Avatars kafkaïens
La Coupe d'Afrique des nations 2010, version angolaise, s'est très mal terminée. Comme elle a débuté dans des conditions tristes, déplorables, mais surtout horribles. Pour les camarades d'Emanuel Adebayor, comme pour tous les Togolais, cette CAN 2010 aura vraiment laissé des séquelles.
Commencer une CAN alors que l'on se fait mitrailler dans un pays censé être «sécurisé» contre le risque d'une intrusion armée de la rébellion est au-dessus des forces d'une équipe qui a laissé sur le carreau deux de ses membres. Et, comme pour terminer une sale besogne, la Confédération africaine de football, toute honte bue, n'a pas trouvé mieux que de sanctionner la malheureuse équipe de football du Togo en lui interdisant de participer aux deux prochaines éditions.
C'est un peu comme qui dirait remuer le couteau dans la plaie encore ouverte d'une équipe d'un tout petit pays qui voulait se frotter aux ténors du football africain. Sanctionner les Togolais, et lourdement, pour s'être retirés de la compétition est en soi un autre cinglant désaveu de l'incompétence criarde qui caractérise la CAF depuis de nombreuses années. Sinon de la perfidie de certains de ses dirigeants. Et les circonstances atténuantes ? Non, la CAF, diriez-vous, n'en n'est pas à son premier dérapage, ni à sa première incartade.
Depuis la réintronisation pour la troisième fois du Camerounais Issa Hayatou à la tête de l'instance suprême du football africain, rien de bon n'allait en fait sortir de cette confédération, que les Egyptiens contrôlent depuis maintenant plus de 20 ans, à travers la dynastie des Fahmy.
Eh! oui, les avatars de l'édition 2010, avec des dérapages hallucinants dans l'organisation de la compétition, le choix des arbitres, l'horaire des rencontres, la désignation des stades, comme une équipe algérienne qui se déplace deux fois pour deux matchs et une équipe pharaonique qui reste pantouflarde et reçoit tout le monde dans son stade de Benguela, y a vraiment pas de quoi pavoiser. Des hold-up, il y en a eu durant cette CAN 2010, pas seulement là où on pense le plus. Car le plus grand larcin commis par la CAF, c'est d'avoir enclenché l'accélérateur lorsque le bon sens commandait un moment de répit pour au moins soutenir les Togolais dans leur douleur.
Jamais une CAN, ni une Coupe du monde, entendons- nous bien sur ces deux compétitions, ne se sont déroulées dans pareilles circonstances que celles qui avaient prévalues en Angola. Et, pour clore le massacre, au propre comme au figuré, n'est-ce pas, on envoie une seconde fois au tapis le Togo, comme on foule aux pieds les principes même de la fraternité africaine.
Non, l'actuelle équipe à la tête de la Confédération africaine doit être changée, impérativement, avec un lessivage complet de tous ceux qui se cachent derrière le secrétariat général, qui, lui aussi, doit changer de tête. Trop, c'est trop! Où va le football africain? Le règne des Egyptiens, qui s'est pour la première fois mis à nu lors de cette CAN à oublier au plus vite, car il y a eu mort de sportifs, doit cesser, et que les pays membres de la CAF doivent réagir contre ce diktat. Tout comme il est urgent d'organiser une assemblée générale extraordinaire pour tenir des élections pour changer un fantasque président qui n'a que trop fait de mal au football africain. Oui, là pas de problème, tout les Africains, et également les pays du Maghreb, appellent de leurs voeux à un changement radical au sein de la CAF. D'abord pour mettre un terme aux combinards du Caire qui vampirisent toutes les compétitions au détriment de clubs et de pays africains qui veulent émerger, ensuite pour redonner au football de tout un continent, ses véritables lettres de noblesse, celles notamment de la fraternité entre peuples d'un continent, et une saine émulation entre toutes ses composantes.
Mais, de grâce, il faut changer, et vite, la tête de la CAF. Il y a urgence!
