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Lac Nyos: le danger n’est pas écarté

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  • Lac Nyos: le danger n’est pas écarté

    Certains lacs africains abritent des bombes à retardement. Les profondeurs des lacs Nyos et Monoun, au Cameroun, mais aussi du lac Kivu, entre le Rwanda et la RDC, stockent du gaz venu du magma terrestre qui, dans certaines conditions, peut provoquer de véritables explosions accompagnées d’émanations toxiques. En 1986 près de 1.800 personnes sont ainsi mortes sur les rives du lac Nyos. Deux ans auparavant le même phénomène avait tué une quarantaine de personnes au lac Mounoun. Or ces explosions pourraient se reproduire malgré les systèmes de dégazage installés depuis, avertissent des chercheurs dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.

    George Kling et ses collègues ont étudié l’efficacité des tubes de dégazage installés par des chercheurs français sur les deux lacs camerounais afin de relâcher en permanence dans l’atmosphère une quantité raisonnable de CO2 et éviter que se produise le phénomène de la bouteille de champagne. Le gaz s’accumule en effet dans les profondeurs du lac ou la pression est très forte. Il est donc dissous.

    Cependant, si le niveau de saturation est atteint des bulles commencent à se former et remontent à la surface en projetant le liquide.

    Les siphons installés en 2001 à Nyos et 2003 à Mounoun ont permis de réduire la quantité de gaz dans ces lacs de 12 à 14%, selon Kling et ses collègues. D’après leurs calculs, les installations actuelles n’enlèveront que 25 à 30% du gaz d’ici 2015, alors que les deux lacs continuent à s’enrichir en CO2. Cela n’est pas suffisant pour éviter un nouveau risque d’explosion, selon ces chercheurs américains et camerounais. Ils estiment qu’il faudrait installer un tube supplémentaire sur Monoun et quatre de plus sur le lac Nyos pour diminuer les quantités de gaz de 75 à 90%. Le plus difficile sera sans doute de trouver les financements.

    Quant au méthane du lac Kivu, il pourrait être exploité avec les mêmes méthodes de dégazage, selon l’équipe de Michel Halbwachs, qui a participé à l’installation des tubes de Nyos et Monoun, afin d’éviter une nouvelle catastrophe et d’apporter une source de revenu aux populations locales.

    Source Le nouvel obs.


    Il y a un site très intéréssant à découvrir et on y apprend entre autre que si la manne énergétique du Lac Kivu était exploité cela donnerait au Rwanda une source d'énergie inépuisable. Le Lac Kivu contient 65 milliards de m3 de méthane, soit l' équivalent de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP)

    Extraction du Méthane, Lac Kivu

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