Gilles Festor (Sport24.com). Le Figaro.fr
· A 40 ans, Michael Schumacher a décidé de sortir de sa retraite. L'Allemand s'est engagé avec Mercedes GP, aux côtés de Nico Rosberg. Un retour qui n'est pas sans risques pour le septuple champion du monde.
Cette fois, il revient ! C'est sûr. Après un premier retour avorté dans le baquet de la Ferrari pour remplacer temporairement Felipe Massa gravement blessé en Hongrie l'été dernier, Michael Schumacher est finalement tombé d'accord avec Mercedes, la marque qui l'a lancée dans le sport automobile, pour épauler Nico Rosberg la saison prochaine. Annoncée en primeur par Bild mardi, la nouvelle a été officialisée mercredi en fin de matinée lors d'une conférence de presse. Le septuple champion du monde s'est engagé pour trois saisons pour un salaire annuel de 7 millions d'euros : «J'ai été fatigué de la F1 vers la fin 2006, mais après trois années d'absence, j'ai récupéré toute l'énergie que j'avais perdue. Je me suis amusé avec des motos et je me sens prêt maintenant pour les choses sérieuses.» Un contrat qui met aussi fin à une très longue collaboration avec Ferrari, entamée en 1996, chez qui il assurait un rôle de consultant/conseiller depuis sa retraite fin 2006.
Les rumeurs l'avaient annoncé depuis plusieurs semaines au sein de la nouvelle structure allemande. «Schumi» avait bien pris soin de ne rien déclarer dans la presse mais son entourage avait déjà un peu vendu la mèche. Son père avait ainsi affirmé il y a quelques jours que son fils «s'entraînait comme un fou» et son agent Willi Weber avait tenu à rassurer sur son état de santé : «Son cou est entièrement rétabli, et son mental est à son meilleur niveau. Il pourrait bien se battre pour la victoire.» Luca Di Montezemolo, président de Ferrari, avait presque lâché le scoop devant quelques journalistes privilégiés la semaine passée : «Nous nous sommes téléphonés et il m'a confirmé qu'il y avait de très grandes chances qu'il rejoigne Mercedes GP l'année prochaine.» Mercedes réalise en tout cas un énorme coup médiatique en montant une écurie 100% allemande et en composant une dream team qui n'a pas grand-chose à envier aux paires Massa-Alonso chez Ferrari ou Hamilton-Button chez McLaren. Et pour la discipline, malade et à l'image écornée par les scandales à répétition, l'éclairage médiatique ne peut-être que bénéfique. Ce retour devrait largement contribuer à endiguer l'érosion constante des audiences télévisuelles. Reste maintenant à convertir l'opération séduction en succès sportif.
Où en est-il physiquement ?
Car à bientôt 41 ans (il les fêtera le 3 janvier prochain), l'organisme du Baron Rouge n'offre plus les mêmes garanties qu'il y a encore quelques années. Schumacher n'avait-il pas dû renoncer à prendre le volant de la F60 en remplacement de Felipe Massa, gravement blessé en Hongrie, en raison de douleurs aux vertèbres cervicales, séquelles persistantes d'une chute en moto survenue le 11 février dernier ? Les médecins lui ont cette fois donné leur feu vert pour un retour mais des doutes subsistent encore sur sa capacité à encaisser les coups durant une saison entière. Car les exigences physiques du pilotage en F1 ne sont sans aucune mesure comparables à celles du karting, discipline dans laquelle le champion a parfait son entraînement ces dernières semaines.
Button le met en garde
Son coup de volant et sa science de la mise au point devraient être au rendez-vous et les nouvelles règles de la discipline pourront jouer en sa faveur. Par le passé, «Schumi» a déjà piloté avec des voitures pleines d'essence en course. Mais dans le paddock, Jenson Button s'interroge déjà : «Un retour de Schumacher en Formule 1 serait une grande nouvelle pour le sport mais je ne sais pas si ça serait une bonne nouvelle pour Michael Schumacher. Il va mettre sa réputation en danger.» Sa réputation ? N'a-t-elle pas déjà été entachée à plusieurs reprises durant sa carrière par un comportement antisportif ? Pour l'heure, savourons juste l'idée de pouvoir revoir le plus grand pilote de l'Histoire s'étalonner face à la nouvelle génération des Vettel, Hamilton et autre Rosberg.
