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  • #16
    La Coupe, illustration : Gilles Alfera








    Djalal ud-Din Rûmî
    Le livre du dedans



    Le maitre dit : Celui qui est aimé est beau, mais en revanche il n'est pas nécessaire que tout ce qui est beau soit aimé. La beauté fait partie de la capacité d'être aimé. Etre aimé est l'essentiel, quand une chose est aimé, certainement il y a de la beauté en elle. La partie n'est pas séparé de la totalité : elle lui est toujours conjointe.

    Au temps de Majnûn, il y avait des belles plus belle que Laylâ, mais elles n'étaient pas aimé de Majnûn.On disait à Majnûn :
    « Il y a des femmes plus belle que Laylâ. » Il répondait : « En fait, je n'aime pas Laylâ à cause de sa beauté. Laylâ n'est pas pour moi une beauté charnelle, mais elle est comme une coupe. Dans cette coupe, je bois du vin; De ce vin je suis amoureux. Vous fixez votre regard sur la coupe, mais ne connaissez pas le vin. Si j'avais une coupe d'or incrustée de pierreries et remplie de vinaigre, ou de quelque brevage autre que le vin, à quoi cela me servirait-il ? Une calebasse usée et cassée dans laquelle il y a du vin vaut pour moi davantage qu'une coupe d'or et cent autre coupe pareilles. »





    Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
    Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
    Charif Barzouk

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    • #17
      Hélas ! Dans chacune des trois boutiques il ne trouva comme marchandises que rouleaux de fils de fer dans l'une, morceaux de bois dans l'autre et pièces éparses de métal dans la troisième. Las et découragé, il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine. La nuit venait de tomber. La lune remplissait la clairière d'une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit entendre une mélodie sublime. De quel instrument provenait-elle donc ?

      Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfaction, il découvrit que l'instrument céleste était une cithare faite de morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d'acier qu'il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.

      A cet instant, il connut l'éveil.
      Très vrai ça.

      Et il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, mais que notre tâche d'hommes intérieurs est d'assembler tous ces éléments dans l'harmonie.
      ... Et désassembler aussi ... Pour reconstruire !

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      • #18
        Oui Alain, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas..








        Ô frère, ton être est à l’image de ta pensée,
        Pour le reste tu n’es que des os et des nerfs.
        Si ta pensée est une fleur, tu es comme un parterre fleuri
        Mais si elle faite d’épines, tu n’es que ronces à brûler.


        Ô gens de la pureté, qui errez en ce monde,
        Pour une seule idole, pourquoi être ainsi égarés ?
        Celui qui vous cherche en ce monde,
        Cherchez-Le en vous-mêmes : c'est vous qui êtes cette idole.

        Djalal ud-Din Rumi







        "Si les jambes te manquent pour voyager,
        Cherche la route en toi-même ;
        Tel la mine de rubis, absorbe en toi
        Tous les reflets du temps.
        Voyage hors de toi-même, ami,
        et dans ton propre coeur ;
        Par ce voyage, le grain de poussière
        Deviendra or et splendeur".


        " Quand je baise les lèvres de la coupe, en tirant
        le vin le plus pur dans un bonheur et une joie infinis,
        j'ignorais le mal du pays, car Lui était près de moi,
        où que nous fûmes, l'inquiétude avait quitté mon coeur ;
        ma demeure était là où était mon Bien-Aimé..."

        Ibn Al-Fârid - Poète du XIII






        La vision de Dieu est de deux sortes :
        l’une est la vision de la manifestation de l’attribut de beauté parfaite de Dieu directement dans l’au-delà. l’autre est la vision de la manifestation des attributs divins réfléchis sur le miroir limpide du cœur pur, dans cette vie et dans ce monde. Dans un tel cas, la vision apparaît comme la manifestation de la Lumière qui émane de la Beauté parfaite de Dieu et elle est vue par l’œil de l’essence du cœur.


        Al Jîlâni



        Dernière modification par Jallal-a-bad, 10 septembre 2008, 21h12.

        Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
        Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
        Charif Barzouk

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        • #19
          Rupture et modernité








          Djalal ud-Din Rûmî
          Le livre du dedans



          On raconte que Mohammad (sur lui le salut) était revenu de la guerre sainte avec ses compagnons. Il dit "Qu'on batte du tambour*, cette nuit nous allons coucher devant la porte de la ville, demain nous y entrerons." On lui demanda : "Pourquoi cela ?" il répondit ; "Peut-être que vos femmes se trouvent avec des hommes étrangers, vous serez vexés de le voir, et il y aura un scandale." Un de ses compagnon ne l'écouta pas, et trouva sa femme avec un étranger.

