La conférence de Vina del Mar, antichambre de la COP21, a dressé un constat alarmant sur l'état de la faune marine, qui a diminué de moitié depuis 1970.
La seconde conférence «Notre Océan» s'est terminée à Vina del mar, mardi, au Chili, entre espoir et désespoir devant la catastrophe qui menace les mers du Globe. Le constat est, lui, consternant: la combinaison de la surexploitation des ressources halieutiques, de la pollution notamment par les plastiques, des changements climatiques et de l'acidification des eaux de mers due à l'accumulation de carbone, a provoqué la diminution de moitié de la population marine depuis 1970 selon les experts, que ce soit les mammifères, les oiseaux, les reptiles ou les poissons. Cette conférence était considérée comme l'une des antichambres de la conférence sur les changements climatiques COP 21 qui se tiendra à Paris en décembre.
Activité clandestine très lucrative
Deux problèmes relèvent de la pêche: la pêche illégale mais aussi les rejets de poissons jugés non utilisables par la pêche industrielle. «Le problème du rejet a des conséquences comparables à celles de la pêche illégale. La surexploitation est en grande partie le résultat des rejets à la mer. Sans oublier le non-respect des quotas recommandés» a expliqué Juan Vilata de l'organisation WWG Chile.
Pour Renato Quinones, chercheur à l'Université de Concepcion au Chili, il est clair que la «soutenabilité de la pêche mondiale passe un moment compliqué» car de nombreuses espèces sont menacées et, parmi elles, certaines ayant une grande valeur économique comme le colin au Chili ou le thon pour d'autres pays. C'est un problème qui inquiète également la FAO qui, par la voix de son directeur général, José Graziano, a rappelé que 15% des protéines animales consommées par l'homme viennent de la mer. Il a également été rappelé que la pêche illégale était la troisième activité clandestine la plus lucrative après le commerce des armes et des drogues.
Le Chili, avec ses 4000 kilomètres de côtes et plus de 80% de son territoire en zone maritime, hôte de la conférence, était particulièrement bien placé pour prendre des initiatives marquantes face à ces constats alarmants. La présidente Michelle Bachelet a annoncé la création de deux nouvelles zones de protection maritime. L'une autour de l'île de Pâques, l'autre dans la région des îles de Nazca-Desventruradas pour un total de plus de un million de kilomètres carrés. De son coté, John Kerry, secrétaire d'Etat américain, a annoncé la création de deux nouvelles zones protégées et l'engagement de discussions avec Cuba pour créer une zone de protection commune. Dans ces zones protégées, l'activité humaine est restreinte voire interdite pour préserver les espèces animales présentes.
En clôture de la conférence, Heraldo Munoz, ministre chilien des affaires étrangères, s'est félicité de l'annonce de «plus de 80 initiatives en matière de conservation et de protection du milieu marin qui équivalent à plus de 2100 millions de dollars».
le figaro
La seconde conférence «Notre Océan» s'est terminée à Vina del mar, mardi, au Chili, entre espoir et désespoir devant la catastrophe qui menace les mers du Globe. Le constat est, lui, consternant: la combinaison de la surexploitation des ressources halieutiques, de la pollution notamment par les plastiques, des changements climatiques et de l'acidification des eaux de mers due à l'accumulation de carbone, a provoqué la diminution de moitié de la population marine depuis 1970 selon les experts, que ce soit les mammifères, les oiseaux, les reptiles ou les poissons. Cette conférence était considérée comme l'une des antichambres de la conférence sur les changements climatiques COP 21 qui se tiendra à Paris en décembre.
Activité clandestine très lucrative
Deux problèmes relèvent de la pêche: la pêche illégale mais aussi les rejets de poissons jugés non utilisables par la pêche industrielle. «Le problème du rejet a des conséquences comparables à celles de la pêche illégale. La surexploitation est en grande partie le résultat des rejets à la mer. Sans oublier le non-respect des quotas recommandés» a expliqué Juan Vilata de l'organisation WWG Chile.
Pour Renato Quinones, chercheur à l'Université de Concepcion au Chili, il est clair que la «soutenabilité de la pêche mondiale passe un moment compliqué» car de nombreuses espèces sont menacées et, parmi elles, certaines ayant une grande valeur économique comme le colin au Chili ou le thon pour d'autres pays. C'est un problème qui inquiète également la FAO qui, par la voix de son directeur général, José Graziano, a rappelé que 15% des protéines animales consommées par l'homme viennent de la mer. Il a également été rappelé que la pêche illégale était la troisième activité clandestine la plus lucrative après le commerce des armes et des drogues.
Le Chili, avec ses 4000 kilomètres de côtes et plus de 80% de son territoire en zone maritime, hôte de la conférence, était particulièrement bien placé pour prendre des initiatives marquantes face à ces constats alarmants. La présidente Michelle Bachelet a annoncé la création de deux nouvelles zones de protection maritime. L'une autour de l'île de Pâques, l'autre dans la région des îles de Nazca-Desventruradas pour un total de plus de un million de kilomètres carrés. De son coté, John Kerry, secrétaire d'Etat américain, a annoncé la création de deux nouvelles zones protégées et l'engagement de discussions avec Cuba pour créer une zone de protection commune. Dans ces zones protégées, l'activité humaine est restreinte voire interdite pour préserver les espèces animales présentes.
En clôture de la conférence, Heraldo Munoz, ministre chilien des affaires étrangères, s'est félicité de l'annonce de «plus de 80 initiatives en matière de conservation et de protection du milieu marin qui équivalent à plus de 2100 millions de dollars».
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