· A 40 ans, Michael Schumacher a décidé de sortir de sa retraite. L'Allemand s'est engagé avec Mercedes GP, aux côtés de Nico Rosberg. Un retour qui n'est pas sans risques pour le septuple champion du monde.
Cette fois, il revient ! C'est sûr. Après un premier retour avorté dans le baquet de la Ferrari pour remplacer temporairement Felipe Massa gravement blessé en Hongrie l'été dernier, Michael Schumacher est finalement tombé d'accord avec Mercedes, la marque qui l'a lancée dans le sport automobile, pour épauler Nico Rosberg la saison prochaine. Annoncée en primeur par Bild mardi, la nouvelle a été officialisée mercredi en fin de matinée lors d'une conférence de presse. Le septuple champion du monde s'est engagé pour trois saisons pour un salaire annuel de 7 millions d'euros : «J'ai été fatigué de la F1 vers la fin 2006, mais après trois années d'absence, j'ai récupéré toute l'énergie que j'avais perdue. Je me suis amusé avec des motos et je me sens prêt maintenant pour les choses sérieuses.» Un contrat qui met aussi fin à une très longue collaboration avec Ferrari, entamée en 1996, chez qui il assurait un rôle de consultant/conseiller depuis sa retraite fin 2006.
Les rumeurs l'avaient annoncé depuis plusieurs semaines au sein de la nouvelle structure allemande. «Schumi» avait bien pris soin de ne rien déclarer dans la presse mais son entourage avait déjà un peu vendu la mèche. Son père avait ainsi affirmé il y a quelques jours que son fils «s'entraînait comme un fou» et son agent Willi Weber avait tenu à rassurer sur son état de santé : «Son cou est entièrement rétabli, et son mental est à son meilleur niveau. Il pourrait bien se battre pour la victoire.» Luca Di Montezemolo, président de Ferrari, avait presque lâché le scoop devant quelques journalistes privilégiés la semaine passée : «Nous nous sommes téléphonés et il m'a confirmé qu'il y avait de très grandes chances qu'il rejoigne Mercedes GP l'année prochaine.» Mercedes réalise en tout cas un énorme coup médiatique en montant une écurie 100% allemande et en composant une dream team qui n'a pas grand-chose à envier aux paires Massa-Alonso chez Ferrari ou Hamilton-Button chez McLaren. Et pour la discipline, malade et à l'image écornée par les scandales à répétition, l'éclairage médiatique ne peut-être que bénéfique. Ce retour devrait largement contribuer à endiguer l'érosion constante des audiences télévisuelles. Reste maintenant à convertir l'opération séduction en succès sportif.
Où en est-il physiquement ?
Car à bientôt 41 ans (il les fêtera le 3 janvier prochain), l'organisme du Baron Rouge n'offre plus les mêmes garanties qu'il y a encore quelques années. Schumacher n'avait-il pas dû renoncer à prendre le volant de la F60 en remplacement de Felipe Massa, gravement blessé en Hongrie, en raison de douleurs aux vertèbres cervicales, séquelles persistantes d'une chute en moto survenue le 11 février dernier ? Les médecins lui ont cette fois donné leur feu vert pour un retour mais des doutes subsistent encore sur sa capacité à encaisser les coups durant une saison entière. Car les exigences physiques du pilotage en F1 ne sont sans aucune mesure comparables à celles du karting, discipline dans laquelle le champion a parfait son entraînement ces dernières semaines.
Button le met en garde
Son coup de volant et sa science de la mise au point devraient être au rendez-vous et les nouvelles règles de la discipline pourront jouer en sa faveur. Par le passé, «Schumi» a déjà piloté avec des voitures pleines d'essence en course. Mais dans le paddock, Jenson Button s'interroge déjà : «Un retour de Schumacher en Formule 1 serait une grande nouvelle pour le sport mais je ne sais pas si ça serait une bonne nouvelle pour Michael Schumacher. Il va mettre sa réputation en danger.» Sa réputation ? N'a-t-elle pas déjà été entachée à plusieurs reprises durant sa carrière par un comportement antisportif ? Pour l'heure, savourons juste l'idée de pouvoir revoir le plus grand pilote de l'Histoire s'étalonner face à la nouvelle génération des Vettel, Hamilton et autre Rosberg.

Excellent pilote certes mais pas assez de finesse à mon goût. Trop brutal avec ses mécaniques, plus un comportement de pilote de rallye que de F1.
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