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Capture et stockage du carbone : un cul de sac ?

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  • Capture et stockage du carbone : un cul de sac ?

    Pour le moment, pas de technologie viable pour la capture et le stockage du carbone (CSC), et ce d'autant plus que le charbon est de moins en moins compétitif, selon une étude de Goldman Sachs.

    Dans son étude "The window for thermal coal investment is closing" (1) consacrée au marché du charbon et publiée le 24 juillet 2013, Goldman Sachs explique que la rentabilité des investissements dans le charbon ne sera bientôt plus assurée. Trois raisons : les réglementations sur les émissions de CO2, une forte compétition avec le gaz et les énergies renouvelables, et les améliorations en matière d'efficacité énergétique (à la fois côté production et côté consommation). Mais surtout, la banque d'investissement laisse peu d'espoir à ceux qui croiraient encore à la baguette magique de la capture et du stockage du carbone (CSC) pour draper de vert la production d'électricité au charbon, l'une des industries les plus polluantes du monde

    Pour Goldman Sachs, la technologie de capture et de stockage du carbone n'a pas réussi à démarrer. Malgré des soutiens publics comme le programme FuturGen aux Etats-Unis lancé en 2003 et doté de 1 milliard de dollars, ou comme celui de la Commission européenne pour 12 démonstrateurs en Europe (2006), aucune initiative n'a débouché sur le développement réussi d'une centrale à charbon équipée de CSC à l'échelle commerciale.

    Selon le Global CSS Institute, notent les analystes de Goldman Sachs, il y a quelques douzaines de projets de capture et de stockage de carbone dans le monde, représentant une capacité de 9 GW, mais la probabilité de réalisation d'ici 2020 ne serait que de 2,3 GW, soit 0,04 % de la puissance globale de la production électrique - pas de quoi changer le monde

    La CSC pour plus de pétrole
    En revanche, Goldman Sachs croît en un marché de niche pour la CSC, celui de l'amélioration de la productivité des puits de pétrole (Enhanced Oil recovery, ou EOR en anglais). Rappelons qu'il s'agit d'injecter du gaz carbonique dans d'anciens puits de pétrole et de faire remonter le pétrole restant du fait de l'augmentation de la pression. ddmagazine dans son article "la terrible mathématique de la capture et du stockage du carbone" avait souligné l'usage de fonds publics pour mettre au point une technologie qui ne servirait probablement qu'à produire plus de pétrole.

    L'étude de Goldman Sachs rappelle en outre, que cette technique est beaucoup moins exigeante en matière de séquestration dans le sous-sol, autrement dit, l'essentiel est de faire remonter le pétrole, mais pas de séquestrer le CO2 pour des siècles.

    Électricité 75% plus chère avec la CSC
    Les analystes de Goldman Sachs rapportent par ailleurs que la production d'électricité par des centrales équipées de CSC, serait approximativement 75% plus chère que par des centrales sans CSC. Ils citent enfin le ministère américain de l'Énergie (DOE) pour qui les technologies actuelles de CSC ne pourront jamais atteindre les objectifs fixés, et qu'il faut en trouver d'autres, moins énergétivores.

    Qui garantirait quoi ?
    Un point majeur, que ddmagazine avait abordé dans ses colonnes, concerne la garantie de résultat de la capture et du stockage du carbone. Les analystes de Goldman Sachs posent la question : "Est-ce que les producteurs d'électricité seront responsables de l'efficacité du transport et du stockage sans fuite du CO2 pendant plusieurs décennies ? ". Mais ils laissent la question ouverte. En vérité il faudrait remplacer "décennies" par "siècles", sauf à se moquer de l'humanité ; et on voit bien que même la puissance publique ne pourrait rien garantir du tout. Et ce d'autant qu'une fuite de CO2 ne tuerait personne si tant est même qu'on puisse prouver le bon transport et la bonne séquestration du CO2.

    Écrit par : Yves Heuillard

    dans technologie, réchauffement, études le 21 août 2013
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Capter et stocker le CO2 .

    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      Capture et stockage du carbone : un cul de sac ?
      Il existe au Canada, dans la province de la Saskatchewan toute une série de lieux qui sont fonctionnels et certains expérimentalaux ou on récupère le CO2 depuis un certain temps déjà.

      La province a investi 1,4 milliards de dollars et coit tenir là un bon investissement.

