C'est une invention géniale qui est encore à l'etat de prototype mais qui est opérationnelle. Ce sera une protection efficace contre toute attaque par une arme blanche ou balle.
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La protection des soldats ainsi que des forces de l'ordre impose le port de gilets pare-balles qui entravent souvent les mouvements. D'où l'invention de Norman Wagner, professeur de chimie au centre des matériaux composite de l'université du Delaware, aux Etats-Unis : une sorte d'« armure liquide », appelée STF ( Shear Thickening Fluid), un mélange de polymère - le polyéthylène glycol - et de nanoparticules de silice.
Au repos, ce produit reste fluide. Mais sous l'effet d'un choc, l'énergie qu'il reçoit provoque une rigidification quasi instantanée, en moins d'une milliseconde. Ainsi, tout projectile ou lame d'arme blanche se trouve stoppé et parfois même rebondit sur la surface. Des essais concluants ont même été réalisés avec des pics à glace.
Lorsque l'énergie de l'impact a été dissipée, le produit retrouve naturellement son état liquide antérieur. Au début de ses travaux, Norman Wagner imaginait pulvériser directement ce liquide sur des vêtements de protection. Les tests ont montré que les meilleurs résultats étaient obtenus en réalisant des couches très fines du mélange sur des surfaces en kevlar, un matériau composite déjà utilisé dans les gilets pare-balles.
Ce nouveau produit modifie la conception même de ces gilets. Jusqu'à présent, les recherches portaient sur la mise au point de fibres de plus en plus résistantes. Désormais, les chercheurs peuvent améliorer la façon dont le matériau de protection interagit avec le projectile puisque le produit se comporte comme une sorte de colle qui maintient les fibres en position au moment de l'impact et dissipe mieux l'énergie.
Depuis cinq ans, l'équipe de recherche de Norman Wagner travaille avec l'armée américaine, et notamment le laboratoire d'Aberdeen (Maryland) dirigé par Eric Wetzel. C'est l'entreprise spécialisée dans les systèmes de protection pour l'armée et la police Armor Holding (Jacksonville) qui a acquis la licence du produit. Elle prévoit de le commercialiser à la fin de 2007. Cette nouvelle génération de gilets, plus légers que les vêtements de protection actuels, sera réalisée avec le produit de M. Wagner emprisonné entre des couches de fibres balistiques.
L'une des premières applications pourrait concerner les gardiens de prison qui sont victimes d'attaques à l'arme blanche auxquelles les gilets pare-balles classiques résistent mal.
Par Le Monde
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La protection des soldats ainsi que des forces de l'ordre impose le port de gilets pare-balles qui entravent souvent les mouvements. D'où l'invention de Norman Wagner, professeur de chimie au centre des matériaux composite de l'université du Delaware, aux Etats-Unis : une sorte d'« armure liquide », appelée STF ( Shear Thickening Fluid), un mélange de polymère - le polyéthylène glycol - et de nanoparticules de silice.
Au repos, ce produit reste fluide. Mais sous l'effet d'un choc, l'énergie qu'il reçoit provoque une rigidification quasi instantanée, en moins d'une milliseconde. Ainsi, tout projectile ou lame d'arme blanche se trouve stoppé et parfois même rebondit sur la surface. Des essais concluants ont même été réalisés avec des pics à glace.
Lorsque l'énergie de l'impact a été dissipée, le produit retrouve naturellement son état liquide antérieur. Au début de ses travaux, Norman Wagner imaginait pulvériser directement ce liquide sur des vêtements de protection. Les tests ont montré que les meilleurs résultats étaient obtenus en réalisant des couches très fines du mélange sur des surfaces en kevlar, un matériau composite déjà utilisé dans les gilets pare-balles.
Ce nouveau produit modifie la conception même de ces gilets. Jusqu'à présent, les recherches portaient sur la mise au point de fibres de plus en plus résistantes. Désormais, les chercheurs peuvent améliorer la façon dont le matériau de protection interagit avec le projectile puisque le produit se comporte comme une sorte de colle qui maintient les fibres en position au moment de l'impact et dissipe mieux l'énergie.
Depuis cinq ans, l'équipe de recherche de Norman Wagner travaille avec l'armée américaine, et notamment le laboratoire d'Aberdeen (Maryland) dirigé par Eric Wetzel. C'est l'entreprise spécialisée dans les systèmes de protection pour l'armée et la police Armor Holding (Jacksonville) qui a acquis la licence du produit. Elle prévoit de le commercialiser à la fin de 2007. Cette nouvelle génération de gilets, plus légers que les vêtements de protection actuels, sera réalisée avec le produit de M. Wagner emprisonné entre des couches de fibres balistiques.
L'une des premières applications pourrait concerner les gardiens de prison qui sont victimes d'attaques à l'arme blanche auxquelles les gilets pare-balles classiques résistent mal.
Par Le Monde
