Algérie : Les progrès en matière de développement
Depuis 1999, l’Algérie bénéficie d’un boom pétrolier continu qui génère un montant sans précédent de recettes pour l’État et une impressionnante accumulation d’avoirs extérieurs nets. La période 2000-2005 a été une période de forte croissance, le PIB augmentant de 4,5 % par an en moyenne.
En 2006, l’Algérie a vu la croissance de son PIB ralentir à 1,8 % et, suite à une légère reprise, elle est passée à 3 % en 2007. Pendant la période 1999-2005, la croissance était certes impulsée par le secteur des hydrocarbures, mais elle a été soutenue aussi par les résultats des secteurs autres que les hydrocarbures et l’agriculture, notamment les services et le bâtiment. En revanche, à partir de 2006, la contribution du secteur des hydrocarbures à la croissance du PIB est devenue négative : -2,5 % et -0,7 % en 2007. En 2007, la croissance hors-hydrocarbures a atteint 6,4 % : le secteur agricole a affiché un taux de croissance de 5,9 %, tandis que la croissance dans le bâtiment particulièrement et les services était forte, atteignant 9,5 % et à 7,7 % respectivement.
La croissance forte de ces secteurs reflète essentiellement les programmes d’investissements publics massifs du PSRE et du PCSCE et une conjoncture favorable pour le bâtiment. De 65,7 dollars/bl en 2006, la valeur unitaire du pétrole brut algérien exporté s’est encore accrue, passant à 74,5 dollars/bl en 2007, ce qui a contribué à une hausse de 9 % en valeur nominale des exportations d’hydrocarbures, qui se sont établies à 60 milliards de dollars. La croissance du PIB devrait progresser pour atteindre 4,9 % en 2008, le PIB hors hydrocarbures s’élevant à environ 6,4 %. Le gouvernement algérien vise une progression de 4,9 % du PIB pour 2009, avec une croissance de 6,4 % du PIB hors-hydrocarbures.
L’inflation a été de 3,5 % en moyenne en 2007, contre 2,5 % en 2006. Le taux de chômage, tel qu’enregistré par l’Office National des Statistiques (ONS), indiquait une légère inversion de la tendance précédente à la baisse. De 12,3 % en 2006, il est passé à 13,8 % en 2007. Le taux de chômage en 2007 reste considérablement plus faible que le pic de 27 % observé en 2001. Le chômage a reculé à la suite du Plan de relance économique (PRSE) 2001-2004, et plus récemment, du programme d’investissements publics 2006-2009, Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC). Des affectations budgétaires additionnelles ont également été prévues pour inclure de nouveaux programmes destinés aux zones défavorisées du Sud et à la région des Hauts Plateaux. Le chômage des jeunes continue toutefois de rester élevé, avec environ 72 % de chômeurs qui ont moins de 30 ans. La nature temporaire de l’emploi est également inquiétante, puisqu’il y a maintenant plus d’emplois temporaires (37 %) que d’emplois permanents (34 %), l’équilibre étant assuré par ceux qui travaillent à leur compte.
La position extérieure de l’Algérie a continué de s’améliorer en 2007, grâce à l’accroissement des exportations d’hydrocarbures. Bien que les importations, surtout celles des biens de consommation et des capitaux, aient augmenté en 2007, elles ont été plus que compensées par le fort accroissement des recettes d’exportation. L’excédent des paiements courants s’est maintenu à des niveaux élevés, atteignant 30,8 milliards de dollars en 2007. Les réserves de change brutes ont continué à augmenter pour atteindre 110 milliards de dollars, soit plus de trois ans de couverture des importations à la fin du mois de décembre 2007 et ont atteint 133 milliards de dollars à la fin du mois de juin 2008. Le ratio de la dette extérieure au PIB a diminué, passant à 3,3 % en 2007. La dette extérieure a encore diminué, tombant à 623 millions de dollars à la fin du mois de juin 2008, chiffre en nette diminution par rapport aux 21 milliards de dollars enregistrés en 2004.
En 2007, l’équilibre budgétaire global s’est encore solidement renforcé, mais le déficit sous-jacent hors hydrocarbures s’est légèrement creusé, passant de 37 % en 2006 à 38 % en 2007, ce qui reflète la mise en œuvre accélérée du PCSC. L’équilibre budgétaire global s’est dégradé (11,5 % du PIB en 2007 comparé à 13,5 % du PIB en 2006), malgré un niveau élevé des recettes provenant des hydrocarbures (31,6 % du PIB). Les dépenses en capital sont restées à des niveaux similaires à ceux de 2006, soit 12,5 % du PIB.
