Evra : « Le problème, c'est le traître parmi nous »
Le capitaine des Bleus reconnaît que son partenaire a tenu des propos inadmissibles dans le vestiaire à l'encontre du sélectionneur. Mais il en veut surtout à celui ou ceux qui ont parlé.
Patrice Evra
Patrice Evra, que s’est-il réellement passé dans les vestiaires ?
C’est encore un coup dur. Avant le Mondial, on perd Lass (Lassana Diarra), aujourd’hui on est dans une situation compliquée et on perd un autre joueur. J’ai très mal mais lui aussi. Contrairement à ce que l’on pense, Nicolas Anelka aime l’équipe de France. Dans le vestiaire, Nico s’est expliqué avec le coach, il n’a pas dit exactement ce qui a été écrit dans la presse mais ça avait sensiblement la même teneur.
Comment se sent Nicolas Anelka après avoir appris qu’il quittait le groupe ?
Il est très triste, très touché par cette décision. Après, je ne me commenterai pas cette sanction mais c’est vrai qu’il a tenu des propos inadmissibles. En même temps, ce genre de chose arrive souvent dans les vestiaires. Je connais très bien Nico, c’est un mec doux. Aujourd’hui, il est dégoûté mais il assume. Il ne faut pas oublier que nous sommes des hommes aussi et que parfois nous craquons.
« J’ai mis un terme à la conversation »
Vous avez une idée de la manière dont ces informations sont parvenues jusqu’à la presse ?
Ce genre de chose doit rester dans le vestiaire. Aujourd’hui, le problème ce n’est plus Anelka mais le traître qui se trouve parmi nous. En lâchant ces propos dans la presse, cette personne fait du mal à l’équipe de France. J’ai une idée d’où ça peut venir mais je ne vais pas m’amuser à mener une enquête. De toute façon, on peut très bien accuser untel ou untel et ne jamais trouver le coupable Si j’en ai l’occasion, je dirai au groupe ce que je pense de tout ça. Mais aujourd’hui, je ne peux pas dire que le groupe soit sain.
En tant que capitaine, comment allez-vous gérer cette situation ?
Pour le moment, il est plus important de relever la tête sur le plan sportif. On est dans une situation catastrophique. Je suis touché mais cela ne doit pas servir d’excuse pour justifier notre parcours. Même avant cette histoire, on était incapable de gagner un match de Coupe du monde. J‘estime que je serais un bon capitaine si l’on gagne des matches. Pour le moment, je ne suis pas un bon capitaine.
Quelles ont été les réactions des autres joueurs ?
Sans révéler ce qui s’est passé dans les vestiaires, je peux vous dire que j’ai mis un terme à la conversation entre Anelka et Domenech. Et j’ai recadré le groupe sur le match. Après, tous les joueurs ont plaidé sa cause. Il a certes tenu des propos inadmissibles mais personne ne voulait qu’il parte. Après, il ne faut pas forcement chercher les responsables. La fédé, le staff, les joueurs, nous sommes tous dans le même bateau. Si l’un coule, nous coulons tous.
latribune.fr
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Ce n'était pas feint. Patrice Evra s'est dit «vraiment touché» par l'exclusion de Nicolas Anelka du groupe tricolore, samedi soir. Après le forfait de Lassana Diarra, celui de Cédric Carrasso et «la situation catastrophique» dans laquelle se trouvent les Bleus après leur défaite contre le Mexique (0-2), le capitaine de l'équipe de France a évoqué «un nouveau coup dur». «J'ai très mal, lui aussi», a-t-il affirmé après avoir passé l'heure d'entraînement en compagnie de l'attaquant de Chelsea. S'il ne l'avoue pas, il paraît clair dans ses propos qu'Evra était opposé à la sanction infligée à son équipier. La révélation dans la presse des injures proférées par Anelka à l'encontre de Raymond Domenech a contraint la Fédération et le staff à sévir.
«Ceux qui ne le (Anelka) connaissent pas vous diront que c'est un bad boy. Moi, je connais l'homme, c'est un gars doux.»
«La presse fait son job en publiant des insultes ? Ne me dites pas que c'est son boulot !, s'est-il énervé. Que la presse nous traite de nuls, d'accord, qu'elle dise qu'on est des imposteurs, ok, mais là on va où ?». Lancé dans une véritable plaidoirie en faveur de l'ancien Parisien, Evra rappelle que «malgré ce que l'on raconte à droite à gauche, c'est lui qui a marqué le but contre l'Irlande (en barrages aller)». «Ceux qui ne le connaissent pas vous diront que c'est un bad boy. Moi, je connais l'homme, c'est un gars doux, a-t-il insisté. Il était vraiment dégoûté. Ce qu'il a fait est inadmissible, mais peut-être qu'il avait ses raisons. Qui n'a jamais fait d'erreurs ? On est tous des hommes».
«Il peut encore se passer un miracle»
D'une manière générale, Evra regrette que le Mondial des Bleus ait été pollué par autant d'éléments extérieurs (polémique avec Rama Yade, refus des Danois de céder leur terrain d'entraînement,...). «Quand tu viens en équipe de France et que ce n'est pas pour parler foot, tu ne peux pas gagner tes matches». Il ne veut cependant «pas s'en servir d'excuse» en cas de nouvelle contre-performance contre l'Afrique du Sud, mardi prochain. «A la fin du match (contre le Mexique), j'étais le premier abattu, mais il peut encore se passer un miracle. La vérité, c'est de réussir enfin à gagner un match de Coupe du monde. A priori, ça devrait être rien. Mais pour nous, tu as l'impression que c'est comme soulever des montagnes...». - E. T., à Knysna (Afrique du Sud)
Le capitaine des Bleus reconnaît que son partenaire a tenu des propos inadmissibles dans le vestiaire à l'encontre du sélectionneur. Mais il en veut surtout à celui ou ceux qui ont parlé.
