Chaouchi n’est pas près d’oublier ce qu’il a vécu en Angola. Que cela soit bon ou mauvais, tout restera gravé dans son esprit à jamais. Il n’a pas envie d’oublier afin de ne plus fauter. Il a compris que la maîtrise de soi est l’un des aspects qu’il devra travailler. Il a compris le message et compte montrer un bon visage à chaque rendez-vous. Il sait qu’il a le soutien de 35 millions d’Algériens. Il fera donc tout pour être à la hauteur.
«Il me fallait un refuge, je l’ai trouvé chez moi»
«J’ai gagné en expérience dans cette CAN»
«Face à l’Egypte, je n’étais pas à 100% mentalement»
«J’ai tiré plein de leçons en Angola»
- Comment va Faouzi ?
- Hamdoulah, je vais mieux. Il me fallait un refuge. Je l’ai trouvé chez moi auprès de ma famille. Le discours de mon père m’a fait beaucoup de bien. Il me fallait prendre du recul, c’est ce que j’ai fait. Aujourd’hui, je me sens mieux, Hamdoulah.
- Que vous a dit votre père pour rebondir ?
- Mon père est un ancien gardien. Il peut comprendre ce que j’ai vécu. Il m’a éclairé. Il m’a donné des conseils pour ne pas retomber dans les mêmes travers. Puis, j’ai retrouvé mes amis qui m’ont aussi montré leur soutien. Ça m’a fait un grand bien de retourner à Bordj Ménaïel.
- Revenons à ces moments difficiles que vous avez vécus lors des demi-finales…
- C’était une période dure pour moi. L’arbitrage scandaleux de Codjia m’a fait perdre mon self-control. Mais il ne fallait pas tomber dans son jeu. La provocation a été la goutte qui a débordé le vase. J’étais fragile mentalement, je n’ai pas pu résister. La suite, tout le monde la connaît.
- Racontez-nous exactement pourquoi vous n’étiez pas au top psychologiquement ?
- Quelques jours seulement avant notre départ en France pour le stage de préparation de la CAN, au Castellet, j’ai eu des problèmes personnels. Je venais de rompre avec ma femme. C’était dur. Je pensais que partir avec l’EN me réconforterait, cela a marché un moment, mais en demi-finales, ce que je croyais être enterré à jamais a refait surface. Je n’essaye pas de trouver des excuses, je raconte seulement les faits.
- Qu’est-ce que vous avez ressenti pour que vos malheurs refassent surface et vous poussent à perdre votre self-control ?
- On est rentrés sur le terrain pour gagner notre place en finale. On était gonflés à bloc. Pour ma part, je voulais refaire le coup d’Omdourman. Je voulais montrer à tout le monde et aux Egyptiens que nous sommes une équipe forte. Je suis donc rentré sur le terrain hyper concentré. Je ne pensais pas que l’arbitre était de mèche avec notre adversaire. La sortie de Halliche m’a beaucoup touché. J’ai senti de la hogra. Je me retournais vers les gradins et je regardais notre public qui a fait des milliers de km pour nous soutenir, je me suis dit qu’il fallait l’honorer. Au fond de moi, je me suis dit que ce penalty ne doit pas donner l’avantage à notre adversaire. Mais comme tout le monde l’a vu, mais c’est en trichant que les Pharaons ont marqué sous les yeux de Codjia qui ne bougea pas le petit doigt. Là, j’étais hors de moi. Je ne peux pas vous décrire la rage qui étreignait mon cœur. C’était un tout, c’est pour cela que vous avez vu un Faouzi acharné. Mais il ne fallait pas s’emporter et cela je l’ai très bien compris.
- On comprend par là que vous avez tiré des leçons de cette CAN, n’est-ce pas ?
- Absolument. Je dirai que cette CAN a été riche en tout. J’ai vécu des moments forts, de joie et de tristesse. J’ai gagné plus d’expérience et dans tous les domaines. Je suis jeune. Je suis en train d’apprendre de mes erreurs. Ce que je peux dire à toute l’Algérie, c’est que je promets que tout le monde verra un autre Chaouchi lors des prochains rendez-vous. Je peux dire que cette CAN m’a bien secoué.
- Quand vous dites les moments forts de joie, vous parlez de quoi ?
- Je parle du match contre la Côte d’Ivoire. On venait de passer le premier tour. On voulait montrer ce qu’on avait vraiment dans le ventre. C’était le match référence. On a été bons sur tous les plans. D’ailleurs, après cela, on songeait sérieusement au sacre. On voulait tant revenir à la maison avec la Coupe d’Afrique pour rendre hommage à ce merveilleux public qui a soutenu son équipe jusqu’à la fin.