      Je vous renvoie au site:
      http://www.huffingtonpost.ca/2014/09...n_5896390.html
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        Atténuer le changement climatique - Solutions et stratégies pour le captage et le stockage du carbone

        Le captage et stockage du carbone (CSC) est une solution technique à adopter plus largement si l’on veut qu’elle puisse aider à atténuer le changement climatique. Sachant que des Normes internationales aideraient à diffuser cette technologie, des premiers jalons sont posés dans l’optique d’une normalisation dans ce domaine.
        Nous, humains, sommes une bande de « malpropres ». Nos activités normales envoient du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. De l’air qui sort de nos poumons aux gaz d’échappement de nos voitures, des fumées des chaudières qui chauffent nos maisons aux industries qui nous emploient, la vie quotidienne produit de grandes quantités de CO2. Les gaz à effet de serre (GES) qui en résultent emprisonnent la chaleur dans l’atmosphère, la réchauffent et perturbent le climat de la Terre.

        Mais le problème ne se situe ni au niveau de l’air que nous expirons ni à celui de la plupart des émissions de faible ampleur, car les arbres et d’autres plantes transforment le CO2 en oxygène respirable. Le problème vient de la production à grande échelle, qui dégage du CO2 dans l’atmosphère à des niveaux bien supérieurs aux capacités de la Terre à le recycler.

        D’après l’inventaire des gaz à effet de serre réalisé par les États-Unis en 2006, les cinq principales sources d’émissions de CO2 sont : la combustion des combustibles fossiles, l’utilisation de combustibles à des fins non énergétiques, la production du fer et de l’acier, la fabrication du ciment, et les systèmes à gaz naturel. Le lien entre le changement climatique et l’excès de CO2 dans l’atmosphère est établi.

        Si l’impact des activités humaines sur le climat mondial est un sujet de controverses largement débattu, le quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a donné la mise en garde suivante « Le réchauffement du système climatique est sans équivoque », et « l’élévation de la température moyenne du globe observée depuis le milieu du 20e siècle est très probablement, pour l’essentiel, attribuable à la hausse des concentrations de GES anthropiques. »




        La canalisation d’arrivée de CO2 au site de stockage de Weyburn, Canada.


        Les impacts attendus du réchauffement climatique sont graves : chaleur extrême, sécheresse, tempêtes sans précédent, élévation du niveau des mers et propagation des maladies. La stabilisation du climat exigera des réductions significatives des émissions de GES. Le problème est que les sources d’énergie conventionnelles, y compris le charbon, seront vraisemblablement encore les principales sources d’énergie pendant la majeure partie de ce siècle.

        Selon des sources telles que le World Resources Institute et l’Agence internationale de l’énergie, le CO2 atmosphérique ne peut être stabilisé que par le déploiement d’une série de mesures. Il s’agit notamment d’augmenter significativement l’efficacité énergétique et la conservation de l’énergie, de recourir plus largement aux énergies renouvelables et aux technologies de captage et de stockage du carbone (CSC).

        Un principe simple
        Le CSC est un processus conçu pour capter les émissions de CO2 provenant de grandes installations telles que les centrales fonctionnant au charbon, au pétrole et au gaz et d’autres activités industrielles, avant que le CO2 ne soit libéré dans l’atmosphère. Le CO2 est ensuite transporté par pipelines ou d’autres moyens, et stocké de façon permanente dans de profondes installations souterraines sécurisées.

        Pour capter le CO2, trois principales méthodes sont utilisées :

        Le captage post-combustion, où le CO2 dilué dans les fumées de combustion est séparé des autres gaz avec des solvants (la méthode la plus courante)
        Le captage pré-combustion, qui vise à extraire le CO2 à la source en le séparant de l’hydrogène pour transformer le combustible fossile avant usage
        L’oxycombustion, qui consiste à réaliser une combustion du combustible fossile à l’oxygène pur.
        Pour transporter le CO2, on utilise des pipelines classiques du même type que les oléoducs et les gazoducs. Le CO2 peut également être transporté par bateau, route ou rail.

        Pour le stockage, le CO2 est injecté dans des zones géologiques souterraines à terre ou en mer telles que des aquifères salins et des réservoirs d’hydrocarbures épuisés. Il est emprisonné sous terre par des couches de roches imperméables et d’autres moyens chimiques ou physiques de piégeage et de séquestration du carbone.

        De toute évidence le procédé CSC est sûr. Selon un rapport du Conseil de piégeage du carbone des États-Unis datant de 2009, la technique CSC est sûre, pour autant que l’opération soit correctement réalisée. Des projets de CSC norvégiens, canadiens et algériens (voir encadré) n’ont pas permis de détecter de fuite de CO2 ou de contamination des eaux souterraines.
        dz(0000/1111)dz

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        • #5
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          Les avantages des normes
          Les promoteurs de ce type de projets utilisent actuellement différentes lignes directrices et meilleures pratiques pour concevoir, développer et exploiter leurs projets CSC. Il leur faut souvent au préalable un long travail de consultations à grande échelle auprès d’un éventail de parties prenantes et, malgré tout, l’opinion publique n’est pas toujours favorable.