Patrice Evra
Patrice Evra, que s’est-il réellement passé dans les vestiaires ?
C’est encore un coup dur. Avant le Mondial, on perd Lass (Lassana Diarra), aujourd’hui on est dans une situation compliquée et on perd un autre joueur. J’ai très mal mais lui aussi. Contrairement à ce que l’on pense, Nicolas Anelka aime l’équipe de France. Dans le vestiaire, Nico s’est expliqué avec le coach, il n’a pas dit exactement ce qui a été écrit dans la presse mais ça avait sensiblement la même teneur.
Comment se sent Nicolas Anelka après avoir appris qu’il quittait le groupe ?
Il est très triste, très touché par cette décision. Après, je ne me commenterai pas cette sanction mais c’est vrai qu’il a tenu des propos inadmissibles. En même temps, ce genre de chose arrive souvent dans les vestiaires. Je connais très bien Nico, c’est un mec doux. Aujourd’hui, il est dégoûté mais il assume. Il ne faut pas oublier que nous sommes des hommes aussi et que parfois nous craquons.
« J’ai mis un terme à la conversation »
Vous avez une idée de la manière dont ces informations sont parvenues jusqu’à la presse ?
Ce genre de chose doit rester dans le vestiaire. Aujourd’hui, le problème ce n’est plus Anelka mais le traître qui se trouve parmi nous. En lâchant ces propos dans la presse, cette personne fait du mal à l’équipe de France. J’ai une idée d’où ça peut venir mais je ne vais pas m’amuser à mener une enquête. De toute façon, on peut très bien accuser untel ou untel et ne jamais trouver le coupable Si j’en ai l’occasion, je dirai au groupe ce que je pense de tout ça. Mais aujourd’hui, je ne peux pas dire que le groupe soit sain.
En tant que capitaine, comment allez-vous gérer cette situation ?
Pour le moment, il est plus important de relever la tête sur le plan sportif. On est dans une situation catastrophique. Je suis touché mais cela ne doit pas servir d’excuse pour justifier notre parcours. Même avant cette histoire, on était incapable de gagner un match de Coupe du monde. J‘estime que je serais un bon capitaine si l’on gagne des matches. Pour le moment, je ne suis pas un bon capitaine.
Quelles ont été les réactions des autres joueurs ?
Sans révéler ce qui s’est passé dans les vestiaires, je peux vous dire que j’ai mis un terme à la conversation entre Anelka et Domenech. Et j’ai recadré le groupe sur le match. Après, tous les joueurs ont plaidé sa cause. Il a certes tenu des propos inadmissibles mais personne ne voulait qu’il parte. Après, il ne faut pas forcement chercher les responsables. La fédé, le staff, les joueurs, nous sommes tous dans le même bateau. Si l’un coule, nous coulons tous.
latribune.fr
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Ce n'était pas feint. Patrice Evra s'est dit «vraiment touché» par l'exclusion de Nicolas Anelka du groupe tricolore, samedi soir. Après le forfait de Lassana Diarra, celui de Cédric Carrasso et «la situation catastrophique» dans laquelle se trouvent les Bleus après leur défaite contre le Mexique (0-2), le capitaine de l'équipe de France a évoqué «un nouveau coup dur». «J'ai très mal, lui aussi», a-t-il affirmé après avoir passé l'heure d'entraînement en compagnie de l'attaquant de Chelsea. S'il ne l'avoue pas, il paraît clair dans ses propos qu'Evra était opposé à la sanction infligée à son équipier. La révélation dans la presse des injures proférées par Anelka à l'encontre de Raymond Domenech a contraint la Fédération et le staff à sévir.
«Ceux qui ne le (Anelka) connaissent pas vous diront que c'est un bad boy. Moi, je connais l'homme, c'est un gars doux.»
«La presse fait son job en publiant des insultes ? Ne me dites pas que c'est son boulot !, s'est-il énervé. Que la presse nous traite de nuls, d'accord, qu'elle dise qu'on est des imposteurs, ok, mais là on va où ?». Lancé dans une véritable plaidoirie en faveur de l'ancien Parisien, Evra rappelle que «malgré ce que l'on raconte à droite à gauche, c'est lui qui a marqué le but contre l'Irlande (en barrages aller)». «Ceux qui ne le connaissent pas vous diront que c'est un bad boy. Moi, je connais l'homme, c'est un gars doux, a-t-il insisté. Il était vraiment dégoûté. Ce qu'il a fait est inadmissible, mais peut-être qu'il avait ses raisons. Qui n'a jamais fait d'erreurs ? On est tous des hommes».
«Il peut encore se passer un miracle»
D'une manière générale, Evra regrette que le Mondial des Bleus ait été pollué par autant d'éléments extérieurs (polémique avec Rama Yade, refus des Danois de céder leur terrain d'entraînement,...). «Quand tu viens en équipe de France et que ce n'est pas pour parler foot, tu ne peux pas gagner tes matches». Il ne veut cependant «pas s'en servir d'excuse» en cas de nouvelle contre-performance contre l'Afrique du Sud, mardi prochain. «A la fin du match (contre le Mexique), j'étais le premier abattu, mais il peut encore se passer un miracle. La vérité, c'est de réussir enfin à gagner un match de Coupe du monde. A priori, ça devrait être rien. Mais pour nous, tu as l'impression que c'est comme soulever des montagnes...». - E. T., à Knysna (Afrique du Sud)
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