Si la plupart des patients admis à l'hôpital pour Covid-19 en ressortent sains et saufs, ils ne sont pas pour autant tirés d'affaire. De multiples complications viennent noircir le pronostic, et l'épidémie de Covid-19 pourrait ainsi avoir des conséquences désastreuses sur le long terme.
Covid-19 longue : une atteinte de plusieurs organes
On savait déjà que l'infection par le SARS-CoV-2 pouvait entraîner des symptômes persistants, ce que l'on appelle la « Covid longue ». Cela se caractérise par toute une série de manifestations, allant de l'essoufflement aux maux de tête en passant par une fatigue généralisée, une dépression, des pertes de mémoire ou encore des douleurs articulaires. Selon une précédente étude chinoise, 75 % des patients présentent ainsi encore des symptômes 6 mois après l'infection. Il a également été montré que le virus pouvait causer des dommages à d'autres organes que les poumons. Une étude de 2020 montre ainsi que 32 % des personnes atteintes de « Covid longues » présentent des atteintes au cœur, 12 % au niveau des reins et 10 % au foie ; 25 % des patients ont même plusieurs organes touchés.
Mais le constat des auteurs de l'article de BMJ est bien plus alarmant en terme de mortalité. « Cette maladie est loin d'être bénigne », appuie Amitava Banerjee, coauteur de l'étude, dans le Guardian. L'étude souligne en particulier des taux bien plus élevés d'affections respiratoires, de diabète, et de maladies cardiovasculaires chez les patients infectés par la Covid-19 que dans la population générale. « Jusqu'à présent, nous pensions que les maladies cardiaques, rénales ainsi que le diabète étaient des facteurs de risque pour les patients atteints de Covid-19, mais il s'avère que ce sont aussi des complications liées à la Covid-19, insiste le chercheur. Cela nécessite de surveiller l'état des patients post-Covid afin de déceler le plus tôt possible toute altération des organes ».
L'étude du BMJ ne précise pas la cause de réadmission à l'hôpital, mais une précédente étude américaine portant sur 2.000 patients Covid montrait que les raisons les plus souvent citées sont la septicémie (infection généralisée), la pneumonie et l'insuffisance cardiaque. Cette même étude avançait un taux de mortalité de 9,1 % dans les 60 jours après la sortie de l'hôpital, ce qui correspond à peu près à celui du BMJ rapporté sur la même période.
Une future surcharge des hôpitaux ?
Les auteurs alertent surtout sur le fait qu'on s'est peut-être réjoui un peu trop vite des taux de guérison des patients sortis de l'hôpital, et que la mortalité liée à la Covid-19 pourrait être plus élevée que celle estimée jusqu'à maintenant. En France, 414.931 personnes ont été hospitalisées pour la Covid-19 entre le 2 mars 2020 et le 1er avril 2021, un chiffre qui ne comprend que les primo-admissions. Si on considère qu'un tiers d'entre elles a vocation à être réhospitalisées, on devine que l'engorgement des hôpitaux n'est pas prêt de faiblir.
futura
Covid-19 longue : une atteinte de plusieurs organes
On savait déjà que l'infection par le SARS-CoV-2 pouvait entraîner des symptômes persistants, ce que l'on appelle la « Covid longue ». Cela se caractérise par toute une série de manifestations, allant de l'essoufflement aux maux de tête en passant par une fatigue généralisée, une dépression, des pertes de mémoire ou encore des douleurs articulaires. Selon une précédente étude chinoise, 75 % des patients présentent ainsi encore des symptômes 6 mois après l'infection. Il a également été montré que le virus pouvait causer des dommages à d'autres organes que les poumons. Une étude de 2020 montre ainsi que 32 % des personnes atteintes de « Covid longues » présentent des atteintes au cœur, 12 % au niveau des reins et 10 % au foie ; 25 % des patients ont même plusieurs organes touchés.
Mais le constat des auteurs de l'article de BMJ est bien plus alarmant en terme de mortalité. « Cette maladie est loin d'être bénigne », appuie Amitava Banerjee, coauteur de l'étude, dans le Guardian. L'étude souligne en particulier des taux bien plus élevés d'affections respiratoires, de diabète, et de maladies cardiovasculaires chez les patients infectés par la Covid-19 que dans la population générale. « Jusqu'à présent, nous pensions que les maladies cardiaques, rénales ainsi que le diabète étaient des facteurs de risque pour les patients atteints de Covid-19, mais il s'avère que ce sont aussi des complications liées à la Covid-19, insiste le chercheur. Cela nécessite de surveiller l'état des patients post-Covid afin de déceler le plus tôt possible toute altération des organes ».
L'étude du BMJ ne précise pas la cause de réadmission à l'hôpital, mais une précédente étude américaine portant sur 2.000 patients Covid montrait que les raisons les plus souvent citées sont la septicémie (infection généralisée), la pneumonie et l'insuffisance cardiaque. Cette même étude avançait un taux de mortalité de 9,1 % dans les 60 jours après la sortie de l'hôpital, ce qui correspond à peu près à celui du BMJ rapporté sur la même période.
Une future surcharge des hôpitaux ?
Les auteurs alertent surtout sur le fait qu'on s'est peut-être réjoui un peu trop vite des taux de guérison des patients sortis de l'hôpital, et que la mortalité liée à la Covid-19 pourrait être plus élevée que celle estimée jusqu'à maintenant. En France, 414.931 personnes ont été hospitalisées pour la Covid-19 entre le 2 mars 2020 et le 1er avril 2021, un chiffre qui ne comprend que les primo-admissions. Si on considère qu'un tiers d'entre elles a vocation à être réhospitalisées, on devine que l'engorgement des hôpitaux n'est pas prêt de faiblir.
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