- Quand on revient à la partie de la Côte d’Ivoire, on ne peut pas s’empêcher de penser à cette équipe qui revient au score à deux reprises et vos arrêts face aux tirs de Drogba…
- Quand vous êtes en face d’une équipe qui compte dans ses rangs des joueurs de la trempe de Drogba, Yaya Touré, Keita et j’en passe, vous vous métamorphosez. D’ailleurs, si vous revoyez ce match, vous allez voir que notre équipe a fait un match plein. Tout le monde a sorti tout ce qu’il avait dans les tripes.
- Mais face à l’Egypte…
- Passer les quarts de finale face à un mondialiste, puis affronter une énième fois l’Egypte ne pouvait qu’être très motivant. On voulait tant offrir le sacre à toute l’Algérie. Comme on dit, à force de vouloir bien faire on passe à côté. Codjia a ajouté sa couche personnelle. Je suis persuadé que si on n’avait pas subi le mal Codjia, l’issue de la partie aurait été autre.
- Mais vous avez eu un début mitigé ce jour-là…
- On avait commencé le match comme face à la Côte d’Ivoire. En quarts, on a pu gagner. Alors pourquoi pas en demi-finales. Je crois surtout que c’est l’arbitrage qui a faussé la donne.
- A chaque début de match, l’équipe trouve du mal à rentrer dans le match…
- Non, pas du tout. On étudie l’adversaire. On est comme un véhicule diesel. Ça prend du temps pour chauffer, mais une fois la machine en route, rien ne peut l’arrêter. Face à l’Egypte, si on n’était pas à l’entame de la partie 12 contre 11, je pense qu’on aurait repris en main et attaquer en force. On aurait pu battre l’Egypte encore une fois.
- Ça n’a pas marché en tous les cas face aux Malawites…
- Ce n’était pas la même chose. Face au Malawi, on a souffert de la chaleur torride et du taux élevé d’humidité. En plus, on venait juste de connaître le climat angolais. D’ailleurs, quand on a joué contre le Mali, on avait rectifié le tir. Je me rappelle très bien de notre premier match, on suffoquait sur le terrain. C’était dur, mais on s’est vite acclimatés. Ça va nous aider en Coupe du monde, incha Allah. On connaît maintenant plein de choses de l’Afrique.
- L’EN a joué six matches en Angola, une bonne chose pour préparer la Coupe du monde…
- Absolument. Pour ma part, aujourd’hui, j’ai 6 matches dans les jambes avec l’EN. J’ai joué toutes les rencontres, mis à part la dernière, celle du classement contre le Nigeria, car j’étais suspendu. J’ai acquis plus d’expérience. J’ai appris qu’il faut se maîtriser dans les situations dures. Comme je l’ai dit, j’ai bien appris de cette CAN.
- A votre retour, on a parlé d’écarter Faouzi, ça vous a fait quoi ?
- Tant que le coach Saâdane et le président de la FAF ne m’ont rien signifié, je suis l’un des gardiens de l’EN. Je pense que tout le monde sait que Faouzi n’a pas voulu pénaliser son équipe. Bien au contraire, je ne veux que le meilleur pour les Verts. Maintenant, c’est vrai, j’ai fauté, mais il ne faut pas me condamner. Je sais, que je n’aurai plus jamais une attitude pareille. Je tiens à dire aussi une chose…
- Allez-y…
- Je dis à ceux qui sont en train de semer la zizanie en distillant des rumeurs qu’ils feraient mieux de se taire. Dans la vie, chacun de nous peut fauter. On ne pardonne pas à celui qui ne change pas. Pour ma part, je le dis et je le redis, j’ai tiré plein de leçons de ce que j’ai vécu. Il ne faut pas me juger, car comme je l’ai dit, je n’avais pas le moral au top. Mais j’ai appris à prendre mes responsabilités et à songer à l’intérêt de mon équipe avant toute chose. Ce que je peux dire sur ce point, c’est que je veux ouvrir une nouvelle page où j’écrirai en lettres d’or mon passage à l’EN. Il faut juste me faire confiance.
- Donc, prêt à reprendre du service avec l’Aigle noir ?
-Et comment ! Ce sera l’occasion pour moi de montrer à tout le monde qu’il ne fallait pas me tirer dessus à la moindre erreur, je suis un homme qui apprend vite et qui progresse avec le temps. En fait, je vais rallier Sétif soit jeudi (aujourd’hui), au plus tard vendredi. En tous les cas, j’ai hâte de retrouver ma vie quotidienne avec l’ESS pour continuer le boulot afin d’honorer mon contrat avec l’Entente et aussi me préparer pour le prochain regroupement des Verts incha Allah, eux aussi sont ma famille. Je suis impatient de les revoir.