L’Algérie a accompli des progrès au regard de l’amélioration de ses indicateurs sociaux.
À l’exception de la mortalité maternelle, l’Algérie devrait atteindre tous les objectifs de développement pour le Millénaire (ODM). Selon les estimations de la pauvreté basées sur l’enquête la plus récente et non publiée sur le budget des ménages, soit celle de 2000, le taux de pauvreté a baissé de 14,1 % (4 millions de personnes) en 1995 à 12,1 % (3,7 millions de personnes) en 2000, en raison de l’augmentation des dépenses publiques, notamment les transferts sociaux, et d’un certain redressement du secteur industriel non pétrolier, qui ont entraîné une augmentation du revenu. L’incidence de la pauvreté est plus prononcée en milieu rural qu’en zone urbaine. L’espérance de vie a augmenté, passant de 56 ans au début des années 70 à 74 ans en 2005, tandis que le nombre de décès d’enfants de moins d’un an a baissé de 120 à 30 (par millier de naissances vivantes). Les améliorations survenues dans le secteur éducatif ont fait reculer le taux d’analphabétisme, lequel est passé de 25 % à 16 % chez les hommes et de 46 % à 40 % chez les femmes entre 1998 et 2005. L’enquête sur le budget des ménages prévue en 2007 a été reportée à 2009 pour permettre d’achever la préparation du recensement à l’automne 2008.
Dans un contexte sociopolitique difficile, l’Algérie a opéré une ouverture fondamentale du processus politique, avec la fin du système du parti unique et l’adoption de politiques qui encouragent les pratiques démocratiques. Le président en exercice, M. Bouteflika, a remporté une victoire écrasante lors des élections présidentielles organisées en avril 2004. Son mandat actuel arrive à terme en 2009.
Le principal défi pour le gouvernement reste la mise en œuvre d’un vaste programme de réformes en vue d’une libéralisation, notamment la réforme du secteur financier, la privatisation, une plus grande ouverture des secteurs des infrastructures aux opérateurs et investisseurs privés, la réforme des institutions publiques, l’application des accords d’association commerciale avec l’Union européenne (qui sont entrés en vigueur en 2005) et la conclusion des négociations en vue de l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Depuis 1999, l’Algérie bénéficie d’un boom pétrolier continu qui génère un montant sans précédent de recettes pour l’État et une impressionnante accumulation d’avoirs extérieurs nets. La période 2000-2005 a été une période de forte croissance, le PIB augmentant de 4,5 % par an en moyenne.
En 2006, l’Algérie a vu la croissance de son PIB ralentir à 1,8 % et, suite à une légère reprise, elle est passée à 3 % en 2007. Pendant la période 1999-2005, la croissance était certes impulsée par le secteur des hydrocarbures, mais elle a été soutenue aussi par les résultats des secteurs autres que les hydrocarbures et l’agriculture, notamment les services et le bâtiment. En revanche, à partir de 2006, la contribution du secteur des hydrocarbures à la croissance du PIB est devenue négative : -2,5 % et -0,7 % en 2007. En 2007, la croissance hors-hydrocarbures a atteint 6,4 % : le secteur agricole a affiché un taux de croissance de 5,9 %, tandis que la croissance dans le bâtiment particulièrement et les services était forte, atteignant 9,5 % et à 7,7 % respectivement.
La croissance forte de ces secteurs reflète essentiellement les programmes d’investissements publics massifs du PSRE et du PCSCE et une conjoncture favorable pour le bâtiment. De 65,7 dollars/bl en 2006, la valeur unitaire du pétrole brut algérien exporté s’est encore accrue, passant à 74,5 dollars/bl en 2007, ce qui a contribué à une hausse de 9 % en valeur nominale des exportations d’hydrocarbures, qui se sont établies à 60 milliards de dollars. La croissance du PIB devrait progresser pour atteindre 4,9 % en 2008, le PIB hors hydrocarbures s’élevant à environ 6,4 %. Le gouvernement algérien vise une progression de 4,9 % du PIB pour 2009, avec une croissance de 6,4 % du PIB hors-hydrocarbures.
