Le satellite français CoRoT prend forme à Cannes en vue de son lancement à la fin de l’année.
L’ESA a apporté sa contribution à cette mission qui pourra détecter des planètes autour des autres étoiles.

L’objectif de CoRoT n’est pas de se lancer dans une étude exhaustive du ciel mais au contraire de se concentrer sur deux régions prédéterminées et de les observer sans interruption pendant une durée de l’ordre de 150 jours. Pour cela, le satellite sera placé sur une orbite polaire à 896 km d’altitude et orienté de telle manière que ni le Soleil ni la Terre ne viendront jamais s’interposer dans le champ de l’instrument
En marge du programme de missions scientifiques de l’ESA, les Etats-membres poursuivent aussi leurs propres missions pour répondre aux besoins exprimés par leur propre communauté scientifique.
En 1993, le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) a organisé un grand séminaire de prospective à Saint Malo pour identifier les missions dignes d’intérêt. Parmi les projets retenus, figurait celui d’un satellite conçu pour étudier les micro-oscillations des étoiles. De la même manière que l’étude des vibrations de la surface du Soleil a permis au satellite SOHO (Solar Heliospheric Observatory), réalisé en partenariat par l’ESA et la NASA, de révolutionner notre connaissance de la structure interne de notre étoile, ce nouveau projet – baptisé CoRot (Convection et Rotation) – apporterait une connaissance inédite sur la structure interne des autres étoiles.
D’autres planètes
Deux ans plus tard, alors que CoRot n’en était qu’au stade des études, le paysage astronomique mondial était bouleversé par la découverte de la toute première exoplanète, gravitant autour de l’étoile 51 Pegasi. Plus de 170 autres seront découvertes autour d’autres étoiles au cours de la décennie suivante. Il s’agit principalement des planètes massives, comparables en taille aux planètes géantes de notre propre système solaire.
Or il apparaît rapidement que la mission CoRot, du fait de la précision photométrique et de la longue durée des périodes d’observation qu’elle nécessite, est particulièrement adaptée à la détection de planètes plus petites - par exemple des planètes telluriques d’une taille supérieure à celle de la Terre - lors de leur transit, c’est-à-dire le passage devant le disque de l’étoile autour de laquelle elles orbitent. La traversée de cette petite tache d’ombre sur le fond lumineux de l’étoile ne pourra bien évidemment pas être vu directement, mais il sera possible de détecter la baisse de luminosité qui en résulte.
La mission a donc été modifiée en conséquence et son acronyme a été remaniée pour devenir « Convection, Rotation et Transits planétaires », CoRoT.
Partenariats internationaux
En 1999, le CNES s’est lancé à la recherche de partenaires internationaux pour l’aider à accomplir cette mission et a soumis une proposition dans ce sens à l’ESA ainsi qu’à d’autres pays européens.
« Le CNES a toujours eu une politique d’approche ouverte vers l’ESA pour ses missions en sciences spatiales » explique Sergio Volonte, coordinateur des missions d’astronomie et de physique fondamentale à la direction des programmes scientifiques de l’ESA.
Le projet a suivi la procédure habituelle pour toute nouvelle mission scientifique de l’ESA en étant soumis à l’approbation des représentants de la communauté scientifique. Le groupe de travail astronomie (AWG) du comité consultatif pour les sciences spatiales (SSAC) a reconnu l’intérêt de la mission et émis un avis favorable pour une contribution en échange d’un retour scientifique. Cet avis a été appuyé par le SSAC, et une fois les négociations achevées avec le CNES, l’accord définitif a été approuvé par le Comité du Programme Scientifique (SPC).
En octobre 2000, fort de la contribution de l’ESA, mais aussi de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique et de l’Espagne, le CNES a pu engager la phase de réalisation du satellite CoRoT en tant que maître d’œuvre du programme. Le Brésil s’est également joint au programme en 2005.
Une nouvelle forme de collaboration
Pour l’ESA c’est une première. Habituellement, les agences nationales contribuent à ses programmes en fournissant des instruments scientifiques ou des équipements. Ainsi, la France fournira prochainement une des charges utiles de l’observatoire Planck. Ici, les rôles sont inversés.
En fait, CoRoT inaugure un type de complémentarité entre les programmes de l’ESA et ceux des agences nationales qui avait déjà été prévu dans la Convention de l’ESA, mais n’avait jamais été mise en œuvre auparavant.
« Ce précédent a donné naissance à un programme spécifique de soutien de l’ESA aux missions nationales dans le cadre du programme scientifique » relève Sergio Volonté. « Une fois par an, nous faisons appel à toutes les délégations pour qu’elles nous proposent des participations dans leurs missions nationales.