A. Z.
«Il me fallait un refuge, je l’ai trouvé chez moi»
«J’ai gagné en expérience dans cette CAN»
«Face à l’Egypte, je n’étais pas à 100% mentalement»
«J’ai tiré plein de leçons en Angola»
- Comment va Faouzi ?
- Hamdoulah, je vais mieux. Il me fallait un refuge. Je l’ai trouvé chez moi auprès de ma famille. Le discours de mon père m’a fait beaucoup de bien. Il me fallait prendre du recul, c’est ce que j’ai fait. Aujourd’hui, je me sens mieux, Hamdoulah.
- Que vous a dit votre père pour rebondir ?
- Mon père est un ancien gardien. Il peut comprendre ce que j’ai vécu. Il m’a éclairé. Il m’a donné des conseils pour ne pas retomber dans les mêmes travers. Puis, j’ai retrouvé mes amis qui m’ont aussi montré leur soutien. Ça m’a fait un grand bien de retourner à Bordj Ménaïel.
- Revenons à ces moments difficiles que vous avez vécus lors des demi-finales…
- C’était une période dure pour moi. L’arbitrage scandaleux de Codjia m’a fait perdre mon self-control. Mais il ne fallait pas tomber dans son jeu. La provocation a été la goutte qui a débordé le vase. J’étais fragile mentalement, je n’ai pas pu résister. La suite, tout le monde la connaît.
- Racontez-nous exactement pourquoi vous n’étiez pas au top psychologiquement ?
- Quelques jours seulement avant notre départ en France pour le stage de préparation de la CAN, au Castellet, j’ai eu des problèmes personnels. Je venais de rompre avec ma femme. C’était dur. Je pensais que partir avec l’EN me réconforterait, cela a marché un moment, mais en demi-finales, ce que je croyais être enterré à jamais a refait surface. Je n’essaye pas de trouver des excuses, je raconte seulement les faits.
- Qu’est-ce que vous avez ressenti pour que vos malheurs refassent surface et vous poussent à perdre votre self-control ?
- On est rentrés sur le terrain pour gagner notre place en finale. On était gonflés à bloc. Pour ma part, je voulais refaire le coup d’Omdourman. Je voulais montrer à tout le monde et aux Egyptiens que nous sommes une équipe forte. Je suis donc rentré sur le terrain hyper concentré. Je ne pensais pas que l’arbitre était de mèche avec notre adversaire. La sortie de Halliche m’a beaucoup touché. J’ai senti de la hogra. Je me retournais vers les gradins et je regardais notre public qui a fait des milliers de km pour nous soutenir, je me suis dit qu’il fallait l’honorer. Au fond de moi, je me suis dit que ce penalty ne doit pas donner l’avantage à notre adversaire. Mais comme tout le monde l’a vu, mais c’est en trichant que les Pharaons ont marqué sous les yeux de Codjia qui ne bougea pas le petit doigt. Là, j’étais hors de moi. Je ne peux pas vous décrire la rage qui étreignait mon cœur. C’était un tout, c’est pour cela que vous avez vu un Faouzi acharné. Mais il ne fallait pas s’emporter et cela je l’ai très bien compris.
- On comprend par là que vous avez tiré des leçons de cette CAN, n’est-ce pas ?
- Absolument. Je dirai que cette CAN a été riche en tout. J’ai vécu des moments forts, de joie et de tristesse. J’ai gagné plus d’expérience et dans tous les domaines. Je suis jeune. Je suis en train d’apprendre de mes erreurs. Ce que je peux dire à toute l’Algérie, c’est que je promets que tout le monde verra un autre Chaouchi lors des prochains rendez-vous. Je peux dire que cette CAN m’a bien secoué.
- Quand vous dites les moments forts de joie, vous parlez de quoi ?
- Je parle du match contre la Côte d’Ivoire. On venait de passer le premier tour. On voulait montrer ce qu’on avait vraiment dans le ventre. C’était le match référence. On a été bons sur tous les plans. D’ailleurs, après cela, on songeait sérieusement au sacre. On voulait tant revenir à la maison avec la Coupe d’Afrique pour rendre hommage à ce merveilleux public qui a soutenu son équipe jusqu’à la fin.
