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Lundi 19 Décembre, faites un voeux en vous levant et pensez que nous sommes 6,5 milliards d'humains à vivre sur terre.
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La population mondiale va symboliquement franchir le cap des 6,5 milliards d'êtres humains lundi 19 décembre, selon les données officielles, qui rappellent que le nombre d'hommes croît fortement, mais moins vite que prévu.
Le bébé numéro 6,5 milliard a plus d'une chance sur deux de naître en Asie, a rappelé à l'AFP Gilles Pison, responsable de la communication scientifique à l'Institut national des études démographiques (Ined), qui s'appuie sur des statistiques de l'ONU.
"Chaque jour, il y a 365.000 nouveaux-nés, dont 57% en Asie, 26% en Afrique, 9% en Amérique latine, 5% en Europe, 3% en Amérique du Nord et moins d'un pour cent en Océanie", a-t-il détaillé.
Chaque 24 heures, au total, la population mondiale augmente de 210.000 personnes (365.000 naissances moins 155.000 décès): "Pour mémoire, cela correspond à un pays supplémentaire de 75 millions d'habitants chaque année", s'amuse M. Pison. A ce rythme là, "les projections de population laissent penser que l'on atteindra sept milliards en 2012 ou 2013".
Impressionnant. Mais on est loin du boom démographique prévu il y a cinquante ans, quand les démographes annonçaient 15 milliards d'habitants en 2050. "Tout au plus 8 à 9 milliards", prédit maintenant l'Ined.
La croissance démographique a en effet ralenti, en raison de la baisse de la fécondité: "Plus de la moitié de l’humanité vit dans un pays ou une région du monde où la fécondité est en dessous de 2,1 enfants en moyenne par femme (niveau assurant le remplacement des générations)", précise l'Ined.
Malgré ce ralentissement, la terre, et surtout les pays du Sud, qui concentrent l'excédent de population, devront dans les prochaines décennies nourrir deux à trois milliards de bouches supplémentaires.
"L’Afrique verra en particulier sa population multipliée par deux. Ses différents pays ont déjà du mal à rattraper leur écart de développement avec le reste du monde. Vont-ils pouvoir gérer en même temps un doublement de leur population?", s'interroge l'Ined.
Le précédent cap des six milliards d'individus avait été franchi en octobre 1999. "Les Nations unies avaient organisé l'événement en choisissant un enfant bosniaque", rappelle M. Pison. La Bosnie sortait alors d'un conflit de trois ans (1992-1995, près de 250.000 morts).
En matière de seuil, les démographes et les Nations unies jouent de fait avec les symboles: "Le nombre des être humains est connu à quelques pour cent près, il est donc possible que le seuil de 6,5 milliards ait déjà été franchi il y a un ou deux ans, ou qu’il le soit dans un ou deux ans", reconnaît l'Ined.
"Pour certains pays, il y a des marges d'incertitude" dans les recensements, explique M. Pison.
Au Nigeria par exemple, chaque recensement a entraîné une guerre civile. Ils sont contestés soit par le Nord à majorité musulmane, soit par le Sud plutôt animiste et chrétien. C'est un enjeu de pouvoir politique", souligne-t-il pour illustrer combien les hommes ont du mal à se compter et à en accepter le résultat.
Source: Le Figaro
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La population mondiale va symboliquement franchir le cap des 6,5 milliards d'êtres humains lundi 19 décembre, selon les données officielles, qui rappellent que le nombre d'hommes croît fortement, mais moins vite que prévu.
Le bébé numéro 6,5 milliard a plus d'une chance sur deux de naître en Asie, a rappelé à l'AFP Gilles Pison, responsable de la communication scientifique à l'Institut national des études démographiques (Ined), qui s'appuie sur des statistiques de l'ONU.
"Chaque jour, il y a 365.000 nouveaux-nés, dont 57% en Asie, 26% en Afrique, 9% en Amérique latine, 5% en Europe, 3% en Amérique du Nord et moins d'un pour cent en Océanie", a-t-il détaillé.
Chaque 24 heures, au total, la population mondiale augmente de 210.000 personnes (365.000 naissances moins 155.000 décès): "Pour mémoire, cela correspond à un pays supplémentaire de 75 millions d'habitants chaque année", s'amuse M. Pison. A ce rythme là, "les projections de population laissent penser que l'on atteindra sept milliards en 2012 ou 2013".
Impressionnant. Mais on est loin du boom démographique prévu il y a cinquante ans, quand les démographes annonçaient 15 milliards d'habitants en 2050. "Tout au plus 8 à 9 milliards", prédit maintenant l'Ined.
La croissance démographique a en effet ralenti, en raison de la baisse de la fécondité: "Plus de la moitié de l’humanité vit dans un pays ou une région du monde où la fécondité est en dessous de 2,1 enfants en moyenne par femme (niveau assurant le remplacement des générations)", précise l'Ined.
Malgré ce ralentissement, la terre, et surtout les pays du Sud, qui concentrent l'excédent de population, devront dans les prochaines décennies nourrir deux à trois milliards de bouches supplémentaires.
"L’Afrique verra en particulier sa population multipliée par deux. Ses différents pays ont déjà du mal à rattraper leur écart de développement avec le reste du monde. Vont-ils pouvoir gérer en même temps un doublement de leur population?", s'interroge l'Ined.
Le précédent cap des six milliards d'individus avait été franchi en octobre 1999. "Les Nations unies avaient organisé l'événement en choisissant un enfant bosniaque", rappelle M. Pison. La Bosnie sortait alors d'un conflit de trois ans (1992-1995, près de 250.000 morts).
En matière de seuil, les démographes et les Nations unies jouent de fait avec les symboles: "Le nombre des être humains est connu à quelques pour cent près, il est donc possible que le seuil de 6,5 milliards ait déjà été franchi il y a un ou deux ans, ou qu’il le soit dans un ou deux ans", reconnaît l'Ined.
"Pour certains pays, il y a des marges d'incertitude" dans les recensements, explique M. Pison.
Au Nigeria par exemple, chaque recensement a entraîné une guerre civile. Ils sont contestés soit par le Nord à majorité musulmane, soit par le Sud plutôt animiste et chrétien. C'est un enjeu de pouvoir politique", souligne-t-il pour illustrer combien les hommes ont du mal à se compter et à en accepter le résultat.
Source: Le Figaro
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