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Equipe nationale Stages et matchs se sont déroulés à l’étranger
Quand les Verts fuient leur pays !
Les Verts sont-ils devenus des SDF ou tout simplement ont-ils peur d’évoluer à domicile ? La réponse est détenue par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. La sélection nationale préparera son prochain match des éliminatoires de la CAN-2012, éventuellement en Italie et y accueillera la Tunisie pour un match amical. Une décision que tous les Algériens n’arrivent pas à expliquer. A moins que...
Il y a quatre ans, une partie de la presse algérienne dénonçait un véritable scandale lorsque notre Equipe nationale se faisait balader d’une mairie à une autre dans la région parisienne, voire se faisait refuser l’entrée d’un stade par des maires de banlieue pour jouer un match amical contre la RD du Congo.
On pensait que ce temps était révolu, même s’il fallait à chaque fois mettre la première sélection du pays dans les meilleures conditions de préparation qui soient et dont notre grande Algérie ne dispose pas encore.
On ne comprend d’ailleurs toujours pas comment un pays aussi riche et vaste que le nôtre soit incapable de se doter d’une infrastructure digne de ce nom pour abriter ses sélections.
Aujourd’hui, il y a le centre de Sidi Moussa, une infrastructure complètement rénovée et qui renferme les autres sélections (olympiques, U19…), mais pourquoi n’accueille-t-elle pas les Verts ? Grande question et aucune réponse à l’horizon vu que l’on continue de regrouper les joueurs de la sélection à l’étranger, loin, nous dit-on, de la pression locale – et surtout de la désorganisation qui entoure les stages – et dans des installations de grande qualité. Des arguments acceptables dans un certain sens, mais pas à tous les coups, sachant que l’Equipe nationale appartient à tous les Algériens et qu’elle a, parmi ses devoirs, de se produire devant ses supporters.
Car pour ce qui est de l’engouement débordant, il suffit de mettre l’organisation adéquate pour empêcher l’équipe d’être dérangée dans sa quiétude lors des stages, comme cela se fait lorsqu’elle est à l’étranger !
Allez, pour titiller l’ego et le côté nationaliste de certains, posons-nous cette simple question : combien de matchs l’équipe de France a-t-elle joués hors de l’Hexagone durant la saison 2010/2011 ? Sept sur douze, mais soit en amical chez l’adversaire ou bien dans le cadre des éliminatoires de l’Euro-2012. Sinon, les Bleus de Laurent Blanc préparent leurs rencontres en France, à Clairefontaine, et jouent dans toutes les villes de France.
C’est le cas pour toutes les autres nations, y compris pour la Palestine qui se bat contre le colonialisme sioniste pour être domiciliée chez elle lors des éliminatoires de la Coupe d’Asie des nations ! Chez nous, et pour la première rencontre de la saison 2011/2012, et un match amical contre la Tunisie voisine, la Fédération algérienne de football nous annonce que non seulement le stage des Verts se déroulera en Italie, mais le match aussi. Cela devient une – sale – habitude.
Comme pour le dernier match de Marrakech : stage en Espagne, dans le faste de La Manga Club, avion spécial (pour ne pas dire Jet privé) pour se rendre Marrakech, match-raclée, puis retour chacun de son côté vers sa destination préférée. L’Algérie dans tout cela est complètement zappée.
S’il se trouve, nos «chers» joueurs venus d’Europe, joueraient, même les matchs officiels, quelque part ailleurs qu’en Algérie, sauf lorsqu’on a besoin de son public peut-être.
Et dire que les plus belles équipes nationales que nous avons connues, fin des années 70 et durant les années 80, se préparaient toutes en Algérie (à quelques exceptions près), dans des conditions algériennes et affrontaient leurs adversaires en Algérie (Pérou, Eire, Real Madrid, Juventus, Manchester United, Gremio Porto Alegre, Eindhoven, Bordeaux, Marseille, Paris SG et la liste est encore longue) et devant un public algérien aussi chaud et connaisseur qu’aujourd’hui.
En tous les cas, ce n’est pas parce que la FAF possède ses propres deniers – qu’elle a récoltés en sponsorisant les Verts et donc grâce au «label» Algérie – qu’elle en fait ce qu’elle veut et à sa tête. Il y a quelque part une affaire de souveraineté et d’identité sportive à régler, messieurs de la FAF.