- Quand on revient à la partie de la Côte d’Ivoire, on ne peut pas s’empêcher de penser à cette équipe qui revient au score à deux reprises et vos arrêts face aux tirs de Drogba…
- Quand vous êtes en face d’une équipe qui compte dans ses rangs des joueurs de la trempe de Drogba, Yaya Touré, Keita et j’en passe, vous vous métamorphosez. D’ailleurs, si vous revoyez ce match, vous allez voir que notre équipe a fait un match plein. Tout le monde a sorti tout ce qu’il avait dans les tripes.
- Mais face à l’Egypte…
- Passer les quarts de finale face à un mondialiste, puis affronter une énième fois l’Egypte ne pouvait qu’être très motivant. On voulait tant offrir le sacre à toute l’Algérie. Comme on dit, à force de vouloir bien faire on passe à côté. Codjia a ajouté sa couche personnelle. Je suis persuadé que si on n’avait pas subi le mal Codjia, l’issue de la partie aurait été autre.
- Mais vous avez eu un début mitigé ce jour-là…
- On avait commencé le match comme face à la Côte d’Ivoire. En quarts, on a pu gagner. Alors pourquoi pas en demi-finales. Je crois surtout que c’est l’arbitrage qui a faussé la donne.
- A chaque début de match, l’équipe trouve du mal à rentrer dans le match…
- Non, pas du tout. On étudie l’adversaire. On est comme un véhicule diesel. Ça prend du temps pour chauffer, mais une fois la machine en route, rien ne peut l’arrêter. Face à l’Egypte, si on n’était pas à l’entame de la partie 12 contre 11, je pense qu’on aurait repris en main et attaquer en force. On aurait pu battre l’Egypte encore une fois.
- Ça n’a pas marché en tous les cas face aux Malawites…
- Ce n’était pas la même chose. Face au Malawi, on a souffert de la chaleur torride et du taux élevé d’humidité. En plus, on venait juste de connaître le climat angolais. D’ailleurs, quand on a joué contre le Mali, on avait rectifié le tir. Je me rappelle très bien de notre premier match, on suffoquait sur le terrain. C’était dur, mais on s’est vite acclimatés. Ça va nous aider en Coupe du monde, incha Allah. On connaît maintenant plein de choses de l’Afrique.
- L’EN a joué six matches en Angola, une bonne chose pour préparer la Coupe du monde…
- Absolument. Pour ma part, aujourd’hui, j’ai 6 matches dans les jambes avec l’EN. J’ai joué toutes les rencontres, mis à part la dernière, celle du classement contre le Nigeria, car j’étais suspendu. J’ai acquis plus d’expérience. J’ai appris qu’il faut se maîtriser dans les situations dures. Comme je l’ai dit, j’ai bien appris de cette CAN.
- A votre retour, on a parlé d’écarter Faouzi, ça vous a fait quoi ?
- Tant que le coach Saâdane et le président de la FAF ne m’ont rien signifié, je suis l’un des gardiens de l’EN. Je pense que tout le monde sait que Faouzi n’a pas voulu pénaliser son équipe. Bien au contraire, je ne veux que le meilleur pour les Verts. Maintenant, c’est vrai, j’ai fauté, mais il ne faut pas me condamner. Je sais, que je n’aurai plus jamais une attitude pareille. Je tiens à dire aussi une chose…
- Allez-y…
- Je dis à ceux qui sont en train de semer la zizanie en distillant des rumeurs qu’ils feraient mieux de se taire. Dans la vie, chacun de nous peut fauter. On ne pardonne pas à celui qui ne change pas. Pour ma part, je le dis et je le redis, j’ai tiré plein de leçons de ce que j’ai vécu. Il ne faut pas me juger, car comme je l’ai dit, je n’avais pas le moral au top. Mais j’ai appris à prendre mes responsabilités et à songer à l’intérêt de mon équipe avant toute chose. Ce que je peux dire sur ce point, c’est que je veux ouvrir une nouvelle page où j’écrirai en lettres d’or mon passage à l’EN. Il faut juste me faire confiance.
- Donc, prêt à reprendre du service avec l’Aigle noir ?
-Et comment ! Ce sera l’occasion pour moi de montrer à tout le monde qu’il ne fallait pas me tirer dessus à la moindre erreur, je suis un homme qui apprend vite et qui progresse avec le temps. En fait, je vais rallier Sétif soit jeudi (aujourd’hui), au plus tard vendredi. En tous les cas, j’ai hâte de retrouver ma vie quotidienne avec l’ESS pour continuer le boulot afin d’honorer mon contrat avec l’Entente et aussi me préparer pour le prochain regroupement des Verts incha Allah, eux aussi sont ma famille. Je suis impatient de les revoir.
A. Z.
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