COUPE DU MONDE - Les Français sont la cible de toutes les critiques après leur victoire étriquée face au pays de Galles en demi-finale samedi (9-8)...
De notre envoyé spécial en Nouvelle-Zélande,
Dans un sport qui ne connaît que la langue commune à William Shakespeare et Webb-Ellis, le Français est un peu cet invité tout juste toléré et condamné à occuper la chambre d’ami. De lui, les Anglo-saxons attendent des grandes envolées, du flair et un soupçon de romantisme. Pas qu’il se qualifie pour une finale de Coupe du monde avec un jeu d’un pragmatisme à vous faire passer l’Angleterre des années 90 pour une équipe de dangereux fantaisistes. Dès le coup de sifflet final du contesté Daniel Rolland, journalistes, joueurs et consultants ont tous entonné une sorte de «Nous sommes tous des Gallois», pas sans rappeler la compassion universelle autour de la cause irlandaise après la main de Thierry Heny.
«La France est la pire équipe du Mondial», tranche sans nuance François Pienaar capitaine d’une équipe d’Afrique du Sud championne du monde en 1995 plus belle à voir chez Clint Eastwood que sur un terrain. Brian Moore résume le parcours des Français pour arriver en finale. «Deux défaites, une victoire contre de faibles Anglais et face à 14 Gallois», ironise l’ancien talonneur anglais. Chris Ashton lui n’a toujours pas digéré son élimination de samedi dernier. «Je n’arrive pas à y croire. Qu’est ce qui est arrivé à ce sport ! Le pays de Galles méritait de gagner. Ça ruine le rugby», fulmine l’ailier anglais en 121 signes sur Twitter.
«Voir la France se faire écraser en finale»
Côté gallois, la rancœur est à la hauteur de la déception. Le Premier ministre Carwyn Jones n’était pas loin de mettre l’expulsion injuste selon lui de Sam Warburton à l’ordre du jour de son gouvernement. «Monsieur Rolland a gâché le jeu», déplore-t-il. Moins diplomatique, le demi de mêlée Mike Phillips n’a qu’un rêve : «voir la France se faire écraser en finale».
Toujours inspiré quand il s’agit de taper sur Marc Lièvremont et ses joueurs, le New-Zealand Herald titre ce dimanche : «France give final insult», un jeu de mot qu’on peut traduire par «insulte à la finale». Dans ces pages intérieures, le principal journal néo-zélandais estime même que la défaite des Gallois mérite son entrée dans le Top 10 des plus grandes injustices de l’histoire du rugby. Déjà rôdés aux critiques de «ses médias», le sélectionneur assume ce mauvais rôle. «Si l’injustice peut durer un match de plus, je ne vais pas me plaindre.» D’autre risquent de s’en charger pour lui.
Alexandre Pedro à Auckland
20minutes
De notre envoyé spécial en Nouvelle-Zélande,
Dans un sport qui ne connaît que la langue commune à William Shakespeare et Webb-Ellis, le Français est un peu cet invité tout juste toléré et condamné à occuper la chambre d’ami. De lui, les Anglo-saxons attendent des grandes envolées, du flair et un soupçon de romantisme. Pas qu’il se qualifie pour une finale de Coupe du monde avec un jeu d’un pragmatisme à vous faire passer l’Angleterre des années 90 pour une équipe de dangereux fantaisistes. Dès le coup de sifflet final du contesté Daniel Rolland, journalistes, joueurs et consultants ont tous entonné une sorte de «Nous sommes tous des Gallois», pas sans rappeler la compassion universelle autour de la cause irlandaise après la main de Thierry Heny.
«La France est la pire équipe du Mondial», tranche sans nuance François Pienaar capitaine d’une équipe d’Afrique du Sud championne du monde en 1995 plus belle à voir chez Clint Eastwood que sur un terrain. Brian Moore résume le parcours des Français pour arriver en finale. «Deux défaites, une victoire contre de faibles Anglais et face à 14 Gallois», ironise l’ancien talonneur anglais. Chris Ashton lui n’a toujours pas digéré son élimination de samedi dernier. «Je n’arrive pas à y croire. Qu’est ce qui est arrivé à ce sport ! Le pays de Galles méritait de gagner. Ça ruine le rugby», fulmine l’ailier anglais en 121 signes sur Twitter.
«Voir la France se faire écraser en finale»
Côté gallois, la rancœur est à la hauteur de la déception. Le Premier ministre Carwyn Jones n’était pas loin de mettre l’expulsion injuste selon lui de Sam Warburton à l’ordre du jour de son gouvernement. «Monsieur Rolland a gâché le jeu», déplore-t-il. Moins diplomatique, le demi de mêlée Mike Phillips n’a qu’un rêve : «voir la France se faire écraser en finale».
Toujours inspiré quand il s’agit de taper sur Marc Lièvremont et ses joueurs, le New-Zealand Herald titre ce dimanche : «France give final insult», un jeu de mot qu’on peut traduire par «insulte à la finale». Dans ces pages intérieures, le principal journal néo-zélandais estime même que la défaite des Gallois mérite son entrée dans le Top 10 des plus grandes injustices de l’histoire du rugby. Déjà rôdés aux critiques de «ses médias», le sélectionneur assume ce mauvais rôle. «Si l’injustice peut durer un match de plus, je ne vais pas me plaindre.» D’autre risquent de s’en charger pour lui.
Alexandre Pedro à Auckland
20minutes

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