Un test mené sur Titan montre que les modèles utilisés pour analyser la composition des atmosphères des exoplanètes sont à revoir.
La lecture des atmosphères des planètes extérieures au système solaire, telle qu'elle se pratique aujourd'hui, pourrait bien être très largement faussée. C'est du moins ce que suggèrent des travaux menés par une équipe du centre de recherche AMES de la Nasa et publiés récemment dans les annales de l'Académie américaine des sciences (PNAS).
Pour tenter de se faire une idée de la composition de l'atmosphère d'une exoplanète - dans leur quête d'une autre Terre potentiellement habitable -, les scientifiques tentent actuellement de décomposer la lumière de l'étoile autour de laquelle orbite cette planète, telle qu'elle ressort filtrée par l'atmosphère de ladite planète transitant devant son astre. En clair, la manière dont une atmosphère modifie la lumière stellaire peut donner des indications sur sa composition chimique. Sauf que, jusqu'ici, cette discipline encore balbutiante a toujours utilisé des modèles qui ne prenaient aucunement en compte la présence de nuages ou de brumes dans les atmosphères considérées
L'enseignement des couchers de soleil sur Titan
C'est là qu'interviennent les résultats de l'équipe scientifique conduite par Tyler Robinson. Les chercheurs ont eu l'idée de prendre comme référence Titan, le plus grand satellite de Saturne, dont l'atmosphère dense est chargée de nuages et d'épais brouillards. Pour ce faire, ils ont comparé les données connues sur cette atmosphère étudiée in situ, en janvier 2005, grâce à la sonde Huygens, avec ce que l'on peut déduire de l'observation de quatre couchers de soleil sur Titan par la sonde spatiale Cassini. En procédant ainsi, par occultation solaire, on peut appliquer la même méthode que celle utilisée pour étudier les atmosphères des exoplanètes en transit devant leur étoile.
Et les conclusions ne sont pas réjouissantes. Les brumes épaisses de la haute atmosphère de Titan masquent la nature réelle de celle-ci et conduisent à une analyse assez largement erronée.
À partir de là, la solution pourrait paraître vite trouvée : il faut modifier les modèles afin qu'ils prennent en compte ces données. Oui, mais voilà : reste à savoir comment.
le point
La lecture des atmosphères des planètes extérieures au système solaire, telle qu'elle se pratique aujourd'hui, pourrait bien être très largement faussée. C'est du moins ce que suggèrent des travaux menés par une équipe du centre de recherche AMES de la Nasa et publiés récemment dans les annales de l'Académie américaine des sciences (PNAS).
Pour tenter de se faire une idée de la composition de l'atmosphère d'une exoplanète - dans leur quête d'une autre Terre potentiellement habitable -, les scientifiques tentent actuellement de décomposer la lumière de l'étoile autour de laquelle orbite cette planète, telle qu'elle ressort filtrée par l'atmosphère de ladite planète transitant devant son astre. En clair, la manière dont une atmosphère modifie la lumière stellaire peut donner des indications sur sa composition chimique. Sauf que, jusqu'ici, cette discipline encore balbutiante a toujours utilisé des modèles qui ne prenaient aucunement en compte la présence de nuages ou de brumes dans les atmosphères considérées
L'enseignement des couchers de soleil sur Titan
C'est là qu'interviennent les résultats de l'équipe scientifique conduite par Tyler Robinson. Les chercheurs ont eu l'idée de prendre comme référence Titan, le plus grand satellite de Saturne, dont l'atmosphère dense est chargée de nuages et d'épais brouillards. Pour ce faire, ils ont comparé les données connues sur cette atmosphère étudiée in situ, en janvier 2005, grâce à la sonde Huygens, avec ce que l'on peut déduire de l'observation de quatre couchers de soleil sur Titan par la sonde spatiale Cassini. En procédant ainsi, par occultation solaire, on peut appliquer la même méthode que celle utilisée pour étudier les atmosphères des exoplanètes en transit devant leur étoile.
Et les conclusions ne sont pas réjouissantes. Les brumes épaisses de la haute atmosphère de Titan masquent la nature réelle de celle-ci et conduisent à une analyse assez largement erronée.
À partir de là, la solution pourrait paraître vite trouvée : il faut modifier les modèles afin qu'ils prennent en compte ces données. Oui, mais voilà : reste à savoir comment.
le point