A. Salah-Bey
InfoSoir
Quand les Verts fuient leur pays !
Les Verts sont-ils devenus des SDF ou tout simplement ont-ils peur d’évoluer à domicile ? La réponse est détenue par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. La sélection nationale préparera son prochain match des éliminatoires de la CAN-2012, éventuellement en Italie et y accueillera la Tunisie pour un match amical. Une décision que tous les Algériens n’arrivent pas à expliquer. A moins que...
Il y a quatre ans, une partie de la presse algérienne dénonçait un véritable scandale lorsque notre Equipe nationale se faisait balader d’une mairie à une autre dans la région parisienne, voire se faisait refuser l’entrée d’un stade par des maires de banlieue pour jouer un match amical contre la RD du Congo.
On pensait que ce temps était révolu, même s’il fallait à chaque fois mettre la première sélection du pays dans les meilleures conditions de préparation qui soient et dont notre grande Algérie ne dispose pas encore.
On ne comprend d’ailleurs toujours pas comment un pays aussi riche et vaste que le nôtre soit incapable de se doter d’une infrastructure digne de ce nom pour abriter ses sélections.
Aujourd’hui, il y a le centre de Sidi Moussa, une infrastructure complètement rénovée et qui renferme les autres sélections (olympiques, U19…), mais pourquoi n’accueille-t-elle pas les Verts ? Grande question et aucune réponse à l’horizon vu que l’on continue de regrouper les joueurs de la sélection à l’étranger, loin, nous dit-on, de la pression locale – et surtout de la désorganisation qui entoure les stages – et dans des installations de grande qualité. Des arguments acceptables dans un certain sens, mais pas à tous les coups, sachant que l’Equipe nationale appartient à tous les Algériens et qu’elle a, parmi ses devoirs, de se produire devant ses supporters.
Car pour ce qui est de l’engouement débordant, il suffit de mettre l’organisation adéquate pour empêcher l’équipe d’être dérangée dans sa quiétude lors des stages, comme cela se fait lorsqu’elle est à l’étranger !
Allez, pour titiller l’ego et le côté nationaliste de certains, posons-nous cette simple question : combien de matchs l’équipe de France a-t-elle joués hors de l’Hexagone durant la saison 2010/2011 ? Sept sur douze, mais soit en amical chez l’adversaire ou bien dans le cadre des éliminatoires de l’Euro-2012. Sinon, les Bleus de Laurent Blanc préparent leurs rencontres en France, à Clairefontaine, et jouent dans toutes les villes de France.
C’est le cas pour toutes les autres nations, y compris pour la Palestine qui se bat contre le colonialisme sioniste pour être domiciliée chez elle lors des éliminatoires de la Coupe d’Asie des nations ! Chez nous, et pour la première rencontre de la saison 2011/2012, et un match amical contre la Tunisie voisine, la Fédération algérienne de football nous annonce que non seulement le stage des Verts se déroulera en Italie, mais le match aussi. Cela devient une – sale – habitude.
Comme pour le dernier match de Marrakech : stage en Espagne, dans le faste de La Manga Club, avion spécial (pour ne pas dire Jet privé) pour se rendre Marrakech, match-raclée, puis retour chacun de son côté vers sa destination préférée. L’Algérie dans tout cela est complètement zappée.
S’il se trouve, nos «chers» joueurs venus d’Europe, joueraient, même les matchs officiels, quelque part ailleurs qu’en Algérie, sauf lorsqu’on a besoin de son public peut-être.
Et dire que les plus belles équipes nationales que nous avons connues, fin des années 70 et durant les années 80, se préparaient toutes en Algérie (à quelques exceptions près), dans des conditions algériennes et affrontaient leurs adversaires en Algérie (Pérou, Eire, Real Madrid, Juventus, Manchester United, Gremio Porto Alegre, Eindhoven, Bordeaux, Marseille, Paris SG et la liste est encore longue) et devant un public algérien aussi chaud et connaisseur qu’aujourd’hui.
En tous les cas, ce n’est pas parce que la FAF possède ses propres deniers – qu’elle a récoltés en sponsorisant les Verts et donc grâce au «label» Algérie – qu’elle en fait ce qu’elle veut et à sa tête. Il y a quelque part une affaire de souveraineté et d’identité sportive à régler, messieurs de la FAF.
A. Salah-Bey
InfoSoir
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