Alors que les premières campagnes de vaccination contre le Covid-19 ont débuté dans plusieurs pays, qui devraient bientôt être suivis par la France, les premiers effets secondaires apparaissent sur les patients. Manque-t-on de recul pour vacciner la population? Éléments de réponses avec un médecin interrogé par Sputnik.
«Un vaccin, c’est un médicament et toutes les précautions doivent être prises.»
Gaëtan Casanova, médecin anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Foch, en région parisienne et Président de l’Intersyndicale Nationale des Internes, appelle à la prudence concernant les vaccins contre le Covid-19:
«Autant je soutiens la politique vaccinale, autant je comprends tout à fait les inquiétudes. Comme pour tout médicament, elles sont légitimes. Je vois d’un très mauvais œil les gens qui disent que le vaccin va transformer les patients en mutants, de même que je suis très critique envers ceux qui disent: “C’est formidable, il n’y a aucune question à se poser”», détaille le médecin au micro de Sputnik.
Alors que les campagnes de vaccination ont débuté dans plusieurs pays comme le Royaume-Uni et la Russie, la France devrait rapidement suivre, avec un top départ prévu pour janvier. Paris a déjà précommandé 200 millions de doses, de quoi vacciner 100 millions de personnes, le vaccin nécessitant deux injections.
Pas le «recul nécessaire»
L’Agence européenne des médicaments s’occupe du dossier vaccin et se chargera de distribuer les feux verts. Cette même agence avait en juin donné une autorisation de «mise sur le marché conditionnelle» du remdesivir, peu de temps avant que l’OMS ne signale la dangerosité de ce possible traitement contre le Covid-19.
En tout état de cause, les autorisations de Bruxelles devraient intervenir d’ici la fin décembre concernant le vaccin de l’alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech et d’ici la mi-janvier pour celui de l’américain Moderna. Le vaccin de Pfizer, choisi par le Royaume-Uni et qui devrait recevoir le feu vert de l’Union européenne d’ici la fin décembre, ainsi que celui de l’Américain Moderna, commencent à soulever des inquiétudes malgré un taux d’efficacité annoncé de plus de 90%.
La Food and Drug administration (FDA) a récemment publié un document montrant que sur les environs 44.000 participants aux tests du vaccin de Pfizer, six étaient décédés. Seuls deux avaient reçu le vaccin et avaient des problèmes de santé. Le premier souffrait d’obésité et d’athérosclérose et est mort trois jours après l’administration de la première dose. Quant au second, il a succombé à un arrêt cardiaque 60 jours après l’administration de la deuxième dose.
«Il faudrait faire une étude poussée pour savoir si le décès de ces deux personnes est lié à l’administration du vaccin ou si c’est simplement une fatalité. Un vaccin ne rend pas invincible et leur mort peut très bien n’être aucunement reliée au vaccin», explique le docteur Casanova.
Les décès à déplorer sur les volontaires du vaccin Pfizer sont en phase avec le taux de mortalité naturel observé dans la population. Mais cela n’empêche pas qu’ils soulèvent des inquiétudes. Surtout que la même FDA a expliqué que quatre cas de paralysie faciale avaient été diagnostiqués sur 18.000 vaccinés. Même si la gêne est souvent temporaire, la FDA a recommandé une surveillance accrue.
Interviewé le 8 décembre sur France Inter, le professeur Éric Caumes, chef de service en maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière, à Paris, s’est dit sceptique quant aux «vaccins à base de matériel génétique type ARN» comme celui de Pfizer, une méthode jamais testée auparavant à grande échelle sur l’Homme.
«Je ne sais pas ce que ça vaut. Je n’ai pas le recul nécessaire, je n’ai toujours pas vu une publication scientifique qui corresponde à ces vaccins. Donc, me vacciner avec des produits que je ne connais pas, dont je n’ai des informations que par les communiqués de presse des laboratoires, c’est leur faire une confiance aveugle et absolue», a-t-il alerté.
Le professeur Caumes a récidivé sur LCI le 10 décembre: «Au niveau des effets indésirables, il y a un vrai problème dans le vaccin Pfizer. La fréquence d’effets indésirables y est particulièrement élevée. Il y a plus d’effets indésirables chez les jeunes que chez les personnes âgées, et plus après la deuxième dose qu’après la première.»
Dans une interview donnée au journal Le Parisien, le chef de service en maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière s’est inquiété du rapport de la FDA sur le vaccin de Pfizer: «En lisant les 53 pages, quelque chose m’a frappé. Je n’ai jamais vu une fréquence aussi élevée d’effets indésirables pour un vaccin!»
Ainsi il énumère les réactions de l’organisme possible à ce type de vaccin, à commencer par des effets minimes dus à l’injection comme des rougeurs et douleurs locales. «Prenons l’exemple de la fièvre, elle peut survenir de manière passagère après une injection, c’est classique. Mais là, 15,8% des 18-55 ans ont eu 38 °C ou plus dans les sept jours qui ont suivi la seconde injection. Et 45% ont dû prendre un médicament contre la fièvre ou la douleur. On parle aussi de 55% de maux de tête, 62% de fatigue. Non, mais là, c’est beaucoup trop, il y a peut-être un problème…», a-t-il mis en garde.
