suite
Jimmy Carter dresse un bilan simple des faits – novembre 2000
"Une des raisons, sous-jacente, à l’échec d’années de diplomatie américaine et à la persistance de la violence au Proche-Orient, est que les dirigeants israéliens continuent de ‘créer des circonstances’ en poursuivant la construction de colonies dans les territoires occupés…
"A Camp David, en septembre 1978… les clauses bilatérales conduisirent à un traité global et pérenne entre l’Egypte et Israël. Il fut rendu possible grâce à l’acceptation de dernière minute par Israël de retirer ses implantations du Sinaï. Concernant le statut de la Cisjordanie et… de Gaza, il y a des contraintes similaires qui n’ont pas été honorées, et qui ont conduit à la confrontation permanente et à la violence…
"[Quant à la Résolution 242 des Nations-Unies], l’engagement juridique de notre gouvernement à soutenir cette résolution équilibrée n’a pas changé… Il était clair que les implantations israéliennes dans les territoires occupés constituaient une violation directe de cet accord, et représentaient, selon la position américaine établie depuis longtemps, à la fois ‘une illégalité et un obstacle à la paix.’ De la même manière, le Premier Ministre Begin fit la promesse qu’aucune nouvelle implantation ne serait établie jusqu’à l’aboutissement de négociations finales. Mais plus tard, sous la pression du Likoud, il refusa d’honorer cet engagement…
"Il est improbable qu’un véritable progrès puisse avoir lieu... aussi longtemps qu’Israël persistera dans sa politique de colonisation, illégale suivant les lois internationales, soutenues par les Etats-Unis et toutes les autres nations.
"De nombreuses questions restent en suspens tandis que nous continuons à rechercher la fin de la violence au Proche-Orient, mais il y en a une qui est essentielle et à laquelle il n’y a pas moyen d’échapper : La terre ou la paix ?" L’ancien Président Jimmy Carter dans le Washington Post, le 26 novembre 2000.
Oslo et la deuxième Intifada (2000) – suite
"Amnesty International a conclu dans un rapport détaillé, et pratiquement jamais mentionné aux Etats-Unis, qu’après trois semaines de guerre virtuelle dans les territoires occupés par Israël, le Premier Ministre Ehud Barak annonça un nouveau plan destiné à déterminer le statut final de la région. Pendant cette période, plus de 100 Palestiniens furent tués – dont 30 enfants – à cause, le plus souvent, d’un ‘usage excessif des armes dans des circonstances où, ni la vie des forces de sécurité, ni celle d’autres personnes n’étaient en danger immédiat. Ce qui représente des tueries illégales.’
"Le plan de Barak… s’assure que la terre cultivable et les ressources [essentiellement l’eau] restent largement entre les mains israéliennes tandis que la population sera administrée par une Autorité Palestinienne brutale et corrompue, jouant le rôle traditionnellement assigné aux collaborateurs indigènes sous différentes variétés de règles impériales : la direction noire des Bantoustans d’Afrique du Sud, pour ne mentionner que l’analogie la plus évidente…
"Il est important de rappeler que ces politiques ont été non seulement proposées, mais aussi exécutées avec le soutien des Etats-Unis. Ce soutien fut décisif dès 1971, lorsque Washington abandonna le cadre diplomatique principal qu’elle avait initié (La Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies), puis continua, dans les années qui suivirent, à dénier unilatéralement les droits des Palestiniens, et dont le point culminant fut le ‘processus d’Oslo.’ Alors que tout ceci a été effectivement gommé de l’histoire aux Etats-Unis, un peu de travail est nécessaire pour découvrir les faits essentiels. Ils ne sont pas discutables, seulement occultés." Noam Chomsky, "Al-Aqsa Intifada," octobre 2000, sur Znet.
L’Amérique – Un médiateur impartial ?
"La crédibilité de l’Amérique en tant que médiateur a été mise en doute depuis longtemps par les Palestiniens, et pour de bonnes raisons. ‘Les Palestiniens se plaignent toujours que nous connaissions les détails de chaque proposition américaine avant eux,’ disait récemment une source gouvernementale israélienne à The Independent. ‘Il y a une bonne raison à cela : c’est nous qui les écrivons.’" Phil Reeves, dans "The Independent" (U.K.) 9/10/2000.
Les médias américains verrouillés relatent (quelques-uns) des faits mais pas LA vérité
"Il est rare que les journalistes américains explorent les nombreuses raisons qui poussent à croire que les Etats-Unis sont une des parties du cycle de violence si souvent décrié. Dans la première moitié d’octobre [2000], là non plus, il n’y a pas eu beaucoup d’analyses journalistiques sur le fait que la violence a frappé de manière écrasante le peuple Palestinien.
