
De gauche à droite:
Rick Husband, McCool, Ilan Ramon, Michael Anderson, David Brown, Laurel Clark et Kalpana Chawla.
Le 1 février 2003 fera désormais partie des tristes dates dans les annales de l’ère spatiale. A 14H GMT, la navette spatiale Columbia avait disparu des écrans de la salle de contrôle de la NASA, au centre spatial Kennedy, en Floride. Sept astronautes étaient à bord et y ont laissés leurs vies. L’explosion et la désintégration de la navette ne laissaientt aucune chance de survie aux héros de l’espace. Car, lorsqu’on vole à une vitesse de l’ordre de Mach 18 (18 fois la vitesse du son = 18 * 1224 Km/h = 22032 Km/h), une simple défaillance peut être fatale. Et le contact de la navette avec l’atmosphère est l’étape la plus critique durant toute la mission spatiale. A ce moment, le « nez » de la navette fait face à des températures infernales de l’ordre de 1500 à 2000 °C.
En attendant les conclusions des équipes d’investigation de la NASA, on ne rappellera jamais assez le courage de ces hommes et femmes qui sont animés d’une passion unique pour la science. Grâce à leurs courages, des générations entières ont accès à des mines d’Or d’informations et de résultats de recherche, qui font le quotidien des laboratoires de recherches, mais aussi du grand public avec les grands moyens de vulgarisation scientifique que sont les médias et l’Internet.
Aller dans l’espace ! Le rêve de beaucoup d’entre nous, lorsque nous étions encore dans les classes du primaire. Lors de la multitude de documentaires consacrées aux missions spatiales ("Mission to Mir" de chez Imax, et "Space with Sam Neil" de chez la BBC), on a pu admirer l’émotion de ses astronautes, découvrant pour la première fois la beauté de notre planète, vue de l’espace. On dira tout simplement qu’ils ont de ce fait, réalisés le rêve de leurs vies. Car à un moment pareil, on oublie tout, on est émerveillé par tant de beauté insoupçonnée de la terre.
Certains se risquent à dire, de toute façon ces des américains, ils ne font ça que pour nous dominer encore plus. C’est faux et ils le savent bien. Le respect et l’admiration du talent des ces soldats du savoir n’est en rien, un clin d’œil à l’intolérance de l’administration Bush.
L’Amérique n’est pas seulement une patrie de faucons. On y trouve aussi des colombes. Il ne faut pas fermer les yeux sur le magnifique travail de talents comme Moore, qui avec son dernier film "Bowling for Columbine", a mis en avant les failles du système US actuel. Sean Penn, Robert Redford et leurs collègues à Hollywood ont su confirmer leurs ralliements aux mouvements opposés à l’équipe Bush.
Ne soyons pas comme ceux qui critiquent aveuglement la réussite fulgurante de Bill Gates et de son bébé, Microsoft. Car au delà de la domination sans partage de MS ds le marché de l’OS pour PC, il ne faut pas oublier que du temps où il a commencé son aventure, personne dans le secteur informatique ne misait un cent sur le PC. Et n’oublions pas que c’est grâce à MS avec son Windows, et à Andy Grove et à son bébé Intel, que le PC est devenu ce qu’il est maintenant, à savoir accessible pour un maximum d’entre nous. Bien au-delà de la richesse enviable de Gates, on n’osera pas oublier que toutes les économies des pays du tiers monde se sucrent sur le dos de MS ! Je citerai l’exemple de mon pays l’Algérie, où je peux dire sans exagérer que plus de 90% des logiciels qui y sont utilisés, sont illégaux. Et qui sont les utilisateurs ? Toute la communauté estudiantine mais aussi toute l’économie liée aux NTIC. Autant dire que Microsoft, ne fait pas que nourrir ses 35 000 employés de son siége à Redmond, mais des centaines de millions de personnes qui utilisent ces logiciels sans payer un centime !
Pourquoi citer Microsoft ? J’aurai pu bien entendu citer l’exemple d’Einstein. Son génie n’est plus à démontrer. Sa passion pour l’état d’Israël (dont on connaît la terreur envers le peuple de Palestine) est connue de tous. On lui a même proposé d’être le premier président d’Israël. Est-ce pour autant qu’on va manquer d'estime pour son génie scientifique ? Est-ce pour autant qu’on va boycotter sa physique ? Non, je ne pense pas.
On peut parfaitement célébrer la physique d’Einstein à travers le monde, tout en pestant sur l’état de la terreur, l’état Hébreu.
Ne nous trompons pas de cible. Un jour (dans quelques décennies ?), les réserves pétrolières auront livrées leurs derniers barils, et à ce moment là, il ne restera de richesse que le savoir des peuples. Et plus fort sera la pays qui aura investi une grosse part de son PIB dans la formation de ses enfants. Et dans ce domaine, il est indiscutable que les Etats-Unis sont le pays où l’investissement pour le savoir est le plus important et il suffira de vérifier l’explosion des brevets chez eux.
Bien entendu, une vie humaine reste une vie humaine. Et de ce fait nos pensées iront aux familles des héros de l’espace, qui viennent de nous quitter. La communauté scientifique saura célébrer leurs grands talents en immortalisant leurs recherches.
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