          La voie du Prophète (sur lui le salut) consiste en ceci : Il faut souffrir, rejeter la jalousie et l'exclusivisme, accepter le souci de l'entretient, de l'habillement de son épouse, afin de pouvoir pénétrer dans l'univers mohammadien. La voie de Jésus (sur lui le salut) était de s'efforcer à l'isolement, et à l'abstention de la satisfaction de ses désirs. La voie de Mohammad (sur lui le salut et la prière) est de supporter la tyrannie, les soucis de la femme et du monde**. Si tu ne peux suivre la voie de mohammadienne, suis du moins celle de Jésus, afin de ne pas être totalement privé.


          * Qu'on ne batte pas du tambour.

          ** La comparaison entre le détachement chrétien et le détachement musulman se retrouve à divers reprise dans le Mathnawî.










          L'homme est avide de ce qu'on lui défend*.

          Plus tu ordonne à une femme de se cacher, plus elle est tentée de se montrer, le fait qu'elle est cachée augmente le desir de la voir. Tu te crois tranquille, alors que tu attire le desir des deux coté ; tu penses reformer les choses alors que là est l'essence de la corruption ! Si par nature elle est bonne, jamais elle ne commettra de mauvaise action, que tu lui défende ou non. Elle n'agira que selon sa bonne nature et son caractere pur. Sois donc tranquille, et sans soucis. Si elle est à l'inverse, elle fera aussi ce qu'elle veut, et la defense, en realité, ne fera qu'augmenter son desir.

          * Tradition prophetique, cité dans le Kûnuz d'al-Munawî.




          Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
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          Charif Barzouk

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          • #20
            Illustration : Macha CHMAKOFF












            Djalal ud-Din Rûmî
            Le livre du dedans

            Celui qui est noyé est comme l'eau : L'eau a un pouvoir sur lui, mais lui n'a aucun pouvoir sur elle. Le nageur et le noyé sont tous deux dans l'eau. Mais l'un est emporté par l'eau, tandis que l'autre, libre de ses mouvements, impose sa propre force à l'eau. Toute action que fait le noyé, -quelle soit mouvement ou parole- ne provienne pas de lui mais de l'eau. Il n'est qu'un moyen : De même que, lorsque tu entends des paroles sortir du mur, tu sais qu'elle ne proviennent pas du mur, mais de quelqu'un d'autre.

            Ainsi sont les "saints" (Awlya) : Avant de mourir, ils sont dejà morts, ils sont comme les portes et les murs; pas un atome d'existence ne demeure en eux. Ils sont dans la mains de la Toute Puissance tel un bouclier. Le mouvement du bouclier lui vient d'en dehors ; Cest là le sens de « Ana'l Haqq* ». Le bouclier dit : « Je ne suis pas là », le mouvement vient de la main de Dieu. Considerez ce bouclier comme la Verité, ne luttez pas, car ceux qui frappe ce bouclier en realité lutte contre Dieu et se heurte à Lui. Tu as entendu ce qui leur est arrivé, depuis Adam jusqu'à ce jour : Depuis Pharaon, Shaddâd, Nemrode, les gens de Hâdd et Loth, et Thamûd et mille autres.Un tel bouclier est présent jusqu'au Jour du Jugement, age après age. Certains ont apparence des Prophètes, d'autres ont celle d'Awlya, afin que les pur se distinguent des méchants et les ennemis des fidèles. Chaque Walî (Saints) est une preuve (de Dieu) pour les Hommes ; Et le degré et la dignité des gens dépendent du lien qui les attache au Walî. S'ils se montrent hostiles à son egard, c'est contre Dieu qu'il s'insurgent, s'ils lui témoignent de l'amitié, c'est à Dieu qu'ils se soumette, car « Celui qui le voit M'a vu, celui qui s'attaque à lui s'attaque à Moi** »

            * Hallaj : Le premier et le plus célèbre martyre de l'islam pour avoir affirmé qu'il etait Dieu, et qui y a perdu la vie pour l'avoir explicitement exprimé, -Je suis la Verité- comprenez dans Vérité un des 99 noms de Dieu -Haqq-.

