Rafik Saïfi a été élu lauréat du Ballon d’Or algérien El Heddaf - Le Buteur, récompensant le meilleur footballeur algérien de la saison 2007-2008. Le suffrage, auquel ont participé les capitaines d’équipes, les entraîneurs et les présidents des clubs de la Division 1, le sélectionneur national, le capitaine de l’équipe nationale et les médias algériens, a débouché sur cette consécration de l’attaquant algérien. Laâmouri Djediat a terminé en deuxième position, suivi de Antar Yahia, Samir Zaoui et Chérif Abdeslam. Saïfi qui avait terminé sur la quatrième march du podium lors de la précédente édition de Ballon d’Or sera donc la vedette de la cérémonie de remise du trophée qui verra plusieurs autres prix distribués (meilleur buteur, meilleur gardien de but, meilleur espoir, meilleur arbitre, meilleure équipe...) ainsi que des distinctions spéciales.
Meilleur joueur
Rafik Saïfi : Mieux vaut tard que jamais
Meilleur joueur
Rafik Saïfi : Mieux vaut tard que jamais
Date et lieu de naissance : 7 février 1975 à Alger
Clubs successifs : MC Alger, Troyes, Istres, Ajaccio, Lorient
S’il y a un joueur qui s’est bien bonifié avec l’âge, c’est bien Rafik Saïfi. Pourtant, son talent avait commencé à frapper les esprits dès son jeune âge. Venir d’un club de division inférieure et s’imposer au sein d’un club de l’envergure du MC Alger en devenant, au passage, le chouchou de dizaines de milliers de supporters n’est certainement pas chose aisée et démontre que Saïfi avait bel et bien ce quelque chose en plus qui fait la particularité d’une star en devenir. Starlette à 23 ans, il devient carrément l’idole des foules un an plus tard, en 1999,au terme d’une saison époustouflante avec le MCA couronnée d’un titre de champion d’Algérie qui fuyait le club depuis 20 ans. C’est là que l’ailier feu follet, dont les exploits techniques sur le terrain ont inspiré des chansons, a démontré qu’il méritait d’évoluer à un autre niveau. C’est donc tout naturellement qu’il a embrassé une carrière professionnelle en France. Il a commencé par Troyes, petit club familial où il a eu le loisir de progresser sous la houlette d’Alain Perrin. Son passage est couronné par une participation à la Coupe de l’UEFA, un petit exploit pour ce club au budget limité. Voulant goûter à autre chose, l’international algérien quitte Troyes, mais il connaîtra moins de bonheur avec Istres et Ajaccio qui connurent les affres de la relégation. Saïfi était-il donc condamné à n’évoluer qu’au sein de clubs qui finissent mal ? Fort heureusement, il n’était pas frappé de malédiction. La preuve : en 2006, il a consenti à effectuer des essais au FC Lorient, nouvellement promu en Ligue 1, et, une fois retenu, a démontré que son jeu a mûri. Longtemps taxé d’individualiste qui joue pour la galerie plutôt que pour l’équipe, il a éclaté en se montrant plus collectif, moins brouillon dans son jeu. La saison 2007-2008 a été encore meilleure : épargné par les blessures, il a été régulier tout au long de la saison, inscrivant 14 buts. C’est sa saison la plus aboutie depuis son arrivée en France. Il l’a réalisée à 33 ans. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer de la vie. Autre aboutissement : la renaissance de la sélection algérienne, après quatre ans de vaches maigres, à laquelle il a grandement contribué par des buts décisifs. Rafik Saïfi est à l’apogée de son talent. Tardivement, certes, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Clubs successifs : MC Alger, Troyes, Istres, Ajaccio, Lorient