"En quelques jours, plusieurs douzaines de Palestiniens furent tués par des hommes en uniforme et lourdement armés – souvent décrits par CNN et d’autres organes de presse comme étant ‘les forces de sécurité israéliennes.’ Dans de telles circonstances, il s’agit notablement de termes bienveillants pour décrire une armée qui tire sur des manifestants.
"Quant aux lanceurs de pierres palestiniens, je n’ai jamais vu ou entendu un seul compte-rendu journalistique américain les décrire comme des ‘manifestants pour la démocratie.’ Pourtant, cela serait une manière appropriée de parler de gens qui – après plus de trois décennies de vie sous occupation – sont dans la rue pour réclamer l’autodétermination.
"Tandis que les policiers et les soldats israéliens, forts de leur puissance de feu extraordinairement supérieure, commettaient la plupart des tueries… les articles dans la presse américaine mettaient en valeur les ultimatums trompeurs délivrés par le Premier Ministre Ehud Barak sommant les Palestiniens de mettre fin à la violence – pendant que des Israéliens en uniforme continuaient à les tuer…
"Comme un certain nombre d’autres Américains juifs, je suis scandalisé par la manière dont Israël emploie les dollars issus de l’impôt américain. Pendant ce temps, alors que les journalistes s’entendent entre eux pour travestir la vérité, ils réduisent à peu de chose ce qu’il reste d’humanité en chacun de nous." Norman Solomon, "Media Spin Remains In Sync With Israeli Occupation," dans Fair’s Media Beat, 14 octobre 2000.
Intifada 2000 – Une vue d’ensemble
"Dans l’analyse finale, il y a un seul moyen de ‘stopper la violence’ : c’est de mettre fin à l’occupation. Le désir de libération finira toujours par faire descendre dans la rue les populations occupées, des pierres dans les mains, prêtes à affronter la force d’armées puissantes, et préférant risquer la mort plutôt que de vivre comme des esclaves. Il ne s’agit pas d’action extrémiste, de racisme ou de ferveur religieuse. C’est juste le besoin d’être libre…
"La réalité de [l’occupation] est une violence sans fin. Cela signifie : être encerclé par une armée étrangère abusive qui impose un système social impossible à distinguer de l’apartheid ; des confiscations de terres qui sont ensuite données à des centaines de milliers de colons israéliens dans des communautés réservées aux Juifs et reliées entre elles par des routes utilisables par les seuls Juifs ; des démolitions de maisons ; la torture ; des villes séparées les unes des autres, coupées régulièrement du monde. Cela signifie : vivre dans une énorme prison…
"Depuis 1967, une seule solution valable au conflit a été proposée. Le plan s’articule dans la Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, qui établit une solution en deux parties ‘la terre contre la paix’. La première partie dit qu’Israël doit se retirer des territoires occupés après 1967. La deuxième partie demande à tous les Etats de la région de vivre en paix et en sécurité dans ces frontières. L’obligation israélienne, le retrait des territoires occupés, n’a pas du tout été tenue."Hussein Ibish, directeur de la communication du Comité Américano-Arabe Contre la Discrimination, dans le Los Angeles Times, 18 octobre 2000.
Albright leur met les faits sous le nez
"Avec son éternel air pincé, sans expression, ne laissant filtrer aucune émotion et son regard vitreux, Madame Albright a répété : ‘Ces lanceurs de pierres palestiniens assiègent Israël,’ ajoutant que l’armée israélienne se défend…[Mais] ‘C’est Israël qui est l’occupant belligérant de la Palestine (et non pas l’inverse). Les chars israéliens et autres véhicules blindés encerclent les villages palestiniens, les camps et les villes (et non pas l’inverse). Les chars d’assaut Apache (de fabrication américaine) tirent des missiles LAU et d’autres sortes de missiles sur les manifestants palestiniens ainsi que sur leurs maisons (et non pas l’inverse). C’est Israël qui importe des colons juifs pour installer des colonies armées illégales au cœur du territoire palestinien (et non pas l’inverse). Ces colons sont installés sur le saccage de la Cisjordanie et les Israéliens terrorisent les Palestiniens jusque dans leurs maisons (et non pas l’inverse)… Israël commet des atrocités contre les Palestiniens en totale impunité, et pourtant vous maintenez ‘qu’Israël est assiégé.’" Hanan Ashrawi, dans « The Progressive, » décembre 2000.