            ** Le Prophete Mohammad (sur lui le salut) a dit : « Celui qui m'a vu a vu Dieu », Rapporté par Abû Yazîd al Bistamî, au sujet de son ascension spirituelle. (Cité dans le traité an-Nûr min Kalimât Abî Taifûr, édité par Abd ar Rahman Baidawî ; edition du Caire sous le titre : Shatahât as-Soufîyah).



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            Charif Barzouk

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            • #21
              L'ombilical ontologie d'Edvard Munch ; La Madone









              Jésus se rendit à la montagne des oliviers. Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S’étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu ? »

              Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit: « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle » . Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: « Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? » Elle répondit: « Non, Seigneur ». Et Jésus lui dit: « Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus ».









              Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
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              Charif Barzouk

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              • #22
                Djalal ud-Din Rûmî




                Ces hommes qui ont étudié (et sont dans l’étude) imaginent que, s’ils sont assidu ici, ils oublierons la science et y renonceront. Cependant lorsqu’ils viennent ici, leur science prend vie. Les sciences sont toutes les images ; elles prennent vie, comme un corps sans âme prend vie. L’origine de toutes les sciences vient de là : Du monde sans lettres et sans sons elle sont apporté au monde avec lettres et sons. Dans ce monde, il y a des paroles sans lettres et sans sons.

                « Dieu parlait à Moïse.¹»

                Le Dieu Très Haut a parlé à Moïse (sur lui la paix) ; Il n’a pas parlé avec des lettres et des sons (et non plus avec la bouche et la langue), il faut la bouche et les levres pour que les paroles s’expriment. Le Dieu Tres Haut et Tres Saint est au delà des levres et de la bouche.

                Donc, les Prophetes dans le monde sans lettres et sans sons, ont des entretiens avec Dieu que les imagination des intelligences partielles ne peuvent ni atteindre ni decouvrir. Mais les Prophetes voyage du monde sans lettres au monde* des lettres, et ils deviennent des petits enfants pour ces petits enfants**.

                « Je suis envoyé par Dieu pour un enseignement.² »

                Maintenant si cette foule de gens qui en sont restés au lettres et aux sons ne sont pas arrivé à leur condition, d’eux ils tirent force et reçoivent croissance et paix. De même, un petit enfant ne connaît pas distinctement sa mère, mais avec elle il est en paix, et d’elle il tire sa force. De même, le fruit sur la branche se repose ; il devient doux et mûrit sans rien savoir de l’arbre. De même encore le grand saint, si ses lettres et ses sons ne connaissent rien de lui et ne l’atteignent pas, c’est pourtant de lui qu’il tire leur force et leur nourriture. Tous ces gens penses qu’il y a quelque chose au delà de la raison, des lettres et des sons, et qu’il y a un macrocosme.



                ¹ Qo’rân IX / 114

                * Des sons et…

                ** Le Prophète (le salut sur lui et sa famille !) a dit :

                ² Hadith cité par Ghazâlî.






                *****************

                ******************************

                ******************************

                ***************






                Ibn Muqrî récite le Qo'rân de façon exacte. Il lit la forme du coran correctement, mais le sens lui en est inconnu, la preuve en est que*, trouvant le vrai sens, il l'écarte par son aveuglement. Il ressemble à un homme qui a dans le main un « qûndoz¹ ». On lui en apporte un meilleur et il refuse. Nous voyons ainsi que cet homme ne sais pas ce qu'est un qûndoz, quelqu'un lui a dit : « c'est un qûndoz », et il l'a prit dans sa main par imitation, comme des enfants qui jouent avec des noix. Quand on leur donnent des cerneaux ou de l'huile de noix, ils n'en veulent pas, car pour eux, la noix c'est ce qui fait du bruit quand on l'agite, l'huile ne fait pas de bruit et ne s'entrechoque pas. Les trésors de Dieu sont innombrables ; de même les sciences de Dieu, s'il récite le Qo'rân avec exactitude, pourquoi refuse t-il l'autre Qo'rân**?

                Je parlais avec un récitant du Qo'rân, lui disant : « Le Qor'an déclare : «Dis : si l'océan était de l'encre pour écrire les paroles de mon Seigneur, il serait épuisé avant que ne le soient celles de mon Seigneur.² » Avec cinquante dirhams d'encre, on peut écrire le Qo'rân tout entier. C'est un secret de la science de Dieu, mais ce n'est pas toute la science de Dieu.

                Un droguiste a mis dans un bout de papier un peu de drogue. Si on dit : « toute la boutique de l'apothicaire s'y trouve », c'est une sottise. « Enfin à l'époque de Moïse, de Jésus et d'autres prophètes, le Qo'rân, la parole de Dieu, existait aussi, mais n'était pas en langue arabe. » Je tenais pareils propos (au récitant), mais j'ai vu que mes paroles ne l'atteignaient pas. J'y ai donc renoncé.