          L’existence de normes dans le domaine serait un gage de crédibilité et faciliterait le déploiement d’opérations sûres et appropriées. Des normes CSC spécifiques contribueraient à établir les exigences uniques applicables à ces projets et permettrait de s’assurer que des pratiques internationalement reconnues en matière de sécurité et d’intégrité environnementale ont été respectées.

          Des Normes internationales CSC élaborées en s’appuyant sur l’expérience et les compétences d’experts du monde entier reconnaîtraient que certains projets peuvent relever de différentes compétences territoriales.

          De plus, parmi les pays qui pourraient bénéficier de la mise en œuvre rapide de la technologie CSC, nombreux sont ceux qui ne disposent pas nécessairement de toute l’expertise requise pour produire leurs propres normes dans le domaine.

          L’existence de Normes internationales harmonisées en matière de CSC serait profitable pour tout le monde. Elle répondrait à un besoin essentiel et aiderait à diffuser cette technologie comme moyen d’action pour atténuer le changement climatique.

          A première vue on pourrait juger inconcevable d’établir des Normes internationales dans de nouveaux champs d’étude comme le CSC. Les normes ne sont-elles pas des règles rigides pour s’assurer de la bonne exécution de procédures établies, alors que les nouveaux champs d’étude sont dynamiques, dans un contexte de pratiques et de cadres normatifs évolutifs ?

          En réalité, il existe différents types de normes pour différentes situations, et les normalisateurs doivent utiliser les formes qui conviennent à chaque situation. Il importe toutefois de s’assurer que les normes ne sont pas un frein à l’innovation.

          Les premières étapes
          Pour appuyer le déploiement du CSC, de nombreux pays ont publié, ou sont en train de préparer, des règlements CSC. Par exemple, aux États-Unis, les règles CSC de l’Environmental Protection Agency concernent les puits d’injection et l’établissement de rapports sur les gaz à effet de serre. L’Union européenne a publié une Directive CSC, et au Canada, différentes provinces élaborent des cadres et des règlements relatifs au transport et au stockage de CO2. Lorsque des réglementations sont proposées, l’établissement de normes s’inscrit souvent dans le processus.

          Un certain nombre de normes ont déjà été instaurées. En Amérique du Nord, le Groupe CSA travaille avec IPAC-CO2 pour développer une norme américano-canadienne accréditée sur le stockage géologique du CO2. Cette norme, qui devrait être publiée en 2012, couvre la caractérisation et la sélection des sites de stockage, le développement de puits d’injection, la surveillance et la vérification, les attentes en terme de dispositif de confinement post-injection, et la gestion des risques. Ce document sera proposé à titre de document de base pour l’élaboration de normes ISO

          En 2011, l’ISO a approuvé la création d’un nouveau comité technique, l’ISO/TC 265, Captage et stockage du carbone (CSC), sur une proposition du Canada, qui avait reconnu l’intérêt de Normes internationales et l’avantage de l’élaboration de normes appropriées quand elles peuvent être d’un grand recours. L’ISO/TC 265 est présidé par Sandra Locke, du Canada. Le Conseil canadien des normes tient le secrétariat de l’ISO/TC 265 en jumelage avec l’organisme de normalisation chinois (SAC).

          Intérêt commercial
          La technologie CSC est commercialisée : au Canada, le projet CO2 de Weyburn-Midale a injecté plus de 25 millions de tonnes de CO2 dans des gisements pétrolifères épuisés (ce qui équivaut à retirer plus de six millions de voitures de la circulation pendant un an) ; en Norvège, le projet Sleipner a stocké près de 15 millions de tonnes de CO2 dans un aquifère profond de la Mer du Nord, et en Algérie, le projet Salah CSC a injecté plus de trois millions de tonnes de CO2 dans un aquifère salin profond.

          Même si de nombreux autres projets sont en cours de réalisation ou déjà planifiés, le CSC n’est pas encore très répandu. Les raisons tiennent aux coûts élevés, aux préoccupations concernant la santé et la sécurité, à l’absence de tarification du carbone, aux doutes quant à l’efficacité du procédé et à l’incertitude du public. Un autre obstacle majeur est le manque de clarté des règles et exigences que les opérateurs de ces projets doivent respecter
          Jeff Walker
          Responsable de projet, Programme durabilité
          Groupe CSA le 11 juin 2012
          dz(0000/1111)dz

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