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Les comètes se sont en partie formées à proximité du Soleil

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  • Les comètes se sont en partie formées à proximité du Soleil

    Les premiers résultats de la mission Stardust, qui a ramené sur Terre des grains de comète, sont publiés aujourd'hui.

    Un air de déjà-vu : les comètes, que l'on croyait essentiellement formées de matériaux interstellaires, ont finalement une composition assez voisine de celle des autres corps du système solaire.

    Les premiers résultats de la mission américaine Stardust (en anglais « poussière d'étoile »), publiés aujourd'hui dans la revue Science et présentés hier devant l'Union américaine de géophysique (GAU), ont surpris bon nombre de scientifiques.

    « Les modèles qui prédisaient que les comètes se sont formées au-delà de Neptune, dans la ceinture de Kuiper, prennent l'eau », souligne Louis d'Hendecourt, de l'Institut d'astrophysique spatiale, l'un des sept laboratoires français - sur une vingtaine dans le monde - à avoir analysé une partie des échantillons de Stardust.

    Cette sonde de la Nasa est parvenue à ramener sur Terre, le 15 janvier dernier, un millier de grains minuscules provenant de la queue de la comète Wild 2, qu'elle a capturés au moyen d'un gel de silice ultraléger et résistant à la chaleur.

    La taille de ces particules extraterrestres - les seules qu'on ait sous la main hormis les météorites et les échantillons de roches lunaires ramenées par les Américains et les Russes dans les années 1970 - oscille entre 5 et 300 microns (0,3 millimètre) et leur masse totale ne dépasse pas dix millionièmes de gramme !

    Grâce à des instruments de mesure ultrasophistiqués, les scientifiques ont su faire « parler » les précieuses poussières. Premier constat : « Aucune des particules étudiées n'est formée d'un seul minéral ; toutes sont des mélanges de minéraux mesurant typiquement moins d'un micron », souligne Donald Brownlee, responsable scientifique de Stardust, dans l'une des sept publications de Science.

    Les plus abondants sont des silicates, de l'olivine, du pyroxène ou encore de la troilite (sulfate de fer) : des cristaux communs dans les planètes, mais que les scientifiques ne s'attendaient pas à retrouver dans la queue de Wild 2, car ils se forment à des températures élevées (environ 1 000 °C pour l'olivine) incompatibles avec le froid intense qui règne aux confins du système solaire.

    Selon Donald Brownlee, une proportion importante de la matière cométaire, qu'il évalue à un peu plus de 10 %, provient des régions centrales et brûlantes de la nébuleuse qui a donné naissance au Soleil et aux planètes, il y a plus de 4,5 milliards d'années.

    Par ailleurs, l'équipe dirigée par Michael Zolinski du Johnson Space Centre, de la Nasa, a identifié un grain contenant des minéraux formés à haute température, donc dans une région proche du Soleil, mais présentant un ratio isotopique que l'on retrouve nulle part dans notre système solaire. Donald Brownlee en déduit que, « durant la formation du système solaire, des matériaux formés près du Soleil, se sont mélangés jusque dans la ceinture de Kuiper où ils ont été incorporés dans des objets qui sont finalement devenus des comètes» .

    1 % des échantillons analysés

    Les scientifiques ne sont toutefois pas au bout de leurs découvertes, car le travail est loin d'être terminé. Les résultats publiés aujourd'hui ne portent que sur environ 1 % des échantillons ramenés par la sonde et il faudra attendre encore deux à trois ans pour que tout soit analysé.

    « Nous aurons alors une idée de la composition moyenne de la queue de Wild 2, sachant qu'il existe des milliards d'autres comètes », relativise François Robert, chercheur CNRS au Muséum national d'histoire naturelle, qui coordonne les recherches côté français.

    Le prochain rendez-vous aura lieu en 2014, lorsque la sonde européenne Rosetta se posera sur le noyau de la comète Churyumov-Gerasimenko dont elle analysera la composition à distance.

    Par Le Figaro


    Site de la NASA

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