Jimmy Carter dresse un bilan simple des faits – novembre 2000
"Une des raisons, sous-jacente, à l’échec d’années de diplomatie américaine et à la persistance de la violence au Proche-Orient, est que les dirigeants israéliens continuent de ‘créer des circonstances’ en poursuivant la construction de colonies dans les territoires occupés…
"A Camp David, en septembre 1978… les clauses bilatérales conduisirent à un traité global et pérenne entre l’Egypte et Israël. Il fut rendu possible grâce à l’acceptation de dernière minute par Israël de retirer ses implantations du Sinaï. Concernant le statut de la Cisjordanie et… de Gaza, il y a des contraintes similaires qui n’ont pas été honorées, et qui ont conduit à la confrontation permanente et à la violence…
"[Quant à la Résolution 242 des Nations-Unies], l’engagement juridique de notre gouvernement à soutenir cette résolution équilibrée n’a pas changé… Il était clair que les implantations israéliennes dans les territoires occupés constituaient une violation directe de cet accord, et représentaient, selon la position américaine établie depuis longtemps, à la fois ‘une illégalité et un obstacle à la paix.’ De la même manière, le Premier Ministre Begin fit la promesse qu’aucune nouvelle implantation ne serait établie jusqu’à l’aboutissement de négociations finales. Mais plus tard, sous la pression du Likoud, il refusa d’honorer cet engagement…
"Il est improbable qu’un véritable progrès puisse avoir lieu... aussi longtemps qu’Israël persistera dans sa politique de colonisation, illégale suivant les lois internationales, soutenues par les Etats-Unis et toutes les autres nations.
"De nombreuses questions restent en suspens tandis que nous continuons à rechercher la fin de la violence au Proche-Orient, mais il y en a une qui est essentielle et à laquelle il n’y a pas moyen d’échapper : La terre ou la paix ?" L’ancien Président Jimmy Carter dans le Washington Post, le 26 novembre 2000.
Oslo et la deuxième Intifada (2000) – suite
"Amnesty International a conclu dans un rapport détaillé, et pratiquement jamais mentionné aux Etats-Unis, qu’après trois semaines de guerre virtuelle dans les territoires occupés par Israël, le Premier Ministre Ehud Barak annonça un nouveau plan destiné à déterminer le statut final de la région. Pendant cette période, plus de 100 Palestiniens furent tués – dont 30 enfants – à cause, le plus souvent, d’un ‘usage excessif des armes dans des circonstances où, ni la vie des forces de sécurité, ni celle d’autres personnes n’étaient en danger immédiat. Ce qui représente des tueries illégales.’
"Le plan de Barak… s’assure que la terre cultivable et les ressources [essentiellement l’eau] restent largement entre les mains israéliennes tandis que la population sera administrée par une Autorité Palestinienne brutale et corrompue, jouant le rôle traditionnellement assigné aux collaborateurs indigènes sous différentes variétés de règles impériales : la direction noire des Bantoustans d’Afrique du Sud, pour ne mentionner que l’analogie la plus évidente…
"Il est important de rappeler que ces politiques ont été non seulement proposées, mais aussi exécutées avec le soutien des Etats-Unis. Ce soutien fut décisif dès 1971, lorsque Washington abandonna le cadre diplomatique principal qu’elle avait initié (La Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies), puis continua, dans les années qui suivirent, à dénier unilatéralement les droits des Palestiniens, et dont le point culminant fut le ‘processus d’Oslo.’ Alors que tout ceci a été effectivement gommé de l’histoire aux Etats-Unis, un peu de travail est nécessaire pour découvrir les faits essentiels. Ils ne sont pas discutables, seulement occultés." Noam Chomsky, "Al-Aqsa Intifada," octobre 2000, sur Znet.
L’Amérique – Un médiateur impartial ?
"La crédibilité de l’Amérique en tant que médiateur a été mise en doute depuis longtemps par les Palestiniens, et pour de bonnes raisons. ‘Les Palestiniens se plaignent toujours que nous connaissions les détails de chaque proposition américaine avant eux,’ disait récemment une source gouvernementale israélienne à The Independent. ‘Il y a une bonne raison à cela : c’est nous qui les écrivons.’" Phil Reeves, dans "The Independent" (U.K.) 9/10/2000.
Les médias américains verrouillés relatent (quelques-uns) des faits mais pas LA vérité
"Il est rare que les journalistes américains explorent les nombreuses raisons qui poussent à croire que les Etats-Unis sont une des parties du cycle de violence si souvent décrié. Dans la première moitié d’octobre [2000], là non plus, il n’y a pas eu beaucoup d’analyses journalistiques sur le fait que la violence a frappé de manière écrasante le peuple Palestinien.
