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Climat : Le salut viendra-t-il des roches ?

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    Le salut viendra-t-il des roches ?

    Une roche capable d'absorber de vastes quantités CO2, l'un des principaux gaz à effet de serre, suscite l'intérêt des scientifiques dans la lutte contre le réchauffement.

    On la trouve dans des conditions permettant une exploitation facile essentiellement du côté d'Oman. Mais il existe aussi des gisements importants en Europe.

    Elle a un nom qui semble évoquer une maladie exotique - la péridotite - mais pour les scientifiques spécialistes du climat, elle a tout d'une star en puissance. Cetteroche se trouve normalement à 20 kilomètres de profondeur ou davantage, mais parfois des morceaux remontent à la surface sous l'effet de collisions des plaques tectoniques qui pousse le manteaurocheux vers l'extérieur du globe. Et ce minéral des profondeurs a l'intéressante caractéristique d'absorber de vastes quantités CO2, principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.

    Des capacités très particulières que certaines techniques pourraient démultiplier, selon les recherches de géologues américains, publiées dans l'édition en ligne des Annales de l'Académie américaine des sciences. Ces travaux montrent que des gisements de cetteroche qui en profondeur réagit de façon naturelle et très rapide au contact du dioxyde de carbone, pourraient être utilisés soit par simples forages dans le sol où elle est contenue en grandes quantités ou par simple méthode d'injection de ce gaz.

    Les performances étonnantes de la péridotite

    Les géologues savaient déjà qu'une fois exposée à l'air, et placée au contact du CO2, la péridotite issue d'un refroidissement lent du magma terrestre, forme dans ce processus des minéraux solides comme du calcaire ou du marbre. Mais les scientifiques ignoraient que ce processus se produit aussi sous la surface et peut-être accéléré un million de fois. Le transport et le traitement de cetteroche dans les centrales de production électrique brûlant du charbon et produisant d'énormes quantités de CO2, n'est pas pratique et est très coûteux. En revanche, on peut plus aisément acheminer le dioxyde de carbone produit par ces centrales vers les lieux où se trouvent cetteroche en abondance et ce à un coût nettement moindre, selon le principal auteur de cette recherche, le géologue Peter Kelemen, de l'Institut de la Terre à l'Université Columbia de New York. Cette technique devrait pouvoir réduire notablement les 30 milliards de tonnes de CO2 que les activités humaines émettent annuellement dans l'atmosphère pour la plus grande partie en brûlant des hydrocarbures et du charbon.

    Où trouve-t-on cetteroche miracle ? Elle est présente en surface ou près de la surface du sol surtout à Oman. Selon les auteurs de cette recherche, la péridotite d'Oman peut absorber naturellement de 10.000 à 100.000 tonnes de CO2 par an, bien plus que ce que les géologues pensaient jusqu'alors. En accélérant artificiellement ce processus, ce gisement pourrait probablement absorber quatre milliards de tonnes de CO2 par an. Ailleurs dans le monde, on trouve aussi de vastes gisements de péridotite dans les îles du Pacifique de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Nouvelle-Calédonie ainsi que le long des côtes grecques et dans l'ex-Yougoslavie. Enfin, de petits dépôts sont aussi présents dans l'ouest des Etats-Unis.

    - TF1News
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