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L’ESA a apporté sa contribution à cette mission qui pourra détecter des planètes autour des autres étoiles.

L’objectif de CoRoT n’est pas de se lancer dans une étude exhaustive du ciel mais au contraire de se concentrer sur deux régions prédéterminées et de les observer sans interruption pendant une durée de l’ordre de 150 jours. Pour cela, le satellite sera placé sur une orbite polaire à 896 km d’altitude et orienté de telle manière que ni le Soleil ni la Terre ne viendront jamais s’interposer dans le champ de l’instrument
En marge du programme de missions scientifiques de l’ESA, les Etats-membres poursuivent aussi leurs propres missions pour répondre aux besoins exprimés par leur propre communauté scientifique.
En 1993, le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) a organisé un grand séminaire de prospective à Saint Malo pour identifier les missions dignes d’intérêt. Parmi les projets retenus, figurait celui d’un satellite conçu pour étudier les micro-oscillations des étoiles. De la même manière que l’étude des vibrations de la surface du Soleil a permis au satellite SOHO (Solar Heliospheric Observatory), réalisé en partenariat par l’ESA et la NASA, de révolutionner notre connaissance de la structure interne de notre étoile, ce nouveau projet – baptisé CoRot (Convection et Rotation) – apporterait une connaissance inédite sur la structure interne des autres étoiles.
D’autres planètes
Deux ans plus tard, alors que CoRot n’en était qu’au stade des études, le paysage astronomique mondial était bouleversé par la découverte de la toute première exoplanète, gravitant autour de l’étoile 51 Pegasi. Plus de 170 autres seront découvertes autour d’autres étoiles au cours de la décennie suivante. Il s’agit principalement des planètes massives, comparables en taille aux planètes géantes de notre propre système solaire.
Or il apparaît rapidement que la mission CoRot, du fait de la précision photométrique et de la longue durée des périodes d’observation qu’elle nécessite, est particulièrement adaptée à la détection de planètes plus petites - par exemple des planètes telluriques d’une taille supérieure à celle de la Terre - lors de leur transit, c’est-à-dire le passage devant le disque de l’étoile autour de laquelle elles orbitent. La traversée de cette petite tache d’ombre sur le fond lumineux de l’étoile ne pourra bien évidemment pas être vu directement, mais il sera possible de détecter la baisse de luminosité qui en résulte.
La mission a donc été modifiée en conséquence et son acronyme a été remaniée pour devenir « Convection, Rotation et Transits planétaires », CoRoT.
Partenariats internationaux
En 1999, le CNES s’est lancé à la recherche de partenaires internationaux pour l’aider à accomplir cette mission et a soumis une proposition dans ce sens à l’ESA ainsi qu’à d’autres pays européens.
« Le CNES a toujours eu une politique d’approche ouverte vers l’ESA pour ses missions en sciences spatiales » explique Sergio Volonte, coordinateur des missions d’astronomie et de physique fondamentale à la direction des programmes scientifiques de l’ESA.
Le projet a suivi la procédure habituelle pour toute nouvelle mission scientifique de l’ESA en étant soumis à l’approbation des représentants de la communauté scientifique. Le groupe de travail astronomie (AWG) du comité consultatif pour les sciences spatiales (SSAC) a reconnu l’intérêt de la mission et émis un avis favorable pour une contribution en échange d’un retour scientifique. Cet avis a été appuyé par le SSAC, et une fois les négociations achevées avec le CNES, l’accord définitif a été approuvé par le Comité du Programme Scientifique (SPC).
En octobre 2000, fort de la contribution de l’ESA, mais aussi de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique et de l’Espagne, le CNES a pu engager la phase de réalisation du satellite CoRoT en tant que maître d’œuvre du programme. Le Brésil s’est également joint au programme en 2005.
Une nouvelle forme de collaboration
Pour l’ESA c’est une première. Habituellement, les agences nationales contribuent à ses programmes en fournissant des instruments scientifiques ou des équipements. Ainsi, la France fournira prochainement une des charges utiles de l’observatoire Planck. Ici, les rôles sont inversés.
En fait, CoRoT inaugure un type de complémentarité entre les programmes de l’ESA et ceux des agences nationales qui avait déjà été prévu dans la Convention de l’ESA, mais n’avait jamais été mise en œuvre auparavant.
« Ce précédent a donné naissance à un programme spécifique de soutien de l’ESA aux missions nationales dans le cadre du programme scientifique » relève Sergio Volonté. « Une fois par an, nous faisons appel à toutes les délégations pour qu’elles nous proposent des participations dans leurs missions nationales.
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