La contrefaçon de médicament est un phénomène qui s'accroît non seulement dans les pays en développement, mais aussi aux États-Unis et en Europe. Tel est le constat dressé hier par Yves Juillet, des Entreprises du médicament, devant l'Académie nationale de médecine. La France semble, pour le moment, épargnée ; mais avec l'achat de médicaments sur Internet, rien ne prouve au consommateur qu'il ne va pas recevoir un produit "étiqueté frauduleusement de manière délibérée pour en dissimuler la nature et/ou la source", selon la définition des médicaments contrefaits.
À la différence de celle d'autres produits, la contrefaçon de médicament pose un problème majeur de santé publique. Ne pas recevoir le bon traitement - celui qui contient le principe actif adéquat, en quantité suffisante - entraîne une perte de chance de guérison. Parfois le produit contrefait est dangereux par lui-même, car il renferme des substances autres que le médicament copié, voire des toxiques ou des impuretés dangereuses. Des études réalisées par l'Organisation mondiale de la santé ont montré, il y a quelques années, que sur 325 cas de produits contrefaits, 60 % ne contenaient aucun principe actif.
Malheureusement, rien ne ressemble plus à un vrai médicament qu'une contrefaçon. Les techniques modernes d'impression ou de production permettent en effet de fabriquer des produits dont l'aspect extérieur est quasi identique à celui des princeps. C'est d'ailleurs parfois l'absence de résultat thérapeutique escompté qui alerte le malade et le médecin et conduit à la découverte de la fraude (en dehors, bien entendu, des études spécifiques). Actuellement, la contrefaçon concernerait au minimum 10 % des médicaments commercialisés dans le monde, mais avec des inégalités importantes : par exemple plus de 60 % des antipaludéens vendus au Vietnam et au Cambodge sont des copies. D'où la nécessité d'intensifier encore la guerre contre ces faux traitements.
- Le Point
À la différence de celle d'autres produits, la contrefaçon de médicament pose un problème majeur de santé publique. Ne pas recevoir le bon traitement - celui qui contient le principe actif adéquat, en quantité suffisante - entraîne une perte de chance de guérison. Parfois le produit contrefait est dangereux par lui-même, car il renferme des substances autres que le médicament copié, voire des toxiques ou des impuretés dangereuses. Des études réalisées par l'Organisation mondiale de la santé ont montré, il y a quelques années, que sur 325 cas de produits contrefaits, 60 % ne contenaient aucun principe actif.
Malheureusement, rien ne ressemble plus à un vrai médicament qu'une contrefaçon. Les techniques modernes d'impression ou de production permettent en effet de fabriquer des produits dont l'aspect extérieur est quasi identique à celui des princeps. C'est d'ailleurs parfois l'absence de résultat thérapeutique escompté qui alerte le malade et le médecin et conduit à la découverte de la fraude (en dehors, bien entendu, des études spécifiques). Actuellement, la contrefaçon concernerait au minimum 10 % des médicaments commercialisés dans le monde, mais avec des inégalités importantes : par exemple plus de 60 % des antipaludéens vendus au Vietnam et au Cambodge sont des copies. D'où la nécessité d'intensifier encore la guerre contre ces faux traitements.
- Le Point