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  • #16
    Envoyé par nico
    Donc il y a bien une relation entre théories et techniques d'expérimentation.
    Oui, c'est bien de cette relation que je voulais parler. Parce que l'idée qu'on se fait généralement de cette relation, dont on nous a souvent bourré le crâne à l'école, est que la technique est en gros une application de la science. Autrement dit, il y a d'abord la théorie scientifique qui, en plus, est supposée avoir une certaine autonomie, donc indépendante de la technique.

    Selon cette vision, le scientifique est quelqu'un qui observe des phénomènes dans la nature, étudie la possibilité d'y déceler des lois, émet des hypothèses, les vérifie suivant certains protocoles, puis élabore ses théories. La technique n'intervient qu'en tant que "subalterne", sous la forme d'instruments de mesures permettant de prolonger les organes de sens, ou d'affiner certains résultats; ou bien sous la forme d'application de ces résultats à des domaines divers de la vie ordinaire.

    Seulement, dans la réalité on sait que ce schéma scolaire n'est pas vrai. Déjà historiquement il est admis que la technique a fait son apparition bien avant la science, ou en termes anthropologiques l'homo-faber avant l'homo-sapiens. Mais tout au long de l'histoire de la science, selon ce que j'ai pu lire jusqu'ici, le plus souvent c'est la pratique qui stimule la théorie et non l'inverse. On cite généralement l'exemple des mesures des arpenteurs égyptiens qui sont derrière l'avancée des mathématiques, ou bien la machine à vapeur de Carnot qui n'était pas une application de connaissances en thermodynamique, mais bien au contraire c'est elle qui était à l'origine de la découverte des fameuses premières lois, etc.

    Donc, c'est à se demander si ce n'est pas la technique (la technologie) qui a toujours été la locomotive, si je puis dire, et la science le wagon. Certes, la science a d'abord et surtout une vocation théorique, mais cette vision d'un esprit scientifique idéal peut-elle réellement résister devant l'esprit technique qui, lui, est mû par d'autres considérations, plus utilitaires, en rapport avec le pouvoir, l'économie, la volonté de puissance ?

    J'arrête ici pour ne pas transformer ce sympathique forum en agora philosophique...
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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    • #17
      Mais tout au long de l'histoire de la science, selon ce que j'ai pu lire jusqu'ici, le plus souvent c'est la pratique qui stimule la théorie et non l'inverse.
      Je dirais même que c'est comme ça que les choses devraient se passer, on observe d'abord, et on analyse après. L'expérience (ou le calcul quantique) est là pour apporter des observations. Ces observations peuvent confirmer une hypothèse, l'infirmer ou en faire faire d'autres. Le danger c'est de partir d'une hypothèse et d'orienter les expérience de façon à confirmer ladite hypothèse (et éliminer, évidemment, les points "aberrants"). Chez nous on dit "laissez vivre les molécules", c'est bien ça.

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      • #18
        Envoyé par Blofeld
        En résumé, un calcul c'est une "expérience numérique" il n'apporte que des observations.
        Dans le même ordre d'idées, on parle de plus en plus des ordinateurs quantiques, qui seraient la prochaine révolution en matière d'informatique. Dans quelle mesure cette idée est-elle partagée aujourd'hui, notamment dans la communauté scientifique ? Et quel serait éventuellement son impact sur les modélisations théoriques ?

        C'est promis, cette fois j'arrête les H.S !
        Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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        • #19
          Dans le même ordre d'idées, on parle de plus en plus des ordinateurs quantiques, qui seraient la prochaine révolution en matière d'informatique
          Les ordinateurs quantiques sont attendus comme une sorte de miracle technologique, mais leur principe laisse une partie de la communauté scientifique sceptique (surtout les théoriciens). C'est une sorte de paradoxe: si les "qbits" (équivalents des bits actuels) ont un comportement probabiliste, alors comment peut-on mesurer avec précision leur valeur ? autrement dit que valent les résultats des calculs effectués sur un ordinateur quantique ?
          Pour l'instant il y a des physiciens qui travaillent sur la mesure du signal d'un qbit, mais les résultats sont encore loin d'être satisfaisants.

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          • #20
            Merci nico et Blofeld pour vos réponses éclairantes.
            Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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            • #21
              Envoyé par nico:
              Et question au passage, j'ai toujours pensé (entendu ??) qu'un signal électrique se propage à la vitesse de la lumière.... j'ai comme un doute ce soir ! Si c'est un électron qui tire (par son absence) l'autre et ainsi de suite pour créer le courant, à un moment si on observe un électron, à quelle vitesse va-t-il ? il a une masse... donc, il peut pas aller à la vitesse de la lumière théoriquement, et même il lui faut une grande énergie pour s'en approcher. Sais-tu quelque chose là dessus ?
              Cela dépend de ce qu'on veut dire par "signal électrique" et par "vitesse de propagation":
              • Signal électrique comme signal représentant une information, i.e. une perturbation d'un champ électro-magnétique: la vitesse de propagation ici est celle de la lumière (la lumière n'étant elle-même qu'une tranche du spectrum EM).
              • Signal électrique comme mouvement d'électrons: ici, et dans le cas d'un courant continu, la vitesse nette est de l'ordre de millimètres par seconde. Dans le cas d'un courant alternatif, la vitesse nette est actuellement nulle. (Dit autrement: la compagnie d'électricité fournit de l'énergie, mais c'est au client de fournir les électrons).


              Pour avoir un meilleur aperçu, on peut considérer l'exemple d'un morceau de fil électrique. Dans tout fil en métal conducteur, il existe des électrons libres, distribués uniformément et assez densément à travers l'espace occupé par ce fil. Cet ensemble d'électrons est souvent qualifié de mer d'électrons, ou mer de charge, mais ce qui est pertinent ici est que cette mer est incompressible: les électrons, étant de même polarité, se repoussent mutuellement; donc si on introduit un électron à un bout du fil, un autre doit sortir de l'autre bout, ceci instantanément à cause de cette incompressibilité: en d'autres termes, l'electron introduit n'a pas à traverser toute la longueur du fil pour ressortir de l'autre bout, c'est un électron déjà présent à cet autre bout qui sort.


              Pour aider à déjouer l'intuition, on peut faire une analogie avec ce qu'on appelle le Berceau de Newton:



              Ici, l'énergie cinétique est transférée d'une bille à une autre à une vitesse supersonique à travers les trois billes [incompressibles] du milieu, sans que ces dernières aient à se mouvoir.
              ¬((P(A)1)¬A)

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              • #22
                Limpide

                Sidi Noun,
                Merci pour cette explication c'est parfaitement clair et très logique. J'avais effectivement mal (pas :22 raisonné entre la vitesse de déplacement de l'électron et la vitesse de déplacement du photon vecteur de la force EM et responsable de "l'électricité"

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                • #23
                  ...........................

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                  • #24
                    blofeld ces pour ça que je comprenais rien a ce que tu me disait ! tes un physiciens , ces pour ça je me disait oh je suis bete a ce point la de meme plus comprendre le français ?

                    ces cool ça tu pourra m'aider de temps en temps en physique
                    Dernière modification par maB2rOc, 03 février 2011, 11h50.

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                    • #25
                      ces cool ça tu pourra m'aider de temps en temps en physique
                      Je suis chimiste, (et je l'assume)

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                      • #26
                        alors tu m'aidera en chimie

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