S’il y a un joueur qui s’est bien bonifié avec l’âge, c’est bien Rafik Saïfi. Pourtant, son talent avait commencé à frapper les esprits dès son jeune âge. Venir d’un club de division inférieure et s’imposer au sein d’un club de l’envergure du MC Alger en devenant, au passage, le chouchou de dizaines de milliers de supporters n’est certainement pas chose aisée et démontre que Saïfi avait bel et bien ce quelque chose en plus qui fait la particularité d’une star en devenir. Starlette à 23 ans, il devient carrément l’idole des foules un an plus tard, en 1999,au terme d’une saison époustouflante avec le MCA couronnée d’un titre de champion d’Algérie qui fuyait le club depuis 20 ans. C’est là que l’ailier feu follet, dont les exploits techniques sur le terrain ont inspiré des chansons, a démontré qu’il méritait d’évoluer à un autre niveau. C’est donc tout naturellement qu’il a embrassé une carrière professionnelle en France. Il a commencé par Troyes, petit club familial où il a eu le loisir de progresser sous la houlette d’Alain Perrin. Son passage est couronné par une participation à la Coupe de l’UEFA, un petit exploit pour ce club au budget limité. Voulant goûter à autre chose, l’international algérien quitte Troyes, mais il connaîtra moins de bonheur avec Istres et Ajaccio qui connurent les affres de la relégation. Saïfi était-il donc condamné à n’évoluer qu’au sein de clubs qui finissent mal ? Fort heureusement, il n’était pas frappé de malédiction. La preuve : en 2006, il a consenti à effectuer des essais au FC Lorient, nouvellement promu en Ligue 1, et, une fois retenu, a démontré que son jeu a mûri. Longtemps taxé d’individualiste qui joue pour la galerie plutôt que pour l’équipe, il a éclaté en se montrant plus collectif, moins brouillon dans son jeu. La saison 2007-2008 a été encore meilleure : épargné par les blessures, il a été régulier tout au long de la saison, inscrivant 14 buts. C’est sa saison la plus aboutie depuis son arrivée en France. Il l’a réalisée à 33 ans. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer de la vie. Autre aboutissement : la renaissance de la sélection algérienne, après quatre ans de vaches maigres, à laquelle il a grandement contribué par des buts décisifs. Rafik Saïfi est à l’apogée de son talent. Tardivement, certes, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Il y a un an, les clubs de l’élite algérienne se disputaient deux joueurs du MC Saïda, Rahiche et Hamidi, qui affolaient les statistiques avec des buts à profusion. Cependant, les observateurs avertis recommandaient plutôt de suivre un autre joueur, celui qui, justement, était derrière l’efficacité des deux attaquants en leur distillant des passes décisives : Mohamed Seguer. Le public sportif a eu à le vérifier lors de la saison 2007-2008, celle du retour du MCS en première division : le métronome, c’est bien Seguer. Pour sa première saison à un tel niveau, il a démontré, à 22 ans, qu’il n’a rien à envier aux stars supposées du championnat, évoluant sans aucun complexe et semant la panique au sein des défenses des meilleures équipes. Doté d’une technique bien au-dessus de la moyenne et qu’il a l’intelligence de mettre au service de l’équipe, il est surtout un excellent remiseur, faisant jouer ses coéquipiers et les régalant de passes précises. Il n’est donc pas étonnant que l’été dernier, il a été le joueur le plus convoité et le plus cher sur le marché des transferts.
Arrivé à la JS Kabylie en 2005, Nabil Hemani a dû patienter avant que son talent n’éclate vraiment. N’ayant appris à jouer que comme avant de pointe, il lui a fallu une période d’adaptation au sein d’un club qui comptait en son sein le meilleur buteur du championnat, Hamid Berguiga. Même s’il était intérieurement irrité par sa situation, il a quand pris le parti de la patience, se contenant d’évoluer le plus souvent sur le côté. Cela a fini par payer : après le départ du Malien Cheikh Oumar Dabo, Hemani est désigné naturellement comme son successeur au poste d’avant-centre. Il enchaîne alors les matches et les buts, faisant preuve d’un opportunisme insolent. Au final, il a contribué au titre de champion d’Algérie acquis par la JSK et perpétué la «tradition» qui veut que, depuis quatre ans, le meilleur buteur du championnat est issu du club kabyle, gagnant dans la foulée ses galons d’international.
