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Des cyclones aussi nombreux mais plus puissants

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  • Des cyclones aussi nombreux mais plus puissants

    Pour prévenir les grands dégâts comme ce fut le cas avec les ravages du cyclone Katrina, l'administration Bush mais aussi tous les pays de la planète doivent écouter les analyses et les conseils des scientifiques dont une partie affirment que la violence des cyclones est liée à la température des océans, donc, au réchauffement planétaire. Version contestée par d'autres scientifiques par manque de preuves.

    = Des cyclones aussi nombreux mais plus puissants =

    Si le nombre et la durée des cyclones sont globalement stables depuis 35 ans sur l'ensemble de la planète, ils sont en revanche de plus en plus violents. D'après une étude, publiée hier dans la revue Science par des chercheurs américains de l'Institut de technologie de Georgie et du Centre national de recherche atmosphérique, basé à Boulder (Colorado), le nombre et la proportion d'ouragans de catégories 4 et 5 (le maximum sur l'échelle Saffir-Simpson) ont presque doublé depuis 1970.

    Le phénomène concerne tous les océans, en particulier le Pacifique Nord, le Pacifique Sud-Ouest et l'océan Indien. Régulièrement placé sous les feux de l'actualité, notamment ces dernières semaines lorsque les digues de La Nouvelle-Orléans ont cédé sous les assauts de Katrina, l'Atlantique Nord fait cependant exception.

    Depuis 1995, les chercheurs constatent, en effet, une hausse du nombre et de la durée des cyclones qui frappent les Antilles, l'Amérique centrale et la côte sud des Etats-Unis, alors que ces deux paramètres sont stables, voire en diminution, partout ailleurs. Mais, à l'inverse, en dépit de la violence de Katrina (près de 800 morts selon un bilan provisoire) et surtout de Mitch qui avait tué 24 000 personnes au Nicaragua en novembre 1998, avec des vents atteignant 295 km/h, c'est en Atlantique Nord que le nombre et la proportion de cyclones de niveau supérieur à 4 ont le moins augmenté...

    Existe-t-il un lien entre la puissance accrue des ouragans et le réchauffement climatique ? Il est un fait que la température de surface de la mer dans les zones tropicales des cinq grands bassins océaniques a augmenté en moyenne de 0,5° C, entre 1970 et 2004.

    Les auteurs de l'étude restent cependant prudents. D'autres facteurs comme le courant marin El Nino ou l'humidité de l'air jouent aussi un rôle important dans l'intensité des tempêtes tropicales. Or, de par sa complexité, le cycle atmosphérique de l'eau (nuages, précipitations...) est un phénomène extrêmement difficile à modéliser.

    Surtout les données sur lesquelles les chercheurs se sont appuyés portent sur une durée trop courte. «Attribuer l'intensification de la violence des cyclones au cours des trente dernières années au réchauffement atmosphérique nécessiterait de disposer de données globales sur une période plus longue et d'avoir aussi une meilleure compréhension du rôle des cyclones dans la circulation atmosphérique et océanique, même dans les conditions climatiques actuelles», concluent-ils.

    Pour Marcel Leroux, climatologue CNRS à l'université Lyon 3 et auteur d'un ouvrage critique sur le changement climatique (1), «les auteurs démontrent une relation statistique sans lien avec la réalité physique. On n'a jamais démontré que l'activité des cyclones est fonction de la température de l'eau de surface. Il s'agit d'un vieux serpent de mer lancé par des océanographes et repris par des modélisateurs pour son côté pratique dans les calculs.»

    Par Marc Mennessier, le figaro

  • #2
    Encore 10 à 20 ans de saisons cycloniques agitées, prédit le NHC

    l'administration Bush mais aussi tous les pays de la planète doivent écouter les analyses et les conseils des scientifiques

    Encore 10 à 20 ans de saisons cycloniques agitées, prédit le NHC
    Bonjour Nassim,

    Tout a fait, ils ont intérêt a les écouter « surtout que la catastrophe provoquée par KATRINA avait été perdit par les scientifiques et hommes du domaine.
    Dans ce même thème on prévoit encore 10 à 20 ans de saisons cycloniques agitées « d’après Centre national des ouragans NHC»

    Il faut s'attendre à 10 à 20 ans de saisons cycloniques agitées, un phénomène cyclique dans l'Atlantique, a affirmé mardi le directeur du Centre national des ouragans (NHC). Il a écarté l'idée d'un phénomène dû au réchauffement climatique.

    "Nous pensons que cette période de forte activité cyclonique va se poursuivre (...), car l'activité des cyclones tropicaux est cyclique dans l'Atlantique", a déclaré Max Mayfield lors d'une audition au Congrès, estimant que "la période actuelle de forte activité pourrait durer encore 10 à 20 ans".

    Pour 2005, encore 3 à 6 tempêtes tropicales (pouvant devenir des cyclones) sont attendues d'ici à la fin de la saison, pour un total de 18 à 21 sur l'année, selon lui. "L'activité (cyclonique) renforcée depuis 1995 est due aux cycles naturels, menés par l'océan Atlantique lui-même ainsi que l'atmosphère au-dessus, et n'est pas accrue significativement par le réchauffement climatique", a ajouté M. Mayfield.

    Des calculs laissent prévoir "un renforcement de 5% de l'intensité des cyclones d'ici à 2080, s'il y a un doublement (des émissions) de dioxyde de carbone" (CO2), a-t-il précisé. Pour illustrer la théorie des cycles, il a souligné que les cyclones de grande puissance avaient été nombreux des années 1940 aux années 1960, avant un reflux jusqu'au milieu des années 1990.

    La semaine dernière, une étude publiée dans le magazine "Science" avait soulevé l'hypothèse d'un lien avec le réchauffement climatique, notamment à la surface des océans.
    http://www.swissinfo.org/sfr/swissin...00&ticker=true
    Dernière modification par Thirga.ounevdhou, 21 septembre 2005, 14h14.

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