Le football algérien est toujours en crise. Il est même réellement malade, d’où les humiliations subies par ses représentants. Le constat est, en tout cas, accablant, voire décourageant. Jugez-en !
La sélection nationale de football ne participera pas à la phase finale de la CAN 2012. Elle vient d’être éliminée dans un groupe pourtant loin d’être un foudre de guerre. Ainsi, nos clubs ne valent pas grand-chose à l’échelle continentale. La JS Kabylie (coupe de la CAF) et le MC Alger (Ligue des champions) ont été dévorés par les gros poissons de l’Afrique. Kabyles et Mouloudéens ont claqué la porte des joutes continentales avant même la fin de la phase des poules. Le Doyen est sorti, en effet, de la Ligue des champions avec des raclées contre le WA Casablanca et l’ES Tunis sur le même score de 4 buts à 0, ainsi qu’une défaite devant les Egyptiens du Ahly du Caire (2-0). Depuis le début de la phase des poules, les Vert et Rouge n’ont grappillé que deux petits points (deux matches nuls à domicile). La JS Kabylie, de son côté, a fait pire.
Parallèlement à cette élimination en coupe de la CAF, le club kabyle aura fait quelque chose d’historique, mais dans le sens négatif du terme. C’est la première fois dans l’histoire des Canaris que ces derniers sont éliminés en joute continentale sans ramasser le moindre point. En perdant tous ses matches (trois à domicile et deux en déplacement), la JSK a zéro point. Elle a aussi toutes les chances de terminer sur cette note, puisqu’elle devra effectuer un périlleux déplacement en terre nigériane pour affronter, ce samedi, dans le cadre de l’ultime journée, le Sunshine Stars.
Les coéquipiers de Boulemdaïs ne semblent pas avoir le profil pour rivaliser avec leurs adversaires. Les échecs internationaux de nos «footeux» est une preuve (palpable) de l’échec de la politique menée par la Fédération algérienne de football (FAF) et les autorités du pays. Encouragée par les orientations du chef de l’Etat qui voulait à tout prix une équipe nationale représentative, «même s’il faut acheter des joueurs» (pour reprendre les propos de Bouteflika), la Fédération est allée ramener des joueurs d’origine algérienne sortis des écoles de formation françaises. Une politique téméraire, dont les résultats sont éphémères. Depuis la qualification au Mondial et aux demi-finales de la CAN 2010, nos «pros» n’ont pu maintenir la cadence et sont vite tombés de leur nuage.
Une chute qui a mis à nu l’inconsistance d’une politique conçue juste pour les besoins du prestige conjoncturel. La logique du bon sens veut que les responsables du ballon rond local se mettent à table afin de réfléchir sérieusement sur une solution durable. Celle-ci doit obligatoirement s’articuler sur la formation (joueurs, entraîneurs, administrateurs…) seule garante des résultats à moyen et long termes. Faute de quoi, le football algérien continuera à être ridiculisé. Et pour très longtemps.
El Watan - Kamel Yamine
La sélection nationale de football ne participera pas à la phase finale de la CAN 2012. Elle vient d’être éliminée dans un groupe pourtant loin d’être un foudre de guerre. Ainsi, nos clubs ne valent pas grand-chose à l’échelle continentale. La JS Kabylie (coupe de la CAF) et le MC Alger (Ligue des champions) ont été dévorés par les gros poissons de l’Afrique. Kabyles et Mouloudéens ont claqué la porte des joutes continentales avant même la fin de la phase des poules. Le Doyen est sorti, en effet, de la Ligue des champions avec des raclées contre le WA Casablanca et l’ES Tunis sur le même score de 4 buts à 0, ainsi qu’une défaite devant les Egyptiens du Ahly du Caire (2-0). Depuis le début de la phase des poules, les Vert et Rouge n’ont grappillé que deux petits points (deux matches nuls à domicile). La JS Kabylie, de son côté, a fait pire.
Parallèlement à cette élimination en coupe de la CAF, le club kabyle aura fait quelque chose d’historique, mais dans le sens négatif du terme. C’est la première fois dans l’histoire des Canaris que ces derniers sont éliminés en joute continentale sans ramasser le moindre point. En perdant tous ses matches (trois à domicile et deux en déplacement), la JSK a zéro point. Elle a aussi toutes les chances de terminer sur cette note, puisqu’elle devra effectuer un périlleux déplacement en terre nigériane pour affronter, ce samedi, dans le cadre de l’ultime journée, le Sunshine Stars.
Les coéquipiers de Boulemdaïs ne semblent pas avoir le profil pour rivaliser avec leurs adversaires. Les échecs internationaux de nos «footeux» est une preuve (palpable) de l’échec de la politique menée par la Fédération algérienne de football (FAF) et les autorités du pays. Encouragée par les orientations du chef de l’Etat qui voulait à tout prix une équipe nationale représentative, «même s’il faut acheter des joueurs» (pour reprendre les propos de Bouteflika), la Fédération est allée ramener des joueurs d’origine algérienne sortis des écoles de formation françaises. Une politique téméraire, dont les résultats sont éphémères. Depuis la qualification au Mondial et aux demi-finales de la CAN 2010, nos «pros» n’ont pu maintenir la cadence et sont vite tombés de leur nuage.
Une chute qui a mis à nu l’inconsistance d’une politique conçue juste pour les besoins du prestige conjoncturel. La logique du bon sens veut que les responsables du ballon rond local se mettent à table afin de réfléchir sérieusement sur une solution durable. Celle-ci doit obligatoirement s’articuler sur la formation (joueurs, entraîneurs, administrateurs…) seule garante des résultats à moyen et long termes. Faute de quoi, le football algérien continuera à être ridiculisé. Et pour très longtemps.
El Watan - Kamel Yamine
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