pour guider les cellules du système immunitaires capables de les détruire. On dit des anticorps qu’ils sont monoclonaux lorsqu’ils reconnaissent tous spécifiquement le même antigène. On peut ainsi créer des anticorps spécifiques d'une cible précise dans un objetif thérapeutique. C'est d'ailleurs en reconnaissant le récepteur sur lequel doit se fixer la CGRP pour générer le message de douleur que l’erenumab bloque ce processus et prévient les crises migraineuses.

    Des crises migraineuses réduites de moitié
    Dans l’étude STRIVE, réalisée au Canada, 955 migraineux ont subi chaque mois une injection sous-cutanée d’erenumab ou de placebo pendant 6 mois. Au bout de 4 mois, les crises ont été réduites de 8,3 à environ 4,8 jours contre 6,5 jours dans le groupe prenant (à leur insu) des injections de placebo. L’étude a ainsi montré que l’erenumab permettait une réduction de la durée des crises migraineuses d’au moins 50 % chez la moitié des patients, et une amélioration de la capacité à réaliser des activités quotidiennes. Bien que ces résultats soient prometteurs, les auteurs concluent qu’il reste encore « à évaluer la sécurité à long terme et la durabilité de l'effet de l'erenumab » avec une étude plus approfondie, actuellement en cours sur une durée allant jusqu’à cinq ans.

    SA
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