                * Dans un lieu ou il trouve un autre lecteur du Qo'rân, il le recuse : il ne lit pas avec compréhension.

                ¹ qundoz est une sorte de chien de mer utilisé pour sa fourrure.

                ** S'il n'en était pas ainsi, pourquoi aurait-on séparé l'un de l'autre la Torah, et les autres textes islamiques, verset par verset ? Et on récitait tous ces livres nuit et jour par coeur. Ils n'ont pas cru au livre de Muhammad (le salut soit sur lui). Tous ces troubles, ces hostilités, ces jalousies contre l'Islam provenaient plutôt des lecteurs de ces livres et de leurs savants que de la part des simples gens. Même, de tous leurs efforts, ils s'efforçaient de chasser l'Islam. Bien sûr, s'il avait lu avec la connaissance, ils ne l'auraient pas récusé.

                ² Qo'rân XVIII / 109


                Dernière modification par Jallal-a-bad, 19 septembre 2008, 08h19.

                Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
                Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
                Charif Barzouk

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                • #23
                  je suis complètement sous le charme je reviens , je relis et relis et admire l'illustration c'est réussi
                  merci
                  Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
                  Hemingway

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                  • #24
                    Encore sur la parole, encore Rumî, ; le livre du dedans.










                    La parole c’est ce qui incite les chercheurs à la recherche et pousse les négligents vers le malheur.



                    Quelqu’un demanda :

                    « quelle est donc l’utilité des paroles et des mots ? »

                    Le Maitre répondit :

                    « l’utilité de la parole est qu’elle t’incite à chercher, non que la chose recherchée soit obtenue par la parole. S’il en etait ainsi tu n’aurais pas besoin de tant d’effort et d’annihilation de toi-même. La parole est comme une chose que tu vois bouger de loin : tu cours après pour la voir, mais ce n’est pas à cause de son mouvement que tu la vois. Telle est la parole de l’homme, sous son aspect caché : Elle t’incite à chercher le sens, bien que tu ne le voies pas en réalité. »


                    Quelqu’un dit :

                    « Moi, j’ai étudié tant de sciences, et saisi tant de significations, mais je n’ai pas compris quel est le sens essentiel qui subsiste chez l’homme, et je n’ai pas trouvé le chemin vers lui. »

                    Le Maitre repondit :

                    « Si ce sens pouvait etre comprit par les mots seuls, tu n’aurais pas eu besoin d’anéantir ton existence et de supporter tant de souffrance. Il faut fournir des efforts jusqu’à ce que tu n’existes plus*, afin de pouvoir connaître cette chose qui va subsister. »

                    Quelqu’un dit :

                    « J’ai entendu dire qu’il existe une Ka’aba, pourtant, j’ai beau regarder, je ne la vois pas. J’irai donc sur le toit pour voir la Ka’aba. » _ Lorsqu’il monte sur le toit, qu’il tend son cou et ne la voit pas, il nie l’existence de la Ka’aba. La vision de la Ka’aba ne s’obtient pas seulement ainsi, car il est impossible de la voir de sa propre demeure. C’est ainsi lorsque tu entends parler des états des hommes parfaits et que tu ne les connais par toi-même, tu les nies. De même pendent l’hiver tu désires de tout ton cœur des vêtements de fourrure. Quand l’été arrive, tu enleves tes vetements de fourrure et ils te causent de l’aversion. Or, si tu cherchais la fourrure, c’etait pour obtenir de la chaleur, quand tu en etais desireux, en hiver, au moment ou elle faisait defaut. Maintenant que la chaleur est ambiante, avec l’été, tu rejettes la fourrure.

                    « lorsque le ciel se fendra. **», « Lorsque le ciel sera secoué d’un secousse.*** » : Ces paroles se réfèrent à toi. Tu as goûté la réunion, maintenant va venir le jour ou tu éprouveras le plaisir de la séparation, et tu contempleras l’immensité de l’autre monde, et échapperas à cette présente étroitesse. Mais prends garde : Emporte avec toi l’essence de toutes le parcelles dispersées, ainsi que ce qui constitue le sens profond et l’origine, afin que tu ne sois pas imparfait et que tu saches qu’il ne t’est possible d’emporter l’essence du sens profond des parcelles que grâce à l’ascèse.