«Un vaccin, c’est un médicament et toutes les précautions doivent être prises.»
Gaëtan Casanova, médecin anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Foch, en région parisienne et Président de l’Intersyndicale Nationale des Internes, appelle à la prudence concernant les vaccins contre le Covid-19:
«Autant je soutiens la politique vaccinale, autant je comprends tout à fait les inquiétudes. Comme pour tout médicament, elles sont légitimes. Je vois d’un très mauvais œil les gens qui disent que le vaccin va transformer les patients en mutants, de même que je suis très critique envers ceux qui disent: “C’est formidable, il n’y a aucune question à se poser”», détaille le médecin au micro de Sputnik.
Alors que les campagnes de vaccination ont débuté dans plusieurs pays comme le Royaume-Uni et la Russie, la France devrait rapidement suivre, avec un top départ prévu pour janvier. Paris a déjà précommandé 200 millions de doses, de quoi vacciner 100 millions de personnes, le vaccin nécessitant deux injections.
Pas le «recul nécessaire»
L’Agence européenne des médicaments s’occupe du dossier vaccin et se chargera de distribuer les feux verts. Cette même agence avait en juin donné une autorisation de «mise sur le marché conditionnelle» du remdesivir, peu de temps avant que l’OMS ne signale la dangerosité de ce possible traitement contre le Covid-19.
En tout état de cause, les autorisations de Bruxelles devraient intervenir d’ici la fin décembre concernant le vaccin de l’alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech et d’ici la mi-janvier pour celui de l’américain Moderna. Le vaccin de Pfizer, choisi par le Royaume-Uni et qui devrait recevoir le feu vert de l’Union européenne d’ici la fin décembre, ainsi que celui de l’Américain Moderna, commencent à soulever des inquiétudes malgré un taux d’efficacité annoncé de plus de 90%.
La Food and Drug administration (FDA) a récemment publié un document montrant que sur les environs 44.000 participants aux tests du vaccin de Pfizer, six étaient décédés. Seuls deux avaient reçu le vaccin et avaient des problèmes de santé. Le premier souffrait d’obésité et d’athérosclérose et est mort trois jours après l’administration de la première dose. Quant au second, il a succombé à un arrêt cardiaque 60 jours après l’administration de la deuxième dose.
«Il faudrait faire une étude poussée pour savoir si le décès de ces deux personnes est lié à l’administration du vaccin ou si c’est simplement une fatalité. Un vaccin ne rend pas invincible et leur mort peut très bien n’être aucunement reliée au vaccin», explique le docteur Casanova.
Les décès à déplorer sur les volontaires du vaccin Pfizer sont en phase avec le taux de mortalité naturel observé dans la population. Mais cela n’empêche pas qu’ils soulèvent des inquiétudes. Surtout que la même FDA a expliqué que quatre cas de paralysie faciale avaient été diagnostiqués sur 18.000 vaccinés. Même si la gêne est souvent temporaire, la FDA a recommandé une surveillance accrue.
Interviewé le 8 décembre sur France Inter, le professeur Éric Caumes, chef de service en maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière, à Paris, s’est dit sceptique quant aux «vaccins à base de matériel génétique type ARN» comme celui de Pfizer, une méthode jamais testée auparavant à grande échelle sur l’Homme.
«Je ne sais pas ce que ça vaut. Je n’ai pas le recul nécessaire, je n’ai toujours pas vu une publication scientifique qui corresponde à ces vaccins. Donc, me vacciner avec des produits que je ne connais pas, dont je n’ai des informations que par les communiqués de presse des laboratoires, c’est leur faire une confiance aveugle et absolue», a-t-il alerté.
Le professeur Caumes a récidivé sur LCI le 10 décembre: «Au niveau des effets indésirables, il y a un vrai problème dans le vaccin Pfizer. La fréquence d’effets indésirables y est particulièrement élevée. Il y a plus d’effets indésirables chez les jeunes que chez les personnes âgées, et plus après la deuxième dose qu’après la première.»
Dans une interview donnée au journal Le Parisien, le chef de service en maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière s’est inquiété du rapport de la FDA sur le vaccin de Pfizer: «En lisant les 53 pages, quelque chose m’a frappé. Je n’ai jamais vu une fréquence aussi élevée d’effets indésirables pour un vaccin!»
Ainsi il énumère les réactions de l’organisme possible à ce type de vaccin, à commencer par des effets minimes dus à l’injection comme des rougeurs et douleurs locales. «Prenons l’exemple de la fièvre, elle peut survenir de manière passagère après une injection, c’est classique. Mais là, 15,8% des 18-55 ans ont eu 38 °C ou plus dans les sept jours qui ont suivi la seconde injection. Et 45% ont dû prendre un médicament contre la fièvre ou la douleur. On parle aussi de 55% de maux de tête, 62% de fatigue. Non, mais là, c’est beaucoup trop, il y a peut-être un problème…», a-t-il mis en garde.
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