Des sportifs sont mort.
le quotidien d Oran
La Coupe d'Afrique des nations 2010, version angolaise, s'est très mal terminée. Comme elle a débuté dans des conditions tristes, déplorables, mais surtout horribles. Pour les camarades d'Emanuel Adebayor, comme pour tous les Togolais, cette CAN 2010 aura vraiment laissé des séquelles.
Commencer une CAN alors que l'on se fait mitrailler dans un pays censé être «sécurisé» contre le risque d'une intrusion armée de la rébellion est au-dessus des forces d'une équipe qui a laissé sur le carreau deux de ses membres. Et, comme pour terminer une sale besogne, la Confédération africaine de football, toute honte bue, n'a pas trouvé mieux que de sanctionner la malheureuse équipe de football du Togo en lui interdisant de participer aux deux prochaines éditions.
C'est un peu comme qui dirait remuer le couteau dans la plaie encore ouverte d'une équipe d'un tout petit pays qui voulait se frotter aux ténors du football africain. Sanctionner les Togolais, et lourdement, pour s'être retirés de la compétition est en soi un autre cinglant désaveu de l'incompétence criarde qui caractérise la CAF depuis de nombreuses années. Sinon de la perfidie de certains de ses dirigeants. Et les circonstances atténuantes ? Non, la CAF, diriez-vous, n'en n'est pas à son premier dérapage, ni à sa première incartade.
Depuis la réintronisation pour la troisième fois du Camerounais Issa Hayatou à la tête de l'instance suprême du football africain, rien de bon n'allait en fait sortir de cette confédération, que les Egyptiens contrôlent depuis maintenant plus de 20 ans, à travers la dynastie des Fahmy.
Eh! oui, les avatars de l'édition 2010, avec des dérapages hallucinants dans l'organisation de la compétition, le choix des arbitres, l'horaire des rencontres, la désignation des stades, comme une équipe algérienne qui se déplace deux fois pour deux matchs et une équipe pharaonique qui reste pantouflarde et reçoit tout le monde dans son stade de Benguela, y a vraiment pas de quoi pavoiser. Des hold-up, il y en a eu durant cette CAN 2010, pas seulement là où on pense le plus. Car le plus grand larcin commis par la CAF, c'est d'avoir enclenché l'accélérateur lorsque le bon sens commandait un moment de répit pour au moins soutenir les Togolais dans leur douleur.
Jamais une CAN, ni une Coupe du monde, entendons- nous bien sur ces deux compétitions, ne se sont déroulées dans pareilles circonstances que celles qui avaient prévalues en Angola. Et, pour clore le massacre, au propre comme au figuré, n'est-ce pas, on envoie une seconde fois au tapis le Togo, comme on foule aux pieds les principes même de la fraternité africaine.
Non, l'actuelle équipe à la tête de la Confédération africaine doit être changée, impérativement, avec un lessivage complet de tous ceux qui se cachent derrière le secrétariat général, qui, lui aussi, doit changer de tête. Trop, c'est trop! Où va le football africain? Le règne des Egyptiens, qui s'est pour la première fois mis à nu lors de cette CAN à oublier au plus vite, car il y a eu mort de sportifs, doit cesser, et que les pays membres de la CAF doivent réagir contre ce diktat. Tout comme il est urgent d'organiser une assemblée générale extraordinaire pour tenir des élections pour changer un fantasque président qui n'a que trop fait de mal au football africain. Oui, là pas de problème, tout les Africains, et également les pays du Maghreb, appellent de leurs voeux à un changement radical au sein de la CAF. D'abord pour mettre un terme aux combinards du Caire qui vampirisent toutes les compétitions au détriment de clubs et de pays africains qui veulent émerger, ensuite pour redonner au football de tout un continent, ses véritables lettres de noblesse, celles notamment de la fraternité entre peuples d'un continent, et une saine émulation entre toutes ses composantes.
Mais, de grâce, il faut changer, et vite, la tête de la CAF. Il y a urgence!
Des sportifs sont mort.
le quotidien d Oran
Commentaire