Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Une relique spatiale frôle la Terre

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Une relique spatiale frôle la Terre

    Par Maxime Serignac, Ciel&Espace

    L'astéroïde 2010 KQ, repéré par le Catalina Sky Survey le 16 mai 2010, serait en fait un objet fabriqué par l'homme. Telle est la conclusion rendue le 25 mai par Richard Miles, de l'Association astronomique anglaise. Les preuves : la couleur et la faiblesse de densité de l'objet.

    Un astéroïde lancé par l'homme

    Deux faits marquants ont retenu l'attention lors de sa découverte : l'objet mystérieux tourne autour du Soleil en 1,04 année, et il allait passer à 1,3 distance lunaire de la Terre, le 21 mai. Son orbite circulaire et faiblement inclinée avait éveillé les soupçons sur sa possible origine humaine.

    Une hypothèse aujourd'hui confirmée par la détection de peinture au dioxyde de titane sur 2010 KQ ! La découverte a été effectuée en photométrie par Richard Miles grâce au télescope de 2 m Faulkes Nord (Hawaï).

    Le moteur de Luna 23 ?

    L'analyse de l'orbite de 2010 KQ n'a pas encore permis de déterminer de quel engin spatial il est issu, mais il aurait déjà fait un passage rapproché en 1975.

    Selon Miles, il s'agit du quatrième étage de la fusée Proton, qui a lancé la sonde soviétique Luna 23, le 28 octobre 1974. L'objet mesurerait donc 5,7 m. Luna 23 devait rapporter des échantillons lunaires, mais elle s'est écrasée sur la Lune, dans la mer des Crises.

    Généralement, la plupart des objets de cet acabit se sont révélés être des débris spatiaux. Par exemple : J002E3 (voir une animation de son orbite). La seule exception (à ce jour) a été 2006 RH120, qui a été temporairement en orbite autour de la Terre.


    Trajectoire de 2010 KQ, un débris spatial en orbite autour du Soleil. Crédit : DR

  • #2
    L'astéroïde 2010 KQ serait un étage de fusée !

    Par Jean-Baptiste Feldmann, Futura-Sciences

    Le réseau américain de surveillance des comètes et astéroïdes a découvert il y a quelques jours un bien étrange corps céleste. Après qu'il ait été classé comme astéroïde, des mesures plus précises concernant sa composition et son orbite laissent désormais penser qu'il s'agit d'un morceau de fusée.

    Basé dans les montagnes Santa Catalina en Arizona, le Catalina Sky Survey est un projet de surveillance du ciel. Il fait appel à trois télescopes automatisés, deux en Arizona et un en Australie pour observer le ciel des deux hémisphères. L'objectif de ce réseau est de détecter tous les astéroïdes susceptibles de s'approcher un peu trop près de la Terre.

    Le 16 mai dernier, un nouveau corps céleste était découvert par l'astronome Richard Kowalski. Comme lors de chaque découverte réalisée dans le Système solaire, c'est le Minor Planet Center qui s'est chargé d'enregistrer le nouvel objet, de le numéroter et d'en calculer l'orbite. C'est justement cette orbite qui a intrigué les astronomes. Paul Chodas du JPL (Jet Propulsion Laboratory) a montré que la trajectoire du nouveau venu, 2010 KQ, ressemblait beaucoup à celle de la Terre dont il était d'ailleurs au plus près en 1975.

    L'étrange périple d'un morceau de fusée

    Pour en savoir un peu plus, la Nasa a pointé rapidement l'un de ses instruments, l'IRTF (pour InfraRed Telescope Facility), en direction de 2010 KQ, avant qu'il ne s'éloigne à nouveau de la Terre. Le spectre obtenu ne ressemble pas à celui habituellement observé sur les astéroïdes mais plutôt à celui d'une fusée. La taille de l'objet a été estimée à quelques mètres en tenant compte de sa magnitude absolue. Il pourrait donc s'agir d'un étage supérieur de fusée qui se serait échappé il y a quelques années du système Terre-Lune. Les astronomes ne disposent pas d'une précision suffisante concernant l'orbite de 2010 KQ pour l'associer à un lancement particulier, mais rien n'empêche de spéculer sur son origine.

    1975, ce fut l'année de trois lancements de la fusée française Diamant depuis le centre spatial guyanais de Kourou, mais on pense également aux deux fusées américaines Titan qui expédièrent les sondes Viking en direction de la planète Mars. Ce dont les astronomes sont certains, c'est que la probabilité d'une collision future entre cet objet et la Terre est assez réduite, de l'ordre de 6 % et pas avant 2036. Si la rencontre avait lieu, elle serait sans danger : 2010 KQ se consumerait dans notre atmosphère en raison de sa petite taille.

    Les astronomes vont étudier avec attention la trajectoire de l'objet dans les mois qui viennent. Ils aimeraient savoir si la pression de radiation du vent solaire peut affecter la trajectoire d'un objet aussi léger. Si tel est le cas, on disposerait alors d'un moyen fiable pour distinguer plus facilement les astéroïdes rocheux des objets artificiels beaucoup moins lourds.

    Commentaire

    Chargement...
    X