La tectonique des plaques, en modifiant la physionomie du globle, peut-elle modifier le climat ? C'est la question que se posent depuis quelques années les géodynamiciens, en particulier dans le cadre du programme Relief de l'Institut National des Sciences de l'Univers. Des chercheurs français et chilien montrent dans une publication qui vient de paraître dans la revue internationale Earth and Planetary Science Letters, que des modifications de la physiographie du passage de Drake en relation avec une phase tectonique affectant la connexion Antarctique-Patagonie ont pu modifier la circulation du courant circum polaire et de ce fait intervenir sur le climat global.

Carte tectonique du passage de Drake
Les variations climatiques au Cénozoïque
Au cours du Cénozoïque, entre 65 millions d'années (Ma) et notre époque moderne, le climat global a connu une révolution fondamentale liée à la mise en place et à la croissance de ses deux calottes de glace polaires. La Terre est ainsi passée d'une configuration sans calottes, dite Greenhouse, de climat chaud, à une configuration avec calottes, dite Icehouse, de climat froid.

Schémas montrant l'évolution de la position des continents Antarctique et Amérique du Sud
La constriction du Passage de Drake correspond à la période où s'édifie
la chaîne de la Terre de Feu
Les calottes de glace, en stockant de l'eau douce froide et solide en très grande quantité, sont un paramètre essentiel de la régulation de notre climat moderne. Les premiers grands glaciers se sont installés en Antarctique vers 30 Ma. La calotte polaire a ensuite grossi progressivement pour atteindre une épaisseur locale de glace de 2 à 3 km.
Les premières calottes arctiques sont beaucoup plus récentes et s'établissent durablement au Quaternaire.

Schémas de la tectonique des plaques en Mer de Scotia.
La plaque Scotia actuelle résulte de la coalescence de plusieurs petites plaques.
Quand la dorsale de la Mer de Scotia fonctionnait, un petite plaque rapide, la Plaque Magallanes, se déplaçait au sud de l'Amérique du Sud, sa bordure nord fonctionnait en transpression,causant la surrection de la chaîne de la Terre de Feu.
La transformation climatique globale du Cénozoïque est intimement liée à autre révolution essentielle dans l'histoire de notre planète, celle qui a concerné la circulation océanique générale. A partir d'environ 50 Ma, la température des eaux océaniques profondes a chuté progressivement de 14-15°C pour atteindre 2°C de nos jours. Ce phénomène traduit un refroidissement global de l'ensemble de la masse océanique, accompagnant le refroidissement global du climat et témoigne de la mise en route de la circulation océanique moderne.
Celle-ci se caractérise par un long cycle, d'une durée de 2000 ans, qui transfère vers les pôles les eaux superficielles chaudes des régions équatoriales, où elles sont refroidies au voisinage des glaces polaires, et plongent vers les profondeurs océaniques.Cette circulation dite thermohaline fonctionne grâce aux différences de température et de salinité des masses d'eau océaniques.
Son établissement progressif depuis 50 Ma est remarquablement mis en évidence par la compilation des compositions isotopiques (isotopes de l'oxygène) de microfossiles présservés dans les couches de sédiments prélevés par des centaines de forages à travers tous les océans. La courbe ainsi obtenue, qui présente des accidents remarquables, peut-être lue comme une courbe des paléotempératures des eaux de fond océaniques. C'est un enregistrement fidèle, au premier ordre, des grands évènements climatiques de la Terre durant le Cénozoïque.

Carte tectonique du passage de Drake
Les variations climatiques au Cénozoïque
Au cours du Cénozoïque, entre 65 millions d'années (Ma) et notre époque moderne, le climat global a connu une révolution fondamentale liée à la mise en place et à la croissance de ses deux calottes de glace polaires. La Terre est ainsi passée d'une configuration sans calottes, dite Greenhouse, de climat chaud, à une configuration avec calottes, dite Icehouse, de climat froid.

Schémas montrant l'évolution de la position des continents Antarctique et Amérique du Sud
La constriction du Passage de Drake correspond à la période où s'édifie
la chaîne de la Terre de Feu
Les calottes de glace, en stockant de l'eau douce froide et solide en très grande quantité, sont un paramètre essentiel de la régulation de notre climat moderne. Les premiers grands glaciers se sont installés en Antarctique vers 30 Ma. La calotte polaire a ensuite grossi progressivement pour atteindre une épaisseur locale de glace de 2 à 3 km.
Les premières calottes arctiques sont beaucoup plus récentes et s'établissent durablement au Quaternaire.

Schémas de la tectonique des plaques en Mer de Scotia.
La plaque Scotia actuelle résulte de la coalescence de plusieurs petites plaques.
Quand la dorsale de la Mer de Scotia fonctionnait, un petite plaque rapide, la Plaque Magallanes, se déplaçait au sud de l'Amérique du Sud, sa bordure nord fonctionnait en transpression,causant la surrection de la chaîne de la Terre de Feu.
La transformation climatique globale du Cénozoïque est intimement liée à autre révolution essentielle dans l'histoire de notre planète, celle qui a concerné la circulation océanique générale. A partir d'environ 50 Ma, la température des eaux océaniques profondes a chuté progressivement de 14-15°C pour atteindre 2°C de nos jours. Ce phénomène traduit un refroidissement global de l'ensemble de la masse océanique, accompagnant le refroidissement global du climat et témoigne de la mise en route de la circulation océanique moderne.
Celle-ci se caractérise par un long cycle, d'une durée de 2000 ans, qui transfère vers les pôles les eaux superficielles chaudes des régions équatoriales, où elles sont refroidies au voisinage des glaces polaires, et plongent vers les profondeurs océaniques.Cette circulation dite thermohaline fonctionne grâce aux différences de température et de salinité des masses d'eau océaniques.
Son établissement progressif depuis 50 Ma est remarquablement mis en évidence par la compilation des compositions isotopiques (isotopes de l'oxygène) de microfossiles présservés dans les couches de sédiments prélevés par des centaines de forages à travers tous les océans. La courbe ainsi obtenue, qui présente des accidents remarquables, peut-être lue comme une courbe des paléotempératures des eaux de fond océaniques. C'est un enregistrement fidèle, au premier ordre, des grands évènements climatiques de la Terre durant le Cénozoïque.
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