Le déclin d’une génération
Les Algériens sont encore sous le choc de l’humiliante défaite (0-4) concédée par les Verts aux Lions de l’Atlas, samedi à Marrakech. Cette déroute marque un brutal coup d’arrêt dans le parcours chaotique des Verts depuis le Mondial sud-africain.
Elle suscite un large débat au sein de l’opinion. Les vieux démons vont resurgir à la faveur de cette douloureuse contre-performance. Déjà, le débat sur la dichotomie pros-amateurs est relancé.
Comme s’il s’agissait uniquement de cela. Les raisons de l’échec de samedi résident, plutôt, dans l’incapacité d’un groupe hétéroclite qui a atteint ses limites depuis la CAN et la Coupe du monde 2010, mais qui a été maintenu en service contre la logique et le bon sens qui dictaient, depuis l’été dernier, d’injecter du sang neuf.
Abdelhak Benchikha n’a pas eu le temps et, peut-être, le courage d’opérer une rupture salvatrice. Il a reconduit, les yeux fermés, des joueurs qui se sont inscrits dans l’après-carrière internationale en optant pour des clubs trop modestes pour pouvoir les booster vers le haut.
Cela fait partie des vérités à crier et pas seulement à dire. Il ne s’agit pas de tout renier, de convoquer des tribunaux populaires, d’intenter des procès au motif que l’équipe nationale a perdu un match de football.
Le moment est venu d’extirper le football de l’exploitation politique éhontée d’un résultat (positif ou négatif) d’une rencontre de circonstance. L’Algérie, à l’instar de tous les pays africains, n’a pas d’alternative en matière de sélection représentative que de faire appel aux joueurs algériens évoluant à l’étranger, plus exactement en Europe.
Là, où le football se porte le mieux. En l’absence d’un produit local à même de rivaliser avec le produit et même sous-produit du vieux continent, il est illusoire de tabler sur une embellie. Les modèles de réussite en la matière, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et, à un degré moindre, le Cameroun, sont des groupes constitués exclusivement de professionnels.
La qualité des joueurs est leur dénominateur commun. Ils jouent dans les meilleurs championnats d’Europe. Au fil des matches et des saisons, ils ont donné une personnalité à leurs sélections respectives. Ils leur arrivent parfois de ne pas briller, mais jamais ils ne dégringolent sous le seuil admis.
C’est toute la différence avec notre sélection qui alterne le mauvais et le moyen au gré des rendez-vous à cause, justement, de la relative et modeste valeur de nos joueurs.
Samedi, ce n’est pas le Maroc qui était fort. C’était l’Algérie qui était faible et qui lui a donné la possibilité de réaliser un carton dont il rêvait depuis la correction que les Verts ont infligé aux Lions de l’Atlas (5-1) à Casablanca en 1999 dans le cadre des éliminatoires des Jeux olympiques.
Cette incapacité de pérenniser sa présence au sommet du football continental est une tare de l’équipe d’Algérie. Marrakech est une station qu’il faut rapidement dépassée pour préparer les prochaines échéances, à savoir les éliminatoires de la CAN 2013 et les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 qui auront lieu en 2013.
El Watan
Yazid Ouahib
Les Algériens sont encore sous le choc de l’humiliante défaite (0-4) concédée par les Verts aux Lions de l’Atlas, samedi à Marrakech. Cette déroute marque un brutal coup d’arrêt dans le parcours chaotique des Verts depuis le Mondial sud-africain.
Elle suscite un large débat au sein de l’opinion. Les vieux démons vont resurgir à la faveur de cette douloureuse contre-performance. Déjà, le débat sur la dichotomie pros-amateurs est relancé.
Comme s’il s’agissait uniquement de cela. Les raisons de l’échec de samedi résident, plutôt, dans l’incapacité d’un groupe hétéroclite qui a atteint ses limites depuis la CAN et la Coupe du monde 2010, mais qui a été maintenu en service contre la logique et le bon sens qui dictaient, depuis l’été dernier, d’injecter du sang neuf.
Abdelhak Benchikha n’a pas eu le temps et, peut-être, le courage d’opérer une rupture salvatrice. Il a reconduit, les yeux fermés, des joueurs qui se sont inscrits dans l’après-carrière internationale en optant pour des clubs trop modestes pour pouvoir les booster vers le haut.
Cela fait partie des vérités à crier et pas seulement à dire. Il ne s’agit pas de tout renier, de convoquer des tribunaux populaires, d’intenter des procès au motif que l’équipe nationale a perdu un match de football.
Le moment est venu d’extirper le football de l’exploitation politique éhontée d’un résultat (positif ou négatif) d’une rencontre de circonstance. L’Algérie, à l’instar de tous les pays africains, n’a pas d’alternative en matière de sélection représentative que de faire appel aux joueurs algériens évoluant à l’étranger, plus exactement en Europe.
Là, où le football se porte le mieux. En l’absence d’un produit local à même de rivaliser avec le produit et même sous-produit du vieux continent, il est illusoire de tabler sur une embellie. Les modèles de réussite en la matière, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et, à un degré moindre, le Cameroun, sont des groupes constitués exclusivement de professionnels.
La qualité des joueurs est leur dénominateur commun. Ils jouent dans les meilleurs championnats d’Europe. Au fil des matches et des saisons, ils ont donné une personnalité à leurs sélections respectives. Ils leur arrivent parfois de ne pas briller, mais jamais ils ne dégringolent sous le seuil admis.
C’est toute la différence avec notre sélection qui alterne le mauvais et le moyen au gré des rendez-vous à cause, justement, de la relative et modeste valeur de nos joueurs.
Samedi, ce n’est pas le Maroc qui était fort. C’était l’Algérie qui était faible et qui lui a donné la possibilité de réaliser un carton dont il rêvait depuis la correction que les Verts ont infligé aux Lions de l’Atlas (5-1) à Casablanca en 1999 dans le cadre des éliminatoires des Jeux olympiques.
Cette incapacité de pérenniser sa présence au sommet du football continental est une tare de l’équipe d’Algérie. Marrakech est une station qu’il faut rapidement dépassée pour préparer les prochaines échéances, à savoir les éliminatoires de la CAN 2013 et les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 qui auront lieu en 2013.
El Watan
Yazid Ouahib



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