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Molécules organiques intactes datant de 168 millions d'années

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  • Molécules organiques intactes datant de 168 millions d'années

    Des molécules organiques intactes datant de 168 millions d'année ont été trouvées en Pologne, dans des troncs de conifères exceptionnellement bien conservés dans une carrière d'argile.

    Une équipe de chercheurs européens vient de découvrir des molécules organiques vieilles de 168 millions d'années (1). Elles ont été identifiées sur des troncs de conifères fossiles en excellent état de conservation. Les spécimens proviennent de deux sites polonais connus des spécialistes depuis la fin du XIXe siècle. Gnaszyn Dolny et Kawodrza Dolna sont situés au sud du pays, non loin de Czestochowa, lieu de pèlerinage de prédilection du pape Jean-Paul II. On trouve aussi sur ces sites, enfermées dans l'argile, de magnifiques ammonites dont la nacre et les couleurs ont été préservées ainsi que des grandes étoiles de mer.

    Quasiment intactes, les molécules organiques (des terpénoïdes) portaient encore leurs atomes d'oxygène. Un état de conservation aussi exceptionnel est dû à la conjugaison de deux phénomènes, avance l'équipe de chercheurs polonais, allemands et français. D'abord, les phénols qui entrent dans la composition de la résine, ont des vertus antibactériennes et ont sans doute empêché les micro-organismes d'attaquer le bois. Enfin, les troncs d'arbres ont aussi été protégés de ces attaques par leur très long séjour dans un milieu anoxique (privé d'oxygène).

    Un bond dans le passé

    C'est un extraordinaire bond dans le passé que vient d'opérer cette étude. En effet, les plus anciennes molécules organiques identifiées à ce jour dataient de 20 millions d'années. Parmi ceux qui font des recherches sur l'évolution des plantes et leur parenté (la phylogénie), certains comptent bien désormais parvenir à faire parler ces petits trésors chimiques ayant échappé au temps. C'est en tout cas le souhait affiché par Marc Philippe (université Claude-Bernard Lyon-I CNRS), l'un des auteurs de l'étude.

    La piste de recherche est toute nouvelle. Elle a été initiée au début des années 2000 par une chercheuse allemande. « Les molécules organiques sont connues depuis longtemps, mais on n'avait pas encore pensé à les utiliser comme un outil permettant de reconstituer l'histoire des plantes au cours des temps géologiques» explique Yann Hautevelle (l'université Henri-Poincaré Nancy-I). La paléochimiotaxonomie, c'est son nom, pourrait permettre d'explorer des flores d'époques trop anciennes pour avoir laissé des traces d'ADN exploitables.

    Yann Hautevelle est le premier en France à s'être lancé sur cette piste après sa thèse sur la géologie du site de Bure (Meuse), le laboratoire de stockage souterrain des déchets radioactifs. Une thèse financée par l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). Dans les différentes couches du sous-sol argileux de Bure, il a ainsi pu mettre en évidence des changements climatiques à partir des seules variations dans la composition des molécules organiques emprisonnées dans la roche.

    (1) Naturwissenschaften, mars 2007.

    Par le figaro

  • #2
    - 168000000 d'années!!!!!impressionnant !attendons de voir ce qu'ils vont découvrir......

    Commentaire

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