Lorsqu’on change de club, qu’on passe du champion en titre à une formation luttant le plus souvent pour son maintien et qu’au final, on est élu meilleur gardien de but en dépit de la rétrogradation de son équipe, c’est qu’on est vraiment le meilleur. Tel est le cas de Lounès Gaouaoui qui se succède à lui-même pour le titre de meilleur gardien de but de la saison. S’il est vrai qu’une hirondelle, seule, ne fait pas le printemps, lui a longtemps retardé l’arrivée de l’hiver au sein du WA Tlemcen. Son talent seul n’aura pas suffi, mais il aura fait preuve de régularité tout au long de la saison, que ce soit avec son club ou avec la sélection nationale dont il est l’inamovible titulaire depuis de nombreuses années. La saison aurait pu se terminer par un titre de consolation, la Coupe d’Algérie, mais son équipe a échoué à la loterie des tirs au but en finale. N’empêche que Gaouaoui reste Gaouaoui, le placide, le calme, le régulier.
Peut-on réussir en Algérie en venant des petites divisions françaises ? Oui. Khaled Lemmouchia en a donné une preuve éclatante la saison dernière. Arrivé presque sur la pointe des pieds à l’ES Sétif en provenance de Lyon-la-Duchère, un club de CFA 1 (quatrième division française), il s’est imposé de manière éclatante dans une équipe qui était détentrice du titre de champion d’Algérie et de la Ligue des champions arabe. Travailleur discret, mais efficace au milieu du terrain, il a apporté une dose de rigueur et d’agressivité (dans le bon sens du terme) qui manquait à l’Entente. Il a vite fait de taper dans l’œil du sélectionneur national, Rabah Saâdane et voilà qu’un joueur sort de l’anonymat des divisions inférieures de France pour devenir international algérien. Pour une révélation, c’en est une !
Longtemps décrié, l’arbitrage algérien a pris, durant la saison 2007-2008, sa revanche contre le sort. Deux arbitres, Djamel Haïmoudi et Mohamed Benouza, et un arbitre assistant, Brahim Djezzar, ont officié durant la CAN-2008 au Ghana. Trois arbitres issus d’un même pays en phase finale de Coupe d’Afrique des nations, c’est du jamais vu ! Aux critiques en coulisses et aux soupçons de complaisance en haut lieu, les arbitres algériens ont répondu de manière éclatante en effectuant un parcours irréprochable. Mohamed Benouza, qui avait été, à une époque, le plus jeune arbitre à officier en premier division, aura été magistral en se permettant d’expulser un joueur du Ghana, pays organisateur, et de siffler un penalty à l’équipe adverse lors d’un certain Ghana-Guinée. Ce courage a été démontré dans d’autres confrontations internationales durant la saison, faisant preuve d’une main de fer dans un gant de velours. Succédant à Haïmoudi, Benouza remporte le Sifflet d’Or du meilleur arbitre et ce n’est que justice rendu à une corporation souvent malmenée en Algérie.
L’année 2008, si elle a été riche en performances positives pour le championnat algérien, avec notamment le sacre de l’ES Sétif en Ligue des champions arabe et la qualification de l’Algérie au dernier tour éliminatoire pour la CAN-2010 et le Mondial-2010, elle a également été cruelle pour la famille du football algérien avec la disparition de trois de ses plus fidèles serviteurs. Saïd Hamimi, Mourad Abdelouahab et Mohamed Kheddis nous ont quittés sans crier gare, eux qui ont défendu dignement les couleurs nationales comme joueurs ou comme entraîneurs. L’année dernière, lors de la précédente édition, les regrettés Abdelouahab et Kheddis étaient présents dans cette même salle, partageant avec El Heddaf et Le Buteur des instants mémorables de convivialité. Comme un malheur ne vient jamais seul, Mourad Tirouche, journaliste au service des sports de notre confrère El Moudjahid, est également décédé. Aujourd’hui, la cérémonie d’El Heddaf et du Buteur a lieu car la vie continue, mais toutes nos pensées vont aux quatre disparus. Puisse Dieu Tout-Puissant leur accorder Sa Sainte Miséricorde. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.
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