Les conflits armés dans la bande de Ghaza ont de lourdes conséquences sur l’environnement, à savoir la pollution des eaux, de l’air, des terres agricoles… autant de maux qui compromettent encore davantage la relève des Ghazaouis.
Différentes études dans le monde l’ont démontré : les armes modernes et particulièrement puissantes portent des coups irréversibles à l’environnement où se produit le conflit. La situation est d’autant plus dramatique que, dans la bande de Ghaza, l’environnement était déjà fortement menacé.
La pénurie d’eau
La bande Ghaza s’étire sur 40 km avec une largeur de 6 à 11 km. Elle possède une frontière de 11 km avec l’Egypte et de 51 km avec Israël. Le territoire est plutôt plat bénéficiant d’une pluviosité plus importante au Nord avec 400 mm contre 150 mm au Sud. Les terres arables représentent 16% des sols. Mais aujourd’hui, presque toutes les terres connaissent le phénomène de la salinisation ce qui les rend inexploitables. En effet, la bande de Ghaza est fortement polluée par l’intrusion d’eau de mer à plus d’un kilomètre et demi de la côte. La salinité moyenne augmente de 15 à 20% par an et ,selon l’Institut de recherche appliquée de Jérusalem, l’eau de Ghaza n’est plus du tout potable aujourd’hui.
selon une étude menée par l’ONU sur 60 puits, pas un seul ne correspond aux normes de potabilité pour les nitrates et le PH. La bande de Ghaza bénéficie de peu de pluviosité permettant à son aquifère de se régénérer. Par ailleurs, l’infiltration est assez faible compte tenu du phénomène de l’évapotranspiration importante sur le territoire. La demande étant importante, il existe un véritable déséquilibre amenant à une surexploitation dangereuse. La quantité d’eau mesurée dans la bande de Ghaza est de 60 millions de m3/an comprenant le Waddi ghazza, principal cours d’eau et le flux latéral d’environ 10 à 15 millions de m3/an, or les 3500 puits municipaux et agricoles puisent 150 millions de m3/an.
« En théorie, Israël fournit environ 5 millions de m3/an d’eau à Ghaza par le biais de l’Israeli Water Carrier, mais il est difficile de savoir si Israël fournit réellement de l’eau à Ghaza ou se contente de pomper de l’eau de Ghaza pour la mettre dans le canal » (Brooks et Lonergan). Mais la pénurie n’est pas uniquement d’origine structurelle ou naturelle, il existe une véritable entreprise de privation de la bande de Ghaza conséquente à une répartition inéquitable des ressources. En effet, jusqu’en 2005, les ressources en eau ont été placées sous juridiction militaire pour « préserver l’aquifère ». Les installations hydrauliques détruites ou confisquées et les couvre-feux empêchaient d’accéder à l’eau.
D’ailleurs, les quotas palestiniens ont été gelés entre 1967 et 2005. Par contre, les colons israéliens avaient un accès à une eau subventionnée sans aucune restriction que les Palestiniens payaient jusqu’à 10 fois plus cher.
Pollution des terres
La pollution chimique est certainement l’une des formes d’atteinte les plus importantes portées aux terres agricoles. L’usage de DDT est important mais également tous les autres produits phytosanitaires employés à grande échelle et sans restriction. Le manque de carburant qui paralyse le traitement des eaux usées et les lixiviations des décharges polluent le reste des surfaces exploitables. Les terres agricoles sont également envahies par le sel qui se cristallise, puisque le taux de salinité contenue dans les eaux dépasse de loin les normes admises. Aujourd’hui, 30 000 m3 d’eaux usées non traitées se sont écoulées dans la Méditerranée.
La situation actuelle est qu’un million de Palestiniens sont privés d’électricité et 750 000 d’eau courante. Il est rapporté que les conséquences humaines sont à la hauteur des conséquences sur l’environnement : « La population de Ghaza souffre de maladies des reins et du foie, d’un fort taux de mortalité infantile, de cancers, de parasites intestinaux et de maladies d’origine hydrique comme le choléra », peut-on lire sur le site web wikipédia.
