Si l’on vous demandait de citer le nom d’un(e) scientifique célèbre, penseriez-vous spontanément à une femme ? Si oui, vous feriez alors exception. Selon une étude réalisée par OpinionWay dans cinq pays européens pour la Fondation L’Oréal, 71% des sondés donnent le nom d’un homme. Mais ce n’est pas le pire en matière de stéréotypes sur les femmes et la science : 67% (dont 66% des femmes…) considèrent en effet que les femmes manquent de capacités pour être des scientifiques de haut niveau ! D’après les sondés, elles seraient moins persévérantes, moins rationnelles, elles auraient moins l’esprit pratique, etc. Pourtant, 66% des Européens interrogés pensent qu’il est révoltant que seulement 3% des prix Nobel en sciences aient été remis à des femmes, et 63% jugent qu’instaurer une parité dans l’attribution de la récompense serait une bonne chose. Encourageant ? Elizabeth H. Blackburn, 66 ans, l’une des rares à avoir été récompensée par l’académie suédoise, juge que « ce ne serait pas une mauvaise idée de parler de quotas. Je vous garantis que le niveau ne baisserait pas ! J’ai travaillé suffisamment longtemps pour vous dire que les femmes sont aussi bonnes que les hommes, et que personne ne devrait leur faire penser le contraire », a-t-elle argué ce matin, lors d’une conférence de presse organisée à Paris. Autre piste séduisante selon elle pour encourager les vocations : la création de filières scientifiques dédiées aux jeunes femmes.
29% de femmes parmi les scientifiques
Entre 2000 et 2010, rappelle l’étude, la proportion de femmes parmi les chercheurs a très peu évolué : elle est passée de 26% à 29%. Pour faire bouger les lignes et casser les stéréotypes, la Fondation L’Oréal, très mobilisée sur le sujet, vient donc de lancer une nouvelle campagne digitale, #changethenumbers, et un site éponyme, diffusant vidéos, chiffres, témoignages… Histoire que nous n’ayons pas besoin d’attendre des dizaines d’années avant de voir le nombre de femmes prix Nobel progresser.
Elle
29% de femmes parmi les scientifiques
Entre 2000 et 2010, rappelle l’étude, la proportion de femmes parmi les chercheurs a très peu évolué : elle est passée de 26% à 29%. Pour faire bouger les lignes et casser les stéréotypes, la Fondation L’Oréal, très mobilisée sur le sujet, vient donc de lancer une nouvelle campagne digitale, #changethenumbers, et un site éponyme, diffusant vidéos, chiffres, témoignages… Histoire que nous n’ayons pas besoin d’attendre des dizaines d’années avant de voir le nombre de femmes prix Nobel progresser.
Elle
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