L’inflation a été de 3,5 % en moyenne en 2007, contre 2,5 % en 2006. Le taux de chômage, tel qu’enregistré par l’Office National des Statistiques (ONS), indiquait une légère inversion de la tendance précédente à la baisse. De 12,3 % en 2006, il est passé à 13,8 % en 2007. Le taux de chômage en 2007 reste considérablement plus faible que le pic de 27 % observé en 2001. Le chômage a reculé à la suite du Plan de relance économique (PRSE) 2001-2004, et plus récemment, du programme d’investissements publics 2006-2009, Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC). Des affectations budgétaires additionnelles ont également été prévues pour inclure de nouveaux programmes destinés aux zones défavorisées du Sud et à la région des Hauts Plateaux. Le chômage des jeunes continue toutefois de rester élevé, avec environ 72 % de chômeurs qui ont moins de 30 ans. La nature temporaire de l’emploi est également inquiétante, puisqu’il y a maintenant plus d’emplois temporaires (37 %) que d’emplois permanents (34 %), l’équilibre étant assuré par ceux qui travaillent à leur compte.
La position extérieure de l’Algérie a continué de s’améliorer en 2007, grâce à l’accroissement des exportations d’hydrocarbures. Bien que les importations, surtout celles des biens de consommation et des capitaux, aient augmenté en 2007, elles ont été plus que compensées par le fort accroissement des recettes d’exportation. L’excédent des paiements courants s’est maintenu à des niveaux élevés, atteignant 30,8 milliards de dollars en 2007. Les réserves de change brutes ont continué à augmenter pour atteindre 110 milliards de dollars, soit plus de trois ans de couverture des importations à la fin du mois de décembre 2007 et ont atteint 133 milliards de dollars à la fin du mois de juin 2008. Le ratio de la dette extérieure au PIB a diminué, passant à 3,3 % en 2007. La dette extérieure a encore diminué, tombant à 623 millions de dollars à la fin du mois de juin 2008, chiffre en nette diminution par rapport aux 21 milliards de dollars enregistrés en 2004.
En 2007, l’équilibre budgétaire global s’est encore solidement renforcé, mais le déficit sous-jacent hors hydrocarbures s’est légèrement creusé, passant de 37 % en 2006 à 38 % en 2007, ce qui reflète la mise en œuvre accélérée du PCSC. L’équilibre budgétaire global s’est dégradé (11,5 % du PIB en 2007 comparé à 13,5 % du PIB en 2006), malgré un niveau élevé des recettes provenant des hydrocarbures (31,6 % du PIB). Les dépenses en capital sont restées à des niveaux similaires à ceux de 2006, soit 12,5 % du PIB.
L’Algérie a accompli des progrès au regard de l’amélioration de ses indicateurs sociaux.
À l’exception de la mortalité maternelle, l’Algérie devrait atteindre tous les objectifs de développement pour le Millénaire (ODM). Selon les estimations de la pauvreté basées sur l’enquête la plus récente et non publiée sur le budget des ménages, soit celle de 2000, le taux de pauvreté a baissé de 14,1 % (4 millions de personnes) en 1995 à 12,1 % (3,7 millions de personnes) en 2000, en raison de l’augmentation des dépenses publiques, notamment les transferts sociaux, et d’un certain redressement du secteur industriel non pétrolier, qui ont entraîné une augmentation du revenu. L’incidence de la pauvreté est plus prononcée en milieu rural qu’en zone urbaine. L’espérance de vie a augmenté, passant de 56 ans au début des années 70 à 74 ans en 2005, tandis que le nombre de décès d’enfants de moins d’un an a baissé de 120 à 30 (par millier de naissances vivantes). Les améliorations survenues dans le secteur éducatif ont fait reculer le taux d’analphabétisme, lequel est passé de 25 % à 16 % chez les hommes et de 46 % à 40 % chez les femmes entre 1998 et 2005. L’enquête sur le budget des ménages prévue en 2007 a été reportée à 2009 pour permettre d’achever la préparation du recensement à l’automne 2008.
Dans un contexte sociopolitique difficile, l’Algérie a opéré une ouverture fondamentale du processus politique, avec la fin du système du parti unique et l’adoption de politiques qui encouragent les pratiques démocratiques. Le président en exercice, M. Bouteflika, a remporté une victoire écrasante lors des élections présidentielles organisées en avril 2004. Son mandat actuel arrive à terme en 2009.
Le principal défi pour le gouvernement reste la mise en œuvre d’un vaste programme de réformes en vue d’une libéralisation, notamment la réforme du secteur financier, la privatisation, une plus grande ouverture des secteurs des infrastructures aux opérateurs et investisseurs privés, la réforme des institutions publiques, l’application des accords d’association commerciale avec l’Union européenne (qui sont entrés en vigueur en 2005) et la conclusion des négociations en vue de l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
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