Par El Watan
Différentes études dans le monde l’ont démontré : les armes modernes et particulièrement puissantes portent des coups irréversibles à l’environnement où se produit le conflit. La situation est d’autant plus dramatique que, dans la bande de Ghaza, l’environnement était déjà fortement menacé.
La pénurie d’eau
La bande Ghaza s’étire sur 40 km avec une largeur de 6 à 11 km. Elle possède une frontière de 11 km avec l’Egypte et de 51 km avec Israël. Le territoire est plutôt plat bénéficiant d’une pluviosité plus importante au Nord avec 400 mm contre 150 mm au Sud. Les terres arables représentent 16% des sols. Mais aujourd’hui, presque toutes les terres connaissent le phénomène de la salinisation ce qui les rend inexploitables. En effet, la bande de Ghaza est fortement polluée par l’intrusion d’eau de mer à plus d’un kilomètre et demi de la côte. La salinité moyenne augmente de 15 à 20% par an et ,selon l’Institut de recherche appliquée de Jérusalem, l’eau de Ghaza n’est plus du tout potable aujourd’hui.
selon une étude menée par l’ONU sur 60 puits, pas un seul ne correspond aux normes de potabilité pour les nitrates et le PH. La bande de Ghaza bénéficie de peu de pluviosité permettant à son aquifère de se régénérer. Par ailleurs, l’infiltration est assez faible compte tenu du phénomène de l’évapotranspiration importante sur le territoire. La demande étant importante, il existe un véritable déséquilibre amenant à une surexploitation dangereuse. La quantité d’eau mesurée dans la bande de Ghaza est de 60 millions de m3/an comprenant le Waddi ghazza, principal cours d’eau et le flux latéral d’environ 10 à 15 millions de m3/an, or les 3500 puits municipaux et agricoles puisent 150 millions de m3/an.
« En théorie, Israël fournit environ 5 millions de m3/an d’eau à Ghaza par le biais de l’Israeli Water Carrier, mais il est difficile de savoir si Israël fournit réellement de l’eau à Ghaza ou se contente de pomper de l’eau de Ghaza pour la mettre dans le canal » (Brooks et Lonergan). Mais la pénurie n’est pas uniquement d’origine structurelle ou naturelle, il existe une véritable entreprise de privation de la bande de Ghaza conséquente à une répartition inéquitable des ressources. En effet, jusqu’en 2005, les ressources en eau ont été placées sous juridiction militaire pour « préserver l’aquifère ». Les installations hydrauliques détruites ou confisquées et les couvre-feux empêchaient d’accéder à l’eau.
D’ailleurs, les quotas palestiniens ont été gelés entre 1967 et 2005. Par contre, les colons israéliens avaient un accès à une eau subventionnée sans aucune restriction que les Palestiniens payaient jusqu’à 10 fois plus cher.
Pollution des terres
La pollution chimique est certainement l’une des formes d’atteinte les plus importantes portées aux terres agricoles. L’usage de DDT est important mais également tous les autres produits phytosanitaires employés à grande échelle et sans restriction. Le manque de carburant qui paralyse le traitement des eaux usées et les lixiviations des décharges polluent le reste des surfaces exploitables. Les terres agricoles sont également envahies par le sel qui se cristallise, puisque le taux de salinité contenue dans les eaux dépasse de loin les normes admises. Aujourd’hui, 30 000 m3 d’eaux usées non traitées se sont écoulées dans la Méditerranée.
La situation actuelle est qu’un million de Palestiniens sont privés d’électricité et 750 000 d’eau courante. Il est rapporté que les conséquences humaines sont à la hauteur des conséquences sur l’environnement : « La population de Ghaza souffre de maladies des reins et du foie, d’un fort taux de mortalité infantile, de cancers, de parasites intestinaux et de maladies d’origine hydrique comme le choléra », peut-on lire sur le site web wikipédia.
Par El Watan
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