                    * Ainsi, lorsque l’amour de Mansour (Hallaj) pour Dieu fut sans limites, Il dit « Ana’l Haqq », je suis Dieu : « je suis devenu anéanti, Dieu seul reste. » C’est là une extrême modestie et une extrême humilité parce que ce cri signifie : « Lui Seul est. » Ce serait prétentieux de dire : « Tu es Dieu, je suis ton serviteur. » Par-là, tu affirme ton existence et tu instaure la dualité.

                    ** Qor’ân // LXXXIV : 1

                    *** Qor’ân // XCIX



                    Dernière modification par Jallal-a-bad, 24 septembre 2008, 00h10.

                    Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
                    Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
                    Charif Barzouk

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                    • #25
                      Pensées soufies





                      La "connaissance" est ce qui entretient la vie au point que si sa transmission devait s'interrompre ne fut-ce que trois jours, le noyau de l'individu mourrait comme l'homme privé de nourriture ou un malade privé de médicaments indispensables. Les hommes du commun, ce sont ceux qui sont insensible au besoin urgent de connaissance. Cette insensibilité engendre l'arrogance. Et quand il y a arrogance, alors nulle place pour la connaissance.


                      L'homme, nous affirmons que nous le savons, est originaire d'un "monde" lointain. Il vient de si loin, en vérité, que, s'agissant de son origine, des expressions comme "au-delà des étoiles" sont fréquemment employées. L'homme est éloigné de son origine. Certains de ces sentiments sont de faibles indices de cet etat de séparation. C'est pourquoi nous parlons de "séparation d'avec le bien aimé". Ce sont là, cependant, des termes techniques et ceux qui les utilises pour intensifier leur vie émotionnelle ne font.. Qu'intensifier leur vie émotionnelle. L'homme a la possibilité de retourner à son origine. Il l'a oublié. Il est "endormi" à la realité.
                      Le soufisme est le moyen conçu pour l'aider à s'éveiller, à prendre conscience des vérités que nous venons d'énoncer, non à se faire là dessus une opinion. Ceux qui s'éveillent sont en état de retourner, d'entreprendre le voyage, tout en vivant cette vie-ci dans sa plénitude.



                      L'enseignement est comme l'air. L'homme vie dedans, mais il est incapable de se rendre compte par un vrai sentiment que s'il n'y demeurait pas, il serait mort.
                      Il ne peut voir l'air que lorsqu'il est pollué, quand s'élève la fumée par exemple. Et il n'en constate la présence que par les effets.
                      Il voit l'air pollué, le respire et s'imagine que c'est une substance pure.
                      Privé d'air, il commence à suffoquer , et rêve de remèdes. Ce dont il a besoin, c'est tout simplement que l'apport d'air soit rétabli. Cet air, il peut le percevoir, et en tirer d'avantage profit, en prenant conscience que c'est une substance universelle traitée avec tant d'inattention que personne ne remarque sa présence.


                      Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
                      Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
                      Charif Barzouk

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                      • #26
                        Avec les moi-nes


                        Moines, deux choses participes de la connaissance : le silence tranquille et l'interiorité.
                        Si la tranquillité silencieuse est developpée en soi, qu'est-ce que cela donne ? Cela permet à la conscience de se développer. Et quel est le profit d'une conscience développée ? Les désirs sont alors remit à leur juste valeur et peuvent etre abandonnés.

                        Et si l'intériorité est développée, quel profit cela apporte-t-il ? Cela permet à la sagesse de se développée. Et quel est le profit d'une sagesse développée ? Cela conduit à abandonner toute forme d'ignorance, à couper les racines de l'ignorance.

                        Une conscience troublée par les désirs ne peut se libérer ; et une sagesse troublée par l'ignorance ne peut se développer. Ainsi l'on peut faire disparaitre les désirs en liberant son esprit et on peut faire disparaitre l'ignorance en délivrant sa sagesse.



                        Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
                        Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
                        Charif Barzouk

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                        • #27
                          la peur

                          d'être différent.....

                          On ne peut s'expliquer l'emprise qu'exerce la peur d'être

                          différent, la peur de s'éloigner du troupeau ne fût-ce que de

                          quelques pas , sinon en comprenant à quelle profondeur se situe

                          le besoin de ne pas être séparé.

                          -Erich Fromm-
                          Tous les fils d'Adam (paix sur lui) sont des pécheurs. Les meilleurs d’entre eux sont ceux qui se repentent.Hadith rapporté par Ahmad et Tirmidhî

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