"En quelques jours, plusieurs douzaines de Palestiniens furent tués par des hommes en uniforme et lourdement armés – souvent décrits par CNN et d’autres organes de presse comme étant ‘les forces de sécurité israéliennes.’ Dans de telles circonstances, il s’agit notablement de termes bienveillants pour décrire une armée qui tire sur des manifestants.
"Quant aux lanceurs de pierres palestiniens, je n’ai jamais vu ou entendu un seul compte-rendu journalistique américain les décrire comme des ‘manifestants pour la démocratie.’ Pourtant, cela serait une manière appropriée de parler de gens qui – après plus de trois décennies de vie sous occupation – sont dans la rue pour réclamer l’autodétermination.
"Tandis que les policiers et les soldats israéliens, forts de leur puissance de feu extraordinairement supérieure, commettaient la plupart des tueries… les articles dans la presse américaine mettaient en valeur les ultimatums trompeurs délivrés par le Premier Ministre Ehud Barak sommant les Palestiniens de mettre fin à la violence – pendant que des Israéliens en uniforme continuaient à les tuer…
"Comme un certain nombre d’autres Américains juifs, je suis scandalisé par la manière dont Israël emploie les dollars issus de l’impôt américain. Pendant ce temps, alors que les journalistes s’entendent entre eux pour travestir la vérité, ils réduisent à peu de chose ce qu’il reste d’humanité en chacun de nous." Norman Solomon, "Media Spin Remains In Sync With Israeli Occupation," dans Fair’s Media Beat, 14 octobre 2000.
Intifada 2000 – Une vue d’ensemble
"Dans l’analyse finale, il y a un seul moyen de ‘stopper la violence’ : c’est de mettre fin à l’occupation. Le désir de libération finira toujours par faire descendre dans la rue les populations occupées, des pierres dans les mains, prêtes à affronter la force d’armées puissantes, et préférant risquer la mort plutôt que de vivre comme des esclaves. Il ne s’agit pas d’action extrémiste, de racisme ou de ferveur religieuse. C’est juste le besoin d’être libre…
"La réalité de [l’occupation] est une violence sans fin. Cela signifie : être encerclé par une armée étrangère abusive qui impose un système social impossible à distinguer de l’apartheid ; des confiscations de terres qui sont ensuite données à des centaines de milliers de colons israéliens dans des communautés réservées aux Juifs et reliées entre elles par des routes utilisables par les seuls Juifs ; des démolitions de maisons ; la torture ; des villes séparées les unes des autres, coupées régulièrement du monde. Cela signifie : vivre dans une énorme prison…
"Depuis 1967, une seule solution valable au conflit a été proposée. Le plan s’articule dans la Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, qui établit une solution en deux parties ‘la terre contre la paix’. La première partie dit qu’Israël doit se retirer des territoires occupés après 1967. La deuxième partie demande à tous les Etats de la région de vivre en paix et en sécurité dans ces frontières. L’obligation israélienne, le retrait des territoires occupés, n’a pas du tout été tenue."Hussein Ibish, directeur de la communication du Comité Américano-Arabe Contre la Discrimination, dans le Los Angeles Times, 18 octobre 2000.
Albright leur met les faits sous le nez
"Avec son éternel air pincé, sans expression, ne laissant filtrer aucune émotion et son regard vitreux, Madame Albright a répété : ‘Ces lanceurs de pierres palestiniens assiègent Israël,’ ajoutant que l’armée israélienne se défend…[Mais] ‘C’est Israël qui est l’occupant belligérant de la Palestine (et non pas l’inverse). Les chars israéliens et autres véhicules blindés encerclent les villages palestiniens, les camps et les villes (et non pas l’inverse). Les chars d’assaut Apache (de fabrication américaine) tirent des missiles LAU et d’autres sortes de missiles sur les manifestants palestiniens ainsi que sur leurs maisons (et non pas l’inverse). C’est Israël qui importe des colons juifs pour installer des colonies armées illégales au cœur du territoire palestinien (et non pas l’inverse). Ces colons sont installés sur le saccage de la Cisjordanie et les Israéliens terrorisent les Palestiniens jusque dans leurs maisons (et non pas l’inverse)… Israël commet des atrocités contre les Palestiniens en totale impunité, et pourtant vous maintenez ‘qu’Israël est assiégé.’" Hanan Ashrawi, dans « The Progressive, » décembre 2000